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Pérenniser l’éphémère : paradoxe et défi dans le contexte de la John Johnson Collection
Si les ephemeres sont maintenant dans le vent (et j’utilise expres cette expression un peu demodee !) il n’en a pas toujours ete ainsi. Je commence par une image dont la banalite represente neanmoins un progres inoui : il s’agit d’ephemeres de la John Johnson Collection de la Bodleian Library a l’Universite d’Oxford.A premiere vue rien de surprenant, mais il faut tout d’abord s’etonner du fait que ces imprimes plutot fragiles aient survecu aux ravages du temps. Il faut savoir aussi qu’il y a 80 ans, dans les annees 1930, la Bodleian (avant d’acquerir la John Johnson Collection et par manque d’espace) eliminait les ephemeres qui n’avaient, selon elle, aucune valeur pour la recherche, comme en temoigne cet extrait du Bodleian Library Record d’octobre 1938, que nous traduisons :Eliminations. Une nouvelle disposition des Statuts permet a la Direction d'eliminer de la bibliotheque tout document sans valeur litteraire ou artistique ou de genre ephemere, si elle n’a pas d’interet a l’inclure dans son catalogue ou a le garder sur ses rayonnages.C’est en 1968 que la Bodleian a fait volte-face. Ces documents (soigneusement gardes dans la collection naissante de John Johnson) sont rentres dans la bibliotheque avec la collection. Le vent avait change de direction.Dans les annees 1930 egalement on a manque de termes pour designer ces imprimes, et parfois ces manuscrits, plutot disparates et qui, de surcroit, echappaient au controle bibliographique.Le terme « Printed Ephemera » en Angleter