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Vitez entre les langues. De Phèdre (1975) à Anacaona (1988)
Cette contribution prend appui sur des archives sonores pour revenir sur le role essentiel de la diction dans le travail scenique d’Antoine Vitez et sur la metaphore eclairante de la « traduction generalisee » que Georges Banu et Daniele Sallenave ont presentee comme « la passion rectrice » de sa vie et de son œuvre. L’ecoute des documents montre concretement comment Vitez et les acteurs avec qui il travaillait mettaient en jeu la dimension sonore des textes, faisant de la scene, d’une part, un lieu privilegie de conservation et d’ecoute de la diversite et de l’etrangete du verbe, d’autre part, un lieu d’experimentation de l’alterite dans le rapport aux langues, aux accents, aux voix. Apparait une veritable philosophie de la relation et une maniere de pratiquer concretement, grâce au theâtre, un ideal relationnel. Nous accordons une attention particuliere aux differentes presences de l’œuvre poetique et dramatique de Jean Metellus a Chaillot, et specialement a la mise en scene d’Anacaona qui offre un point d’appui remarquable pour penser le role de la parole dans l’histoire politique et sociale, et terminons notre parcours dans les annees 2000 par quelques extraits de la mise en scene des Conversations d’Emile Copfermann par Daniel Soulier dans lesquels Bakary Sangare donne a entendre des propos d’Antoine Vitez sur l’importance de la langue comme seul bien que les hommes puissent partager sans fin.