{"title":"大自然厌恶空虚","authors":"G. Michel, Isabelle Collin-Lachaud","doi":"10.7193/dm.098.05.13","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La crise sanitaire bouleverse le monde entier : arrêt d’activité, confinement, les jours se suivent et se ressemblent, de nouveaux comportements s’installent et nos habitudes sont bousculées. Face à ce vide extérieur, les Français ont fait preuve de beaucoup d’imagination et de créativité pour développer des activités à l’intérieur, chez soi. En effet, pendant le confinement, la télévision, les films et les séries sur Netflix ont pris une grande part des activités de loisir des Français (57 %), surfer sur internet aussi (44 %), d’autres en ont profité pour dévorer des livres, des magazines (19 %) alors que certains se sont adonnés à des activités sportives (14 %) ou manuelles comme la cuisine (29 %), le bricolage (28 %) ou le jardinage. Le besoin de garder du lien avec ses proches par téléphone ou via les réseaux sociaux a occupé également les journées et les soirées (38 %). Les apéros et dîners via Zoom ou Skype ont été une nouveauté de ce confinement (3 %). Toutes ces activités ont été un moyen, pour beaucoup, de combler un vide imposé et illustrent l’idée que « la nature a horreur du vide » (Aristote) ou plus précisément que l’être humain a horreur du vide. Selon les cultures, le sentiment ou la sensation de vide est souvent perçu comme une condition négative voire un état psychologique dépressif. Le vide peut également être conçu comme un potentiel. Selon le taoïsme, le vide est quelque chose qui attend d’être rempli, et par extension d’être réalisé. C’est l’esprit vide de pensée dans lequel peuvent naître les idées, c’est le blanc de la feuille qui attend d’être dessiné.","PeriodicalId":274504,"journal":{"name":"Décisions Marketing","volume":"59 38","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2020-06-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La nature a horreur du vide\",\"authors\":\"G. Michel, Isabelle Collin-Lachaud\",\"doi\":\"10.7193/dm.098.05.13\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"La crise sanitaire bouleverse le monde entier : arrêt d’activité, confinement, les jours se suivent et se ressemblent, de nouveaux comportements s’installent et nos habitudes sont bousculées. Face à ce vide extérieur, les Français ont fait preuve de beaucoup d’imagination et de créativité pour développer des activités à l’intérieur, chez soi. En effet, pendant le confinement, la télévision, les films et les séries sur Netflix ont pris une grande part des activités de loisir des Français (57 %), surfer sur internet aussi (44 %), d’autres en ont profité pour dévorer des livres, des magazines (19 %) alors que certains se sont adonnés à des activités sportives (14 %) ou manuelles comme la cuisine (29 %), le bricolage (28 %) ou le jardinage. Le besoin de garder du lien avec ses proches par téléphone ou via les réseaux sociaux a occupé également les journées et les soirées (38 %). Les apéros et dîners via Zoom ou Skype ont été une nouveauté de ce confinement (3 %). Toutes ces activités ont été un moyen, pour beaucoup, de combler un vide imposé et illustrent l’idée que « la nature a horreur du vide » (Aristote) ou plus précisément que l’être humain a horreur du vide. Selon les cultures, le sentiment ou la sensation de vide est souvent perçu comme une condition négative voire un état psychologique dépressif. Le vide peut également être conçu comme un potentiel. Selon le taoïsme, le vide est quelque chose qui attend d’être rempli, et par extension d’être réalisé. C’est l’esprit vide de pensée dans lequel peuvent naître les idées, c’est le blanc de la feuille qui attend d’être dessiné.\",\"PeriodicalId\":274504,\"journal\":{\"name\":\"Décisions Marketing\",\"volume\":\"59 38\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2020-06-17\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Décisions Marketing\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.7193/dm.098.05.13\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Décisions Marketing","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.7193/dm.098.05.13","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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