{"title":"Résultats des essais thérapeutiques dans l’hépatite chronique B","authors":"T. Asselah, O. Lada, P. Marcellin","doi":"10.1016/j.antib.2010.01.008","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Le traitement de l’hépatite chronique B a nettement progressé au cours des dernières années. Plusieurs molécules sont actuellement disponibles pour le traitement de cette infection : les interférons alpha 2a et 2b (IFN), l’interféron pégylé alpha 2a, la lamivudine, l’adéfovir, l’entécavir, la telbivudine et le ténofovir. Chaque traitement présente des avantages et des inconvénients. L’IFN et l’IFN-PEG α 2a peuvent induire une réponse virologique après une durée d’administration limitée. Cependant, ces traitements sont efficaces chez une minorité de patients et entraînent de nombreux effets secondaires qui vont limiter leur tolérance. Les analogues nucléosidiques ou nucléotidiques ont l’avantage d’être administrés par voie orale avec une excellente tolérance, de présenter un bon profil de résistance et une forte efficacité antivirale. Cependant, ces thérapies antivirales nécessitent une administration à long terme. En effet, l’interruption du traitement est associée à une réactivation virale et la réponse prolongée est rare hormis chez les patients Ag HBe positif qui ont développé une séroconversion HBe au cours du traitement. L’efficacité de la lamivudine est limitée par l’émergence de VHB résistants à cette molécule. L’incidence de la résistance à l’adéfovir est faible, mais son efficacité antivirale n’est pas optimale. La telbivudine semble montrer une efficacité antivirale supérieure et un taux de résistance inférieure à la lamivudine, cependant son taux de résistance reste sensiblement supérieur aux autres thérapies disponibles. L’entécavir et le ténofovir ont récemment été approuvés en Europe pour traiter l’hépatite chronique B. Ces molécules antivirales présentent une efficacité anti-VHB accrue, avec un profil de tolérance favorable et un taux d’incidence de la résistance très faible.</p></div><div><p>In recent years, marked progress has been made in the treatment of chronic hepatitis B. Several agents are currently approved: interferon alpha (IFN), pegylated interferon alpha 2a (PEG-IFN α2a), lamivudine, adefovir, entecavir, tenofovir and telbivudine. Each agent has advantages and inherent limitations. IFN and PEG-IFN α2a have the advantage to induce a sustained virologic response after a defined, self-limited course of treatment. However, these agents are effective in a minority of patients and have frequent side effects that limit its tolerability. Analogues have the advantages of oral administration and excellent safety profiles with very high antiviral effect. However, these drugs need to be indefinitely administered since withdrawal of therapy is generally associated with reactivation, and sustained response is uncommon except in HBe Ag positive patients who developed HBe seroconversion. In case of HBe seroconversion, it is generally recommended to prolonge therapy for at least 24 weeks before its withdrawal. The efficacy of lamivudine is limited by the emergence of lamivudine-resistant HBV. Adefovir is associated with moderate incidence of resistance but its antiviral effect is not optimal. Telbivudine may have enhanced potency and lower rates of resistance than lamivudine but its resistance rate is significantly superior to other approved therapies. Entecavir and tenofovir which have recently been approved, showed an increased effectiveness against HBV with favourable safety profile and low incidence of resistance.</p></div>","PeriodicalId":50747,"journal":{"name":"Antibiotiques","volume":"12 1","pages":"Pages 42-54"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2010-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.antib.2010.01.008","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Antibiotiques","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1294550110000099","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Le traitement de l’hépatite chronique B a nettement progressé au cours des dernières années. Plusieurs molécules sont actuellement disponibles pour le traitement de cette infection : les interférons alpha 2a et 2b (IFN), l’interféron pégylé alpha 2a, la lamivudine, l’adéfovir, l’entécavir, la telbivudine et le ténofovir. Chaque traitement présente des avantages et des inconvénients. L’IFN et l’IFN-PEG α 2a peuvent induire une réponse virologique après une durée d’administration limitée. Cependant, ces traitements sont efficaces chez une minorité de patients et entraînent de nombreux effets secondaires qui vont limiter leur tolérance. Les analogues nucléosidiques ou nucléotidiques ont l’avantage d’être administrés par voie orale avec une excellente tolérance, de présenter un bon profil de résistance et une forte efficacité antivirale. Cependant, ces thérapies antivirales nécessitent une administration à long terme. En effet, l’interruption du traitement est associée à une réactivation virale et la réponse prolongée est rare hormis chez les patients Ag HBe positif qui ont développé une séroconversion HBe au cours du traitement. L’efficacité de la lamivudine est limitée par l’émergence de VHB résistants à cette molécule. L’incidence de la résistance à l’adéfovir est faible, mais son efficacité antivirale n’est pas optimale. La telbivudine semble montrer une efficacité antivirale supérieure et un taux de résistance inférieure à la lamivudine, cependant son taux de résistance reste sensiblement supérieur aux autres thérapies disponibles. L’entécavir et le ténofovir ont récemment été approuvés en Europe pour traiter l’hépatite chronique B. Ces molécules antivirales présentent une efficacité anti-VHB accrue, avec un profil de tolérance favorable et un taux d’incidence de la résistance très faible.
In recent years, marked progress has been made in the treatment of chronic hepatitis B. Several agents are currently approved: interferon alpha (IFN), pegylated interferon alpha 2a (PEG-IFN α2a), lamivudine, adefovir, entecavir, tenofovir and telbivudine. Each agent has advantages and inherent limitations. IFN and PEG-IFN α2a have the advantage to induce a sustained virologic response after a defined, self-limited course of treatment. However, these agents are effective in a minority of patients and have frequent side effects that limit its tolerability. Analogues have the advantages of oral administration and excellent safety profiles with very high antiviral effect. However, these drugs need to be indefinitely administered since withdrawal of therapy is generally associated with reactivation, and sustained response is uncommon except in HBe Ag positive patients who developed HBe seroconversion. In case of HBe seroconversion, it is generally recommended to prolonge therapy for at least 24 weeks before its withdrawal. The efficacy of lamivudine is limited by the emergence of lamivudine-resistant HBV. Adefovir is associated with moderate incidence of resistance but its antiviral effect is not optimal. Telbivudine may have enhanced potency and lower rates of resistance than lamivudine but its resistance rate is significantly superior to other approved therapies. Entecavir and tenofovir which have recently been approved, showed an increased effectiveness against HBV with favourable safety profile and low incidence of resistance.