{"title":"Mapping Colonial Massacres and Frontier Violence in Australia: “the names of places”","authors":"G. Hooper, Jonathan Richards, J. Watson","doi":"10.3138/cart-2019-0020","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"ABSTRACT:European hunger for resources, particularly land, led to the denial of Indigenous sovereignty and culture with the expansion of European colonialism. This was the most important ecological, economic, and political upheaval to affect the modern world. Records created during this violent rush of land-hunting and flag-planting can help us to understand how Western empires carved up “new” worlds into tributary states and discrete spheres. In Australia, persistent Indigenous resistance to European rule led to the establishment of the Native Police – an armed, mobile paramilitary force – consisting of Aboriginal troopers led by European officers. The sole purpose of the Native Police was to crush this resistance. Drawing upon historical documents and maps from the European invasion and annexation of territory, this article discusses the “names of places” project, which involves the mapping of colonial massacres and frontier violence in Queensland, Australia, including the mapping of the actions of the Native Police in the northeastern part of the Australian continent. In particular, we interrogate surviving records, currently held at the Queensland State Archives, which illustrate the actions, the composition, and the movements of this colonial formation. Mapping colonial violence forces readers to acknowledge that empires and modern nations are often built on the bones of the dispossessed.RÉSUMÉ:La soif de ressources, et notamment de terres, des Européens a conduit ces derniers à refuser de reconnaître la souveraineté et la culture des autochtones et mené à l’expansion du colonialisme européen. Il s’agit du plus important bouleversement écologique, économique et politique qu’ait connu le monde moderne. Les documents produits au cours des violents assauts de cette chasse aux terres et de cette guerre de drapeaux peuvent nous aider à comprendre comment les empires occidentaux se sont partagé les « nouveaux » mondes en États tributaires et en domaines exclusifs. En Australie, la résistance autochtone persistante au régime européen a donné lieu à la création de la police autochtone — une force paramilitaire mobile armée —, constituée d’agents autochtones dirigés par des officiers européens. L’unique but de cette milice était de briser la résistance. En s’appuyant sur les documents et cartes historiques de l’invasion européenne et de l’annexion des territoires, les auteurs analysent le projet des « noms de lieux », dans le cadre duquel sont cartographiés les massacres coloniaux et la violence frontalière dans le Queensland, en Australie, en particulier les interventions de la police autochtone dans le Nord-Est du continent australien. Les auteurs étudient plus précisément les documents qui subsistent, dans les archives de l’État du Queensland, rendant compte des agissements, de la composition et des mouvements de cette formation coloniale. La cartographie de la violence coloniale oblige les lecteurs à reconnaître que les empires et les nations modernes reposent souvent sur les vestiges des dépossédés.","PeriodicalId":46104,"journal":{"name":"Cartographica","volume":"131 1","pages":"193 - 198"},"PeriodicalIF":0.7000,"publicationDate":"2020-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Cartographica","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3138/cart-2019-0020","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"GEOGRAPHY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
ABSTRACT:European hunger for resources, particularly land, led to the denial of Indigenous sovereignty and culture with the expansion of European colonialism. This was the most important ecological, economic, and political upheaval to affect the modern world. Records created during this violent rush of land-hunting and flag-planting can help us to understand how Western empires carved up “new” worlds into tributary states and discrete spheres. In Australia, persistent Indigenous resistance to European rule led to the establishment of the Native Police – an armed, mobile paramilitary force – consisting of Aboriginal troopers led by European officers. The sole purpose of the Native Police was to crush this resistance. Drawing upon historical documents and maps from the European invasion and annexation of territory, this article discusses the “names of places” project, which involves the mapping of colonial massacres and frontier violence in Queensland, Australia, including the mapping of the actions of the Native Police in the northeastern part of the Australian continent. In particular, we interrogate surviving records, currently held at the Queensland State Archives, which illustrate the actions, the composition, and the movements of this colonial formation. Mapping colonial violence forces readers to acknowledge that empires and modern nations are often built on the bones of the dispossessed.RÉSUMÉ:La soif de ressources, et notamment de terres, des Européens a conduit ces derniers à refuser de reconnaître la souveraineté et la culture des autochtones et mené à l’expansion du colonialisme européen. Il s’agit du plus important bouleversement écologique, économique et politique qu’ait connu le monde moderne. Les documents produits au cours des violents assauts de cette chasse aux terres et de cette guerre de drapeaux peuvent nous aider à comprendre comment les empires occidentaux se sont partagé les « nouveaux » mondes en États tributaires et en domaines exclusifs. En Australie, la résistance autochtone persistante au régime européen a donné lieu à la création de la police autochtone — une force paramilitaire mobile armée —, constituée d’agents autochtones dirigés par des officiers européens. L’unique but de cette milice était de briser la résistance. En s’appuyant sur les documents et cartes historiques de l’invasion européenne et de l’annexion des territoires, les auteurs analysent le projet des « noms de lieux », dans le cadre duquel sont cartographiés les massacres coloniaux et la violence frontalière dans le Queensland, en Australie, en particulier les interventions de la police autochtone dans le Nord-Est du continent australien. Les auteurs étudient plus précisément les documents qui subsistent, dans les archives de l’État du Queensland, rendant compte des agissements, de la composition et des mouvements de cette formation coloniale. La cartographie de la violence coloniale oblige les lecteurs à reconnaître que les empires et les nations modernes reposent souvent sur les vestiges des dépossédés.
期刊介绍:
Cartographica is dedicated to publishing articles on all aspects of cartographic and geovisualization research while maintaining its tradition of publishing material on cartographic thought, the history of cartography, and cartography and society. Cartographica also plans to consolidate its trend towards publishing research contributions that focus primarily on geographic information. Each volume of Cartographica is comprised of four issues: two or three regular issues and one or two single-topic monographs. These special monograph issues, accommodating book-length manuscripts, provide an extensive look at one particular area of cartography.