{"title":"IBN RUSHD ON GALEN AND THE NEW DRUGS SPREAD BY THE ARABS","authors":"Z. Amar, E. Lev, Yaron Serri","doi":"10.2143/JA.297.1.2045783","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le developpement de la dynastie abbasside crea les conditions economiques extremement favorables aux echanges de toutes natures. Les souverains musulmans tirerent avantage de la presence dans leur empire de differentes techniques et connaissances specialisees et, ce faisant, provoquerent une veritable revolution, favorisant la diffusion d'innovations agricoles et l'emploi de nouveaux remedes, pour la plupart provenant de l'Asie du sud-est, d'Inde, de Chine et de Zanzibar. Cet article concerne l'examen de substances medicales qui etaient connues dans le monde musulman, mais que les auteurs classiques ne mentionnaient pas. Quelques medecins musulmans, la plupart andalous, qui traiterent de l'identification et de la re-evaluation des substances medicales,— auteurs tels qu'Ibn Juljul (10e siecle) et al-Idrīsī (12e siecle) — etaient conscients de l'absence de nombreux remedes dans la litterature medicale grecque et ils consacrerent certaines de leurs œuvres a discuter de ces remedes. Une autre source importante de notre connaissance est Ibn Rushd, aussi connu sous le nom d'Averroes (12e siecle environ). Dans son oeuvre medicale majeure, l'al-kulliyyāt (Generalites), ecrite entre 1153 et 1169, il consacra un chapitre aux remedes que Galien ne mentionnait pas. La liste d'Ibn Rushd consiste en quarante et un remedes, dont vingt sont identiques a des remedes que contiennent les listes d'Ibn Juljul et al-Idrīsī. Cet article montre l'interet que recele la liste d'Ibn Rushd. Il reconstruit la liste des remedes que diffusaient les Arabes. Nous avons l'intention de mesurer l'etendue de ce phenomene dans des travaux futurs. La liste des remedes est variee. Elle consiste en plantes medicinales, parfums et epices, en plantes domestiques, en remedes d'origine animale, minerale et composee. Ces substances influencerent la pharmacologie et la dietetique du monde pre-moderne pendant des centaines d'annees et beaucoup des simples mentionnes sont aujourd'hui encore employes dans les societe modernes.","PeriodicalId":44189,"journal":{"name":"Journal Asiatique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2009-06-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"4","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal Asiatique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.2143/JA.297.1.2045783","RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"ASIAN STUDIES","Score":null,"Total":0}
引用次数: 4
Abstract
Le developpement de la dynastie abbasside crea les conditions economiques extremement favorables aux echanges de toutes natures. Les souverains musulmans tirerent avantage de la presence dans leur empire de differentes techniques et connaissances specialisees et, ce faisant, provoquerent une veritable revolution, favorisant la diffusion d'innovations agricoles et l'emploi de nouveaux remedes, pour la plupart provenant de l'Asie du sud-est, d'Inde, de Chine et de Zanzibar. Cet article concerne l'examen de substances medicales qui etaient connues dans le monde musulman, mais que les auteurs classiques ne mentionnaient pas. Quelques medecins musulmans, la plupart andalous, qui traiterent de l'identification et de la re-evaluation des substances medicales,— auteurs tels qu'Ibn Juljul (10e siecle) et al-Idrīsī (12e siecle) — etaient conscients de l'absence de nombreux remedes dans la litterature medicale grecque et ils consacrerent certaines de leurs œuvres a discuter de ces remedes. Une autre source importante de notre connaissance est Ibn Rushd, aussi connu sous le nom d'Averroes (12e siecle environ). Dans son oeuvre medicale majeure, l'al-kulliyyāt (Generalites), ecrite entre 1153 et 1169, il consacra un chapitre aux remedes que Galien ne mentionnait pas. La liste d'Ibn Rushd consiste en quarante et un remedes, dont vingt sont identiques a des remedes que contiennent les listes d'Ibn Juljul et al-Idrīsī. Cet article montre l'interet que recele la liste d'Ibn Rushd. Il reconstruit la liste des remedes que diffusaient les Arabes. Nous avons l'intention de mesurer l'etendue de ce phenomene dans des travaux futurs. La liste des remedes est variee. Elle consiste en plantes medicinales, parfums et epices, en plantes domestiques, en remedes d'origine animale, minerale et composee. Ces substances influencerent la pharmacologie et la dietetique du monde pre-moderne pendant des centaines d'annees et beaucoup des simples mentionnes sont aujourd'hui encore employes dans les societe modernes.
期刊介绍:
Le Journal Asiatique est une publication de la Société Asiatique avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique. Le Journal, publié sans interruption depuis 1822, présente le résultat de recherches dans les domaines et les disciplines des études orientales, en langue française et en langues européennes. Les textes originaux sont reproduits dans la langue orientale du domaine. Chaque numéro contient des articles originaux, le compte-rendu des séances mensuelles, la liste des membres de la Société Asiatique, et le compte-rendu des ouvrages reçus à la Société Asiatique. Le Journal Asiatique est dirigé par le Conseil scientifique de la Société Asiatique.