{"title":"Perturbateurs endocriniens et maladies métaboliques","authors":"R. Barouki","doi":"10.1016/j.mlong.2011.05.004","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Depuis quelques dizaines d’années, il existe une véritable épidémie de maladies métaboliques, de diabète et d’obésité. Il est généralement admis que la croissance impressionnante de ces pathologies est liée à l’alimentation, au mode de vie et au comportement. Cependant, en raison de la concomitance entre la survenue de cette épidémie et l’aggravation de la pollution, de l’utilisation de produits chimiques à différentes fins, de la consommation croissante de médicaments et, enfin, du rôle du système endocrinien dans les régulations du métabolisme et du poids corporel, il était légitime de suspecter l’implication des perturbateurs endocriniens (PE) dans le développement de ces pathologies, de confronter cette hypothèse avec les données épidémiologiques et de la tester par des approches toxicologiques. Des données expérimentales suggèrent un rôle du diéthyl stilbestrol, du bisphénol A et des dioxines/PCB dans la perturbation métabolique et le développement de l’obésité. Ces observations ont mis en évidence l’importance de l’exposition durant des périodes de vulnérabilité comme la période périnatale. Quelques données épidémiologiques sont aussi en faveur d’un rôle de certains de ces polluants dans les maladies métaboliques et le diabète. Par ailleurs, l’obésité modifie la cinétique des polluants organiques persistants comme la dioxine et les PCB. Ces polluants sont stockés dans le tissu adipeux, ce qui dans un premier temps peut constituer une protection d’autres organes plus sensibles. Cependant, en cas d’amaigrissement important, ces polluants sont libérés dans la circulation générale et ont pour effet de retarder l’amélioration des paramètres métaboliques habituellement entraînée par la perte de poids. Ainsi, certains polluants semblent favoriser le développement des maladies métaboliques et de l’obésité, sans que l’on puisse évaluer leur contribution par rapport à d’autres facteurs de risque connus. De plus, l’obésité et les épisodes d’amaigrissement modifient la cinétique des polluants et probablement leurs effets toxiques.</p></div><div><p>During the last decades, there has been a dramatic increase in the prevalence of metabolic diseases, diabetes and obesity, which may be primarily related to changes in diet, lifestyle and behaviour. However, because of the parallel increase in pollution, in the use of chemicals for a variety of purposes, in drug consumption and because of additional evidence showing the involvement of the endocrine system in the regulation of metabolism and body weight, scientists have suspected the implication of endocrine disruptors in the developments of these conditions and diseases. Experimental studies have shown a possible role of diethyl stilbestrol, bisphenol A and dioxins/PCBs in endocrine disruption and obesity and highlighted the importance of exposure during vulnerable states such as the perinatal period. Some epidemiological studies also supported the possible role of these pollutants in metabolic diseases and obesity. Obesity is known to alter the kinetics of persistant organic chemicals such as dioxins and PCBs. These pollutants are stored in the adipose tissue, which may protect other more sensitive organs. However, during drastic weight loss, these pollutants are released in blood and tend to delay the improvement in metabolic parameters that are usually observed following weight loss. In conclusion, certain pollutants appear to play a role in the development of metabolic diseases and obesity, although their relative contribution as compared to other risk factor is unknown. In addition, obesity and weight loss alter the kinetics of certains pollutants and their toxicity.</p></div>","PeriodicalId":100903,"journal":{"name":"Médecine & Longévité","volume":"3 2","pages":"Pages 61-66"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2011-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.mlong.2011.05.004","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine & Longévité","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1875717011000347","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Depuis quelques dizaines d’années, il existe une véritable épidémie de maladies métaboliques, de diabète et d’obésité. Il est généralement admis que la croissance impressionnante de ces pathologies est liée à l’alimentation, au mode de vie et au comportement. Cependant, en raison de la concomitance entre la survenue de cette épidémie et l’aggravation de la pollution, de l’utilisation de produits chimiques à différentes fins, de la consommation croissante de médicaments et, enfin, du rôle du système endocrinien dans les régulations du métabolisme et du poids corporel, il était légitime de suspecter l’implication des perturbateurs endocriniens (PE) dans le développement de ces pathologies, de confronter cette hypothèse avec les données épidémiologiques et de la tester par des approches toxicologiques. Des données expérimentales suggèrent un rôle du diéthyl stilbestrol, du bisphénol A et des dioxines/PCB dans la perturbation métabolique et le développement de l’obésité. Ces observations ont mis en évidence l’importance de l’exposition durant des périodes de vulnérabilité comme la période périnatale. Quelques données épidémiologiques sont aussi en faveur d’un rôle de certains de ces polluants dans les maladies métaboliques et le diabète. Par ailleurs, l’obésité modifie la cinétique des polluants organiques persistants comme la dioxine et les PCB. Ces polluants sont stockés dans le tissu adipeux, ce qui dans un premier temps peut constituer une protection d’autres organes plus sensibles. Cependant, en cas d’amaigrissement important, ces polluants sont libérés dans la circulation générale et ont pour effet de retarder l’amélioration des paramètres métaboliques habituellement entraînée par la perte de poids. Ainsi, certains polluants semblent favoriser le développement des maladies métaboliques et de l’obésité, sans que l’on puisse évaluer leur contribution par rapport à d’autres facteurs de risque connus. De plus, l’obésité et les épisodes d’amaigrissement modifient la cinétique des polluants et probablement leurs effets toxiques.
During the last decades, there has been a dramatic increase in the prevalence of metabolic diseases, diabetes and obesity, which may be primarily related to changes in diet, lifestyle and behaviour. However, because of the parallel increase in pollution, in the use of chemicals for a variety of purposes, in drug consumption and because of additional evidence showing the involvement of the endocrine system in the regulation of metabolism and body weight, scientists have suspected the implication of endocrine disruptors in the developments of these conditions and diseases. Experimental studies have shown a possible role of diethyl stilbestrol, bisphenol A and dioxins/PCBs in endocrine disruption and obesity and highlighted the importance of exposure during vulnerable states such as the perinatal period. Some epidemiological studies also supported the possible role of these pollutants in metabolic diseases and obesity. Obesity is known to alter the kinetics of persistant organic chemicals such as dioxins and PCBs. These pollutants are stored in the adipose tissue, which may protect other more sensitive organs. However, during drastic weight loss, these pollutants are released in blood and tend to delay the improvement in metabolic parameters that are usually observed following weight loss. In conclusion, certain pollutants appear to play a role in the development of metabolic diseases and obesity, although their relative contribution as compared to other risk factor is unknown. In addition, obesity and weight loss alter the kinetics of certains pollutants and their toxicity.
在过去的几十年里,代谢疾病、糖尿病和肥胖已经成为一种流行病。人们普遍认为,这些疾病的惊人增长与饮食、生活方式和行为有关。。然而,由于与该流行病的发生和恶化,污染为不同目的使用化学品、医药和消费的增加,最后作用中的内分泌代谢的规制和体重,正当他怀疑内分泌干扰物(PE)卷入这些病症的发展将这一假设与流行病学数据进行比较,并用毒理学方法进行检验。实验数据表明二乙基stilbestrol、双酚A和二恶英/多氯联苯在代谢紊乱和肥胖发展中的作用。这些观察结果强调了在脆弱时期(如围产期)暴露的重要性。一些流行病学数据也支持这些污染物在代谢疾病和糖尿病中的作用。此外,肥胖会改变二恶英和多氯联苯等持久性有机污染物的动力学。这些污染物储存在脂肪组织中,最初可以保护其他更敏感的器官。然而,在体重显著减轻的情况下,这些污染物会被释放到全身循环中,并延迟新陈代谢参数的改善,而新陈代谢参数通常是由体重减轻引起的。例如,某些污染物似乎会促进代谢性疾病和肥胖的发展,而无法评估它们对其他已知危险因素的贡献。此外,肥胖和减肥会改变污染物的动力学,可能还会改变它们的毒性作用。在过去几十年中,代谢疾病、糖尿病和肥胖的流行率急剧增加,这可能主要与饮食、生活方式和行为的变化有关。圣母(parallel increase in休息,因为污染,in the use of chemicals for a综艺of in drug消费中的营养素,因为附加证据山峦起伏的参与》》(the system in the regulation of内分泌代谢and body des,科学家知道它灵魂的参与》in the developments of these条件当然在内分泌疾病。实验研究显示了二乙基二乙二醇、双酚a和二恶英/多氯联苯在内分泌干扰和肥胖方面可能发挥的作用,并强调了围产期等脆弱状态暴露的重要性。尽量;另一些流行病学研究《these污染物的作用作为代谢疾病和肥胖。众所周知,肥胖会改变持久性有机化学品(如二恶英和多氯联苯)的动力学。= =地理= =根据美国人口普查,这个县的面积为。野孩,during drastic重量loss . to, in blood and these are污染物发布往往delay代谢参数that are the improvement in通常的时候我们可以观察重量不足loss。总之,一些污染物似乎在代谢疾病和肥胖的发展中发挥了作用,尽管它们相对于其他风险因素的贡献尚不清楚。此外,肥胖和减肥会改变某些污染物的动力学及其毒性。