Étude de coût d’un dispositif médical innovant : l’agrafeuse sous-cutanée à agrafes résorbables

Abstract

Une nouvelle agrafeuse chirurgicale utilisant des agrafes résorbables est commercialisée depuis quelques mois. Ce dispositif permettrait d’allier les avantages d’une suture résorbable à ceux d’une suture mécanique pour la fermeture sous-cutanée. Au CHU de Nantes, un suivi spécifique de l’utilisation de cette agrafeuse a été mis en place en chirurgie plastique, durant cinq mois en 2008. Nous avons réalisé une évaluation financière afin de déterminer si le surcoût engendré par ce nouveau matériel pouvait être pris en charge par l’établissement. Le coût de revient de chaque type de séjour avec utilisation de cette agrafeuse a été calculé, puis comparé au montant du remboursement obtenu par l’établissement. Le surcoût induit par ce matériel ne déséquilibre pas la structure de coût des séjours étudiés. Son absorption peut être envisagée par une réduction des durées moyennes de séjours, une augmentation de l’activité opératoire et par l’optimisation des remboursements liée à la nouvelle campagne tarifaire 2009. D’un point de vue clinique, la supériorité de cette nouvelle technique de suture n’est pas formellement démontrée. Si un gain de temps lors de l’acte opératoire a bien été identifié, les données concernant l’efficacité et la tolérance des agrafes résorbables doivent être complétées par de nouvelles études.

A new surgical stapler with absorbable staples for subcuticular closure is available for few months. This device could combine the advantages of absorbable suture with those of a mechanical system. In Nantes University Hospital, we conducted an economic assessment by monitoring use of this stapler in Plastic Surgery area during 5 months in 2008. The aim of the study was to determine the hospital ability to support additional costs for this new medical device. We calculated the cost of each hospitalization with use of the stapler and we compared it to the reimbursement received by the institution. The economic framework of the studied hospitalizations was unchanged by the additional cost induced by the absorbable dermal stapler. With a reduction of average lengths of stays, a surgical activity increase and a reimbursement's optimization due to the new rates in 2009, use of this stapler in our institution could be cost effective. From a clinical perspective, the superiority of this new suture technique is not formally proven. If saving time during closure procedures has been well highlighted, data on efficacy and tolerance of staples must be assessed by further studies.