{"title":"Littérature et génocide : l’écriture testimoniale des enfants","authors":"Frosa Pejoska-Bouchereau","doi":"10.4000/yod.1965","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Aharon Appelfeld etablit une distinction entre les temoignages des adultes sur le genocide et ceux des enfants. Si pour les adultes les temoignages doivent etre factuels, fideles et chronologiques, pour les enfants, que l’on a refuse de considerer comme des temoins, faute de pouvoir reconstituer le passe par la memoire, il s’agit de recourir a l’invention, a l’expression des sensations et des sentiments, en d’autres mots a la perception, pour proceder a une « reconstruction ». Ce recours singulier a l’imaginaire et aux sens serait, selon Appelfeld, a l’origine de la naissance de la litterature de la Shoah.Notre questionnement aura pour sujet la definition du « temoignage » et sa place dans la litterature.« Les enfants survivants ne sauraient se rememorer l’Holocauste a la maniere des adultes. Leur contribution est inseparable de leur experience vecue. Mais cette experience, quoique limitee, est profonde. Rien d’etonnant a ce que la litterature de l’Holocauste soit nee avec eux. » (Aharon Appelfeld, « L’Holocauste lorsqu’on est enfant », Le Nouvel Observateur no 2097 du 13 au 19 janvier 2005).","PeriodicalId":53276,"journal":{"name":"Yod","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2014-05-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Yod","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/yod.1965","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Aharon Appelfeld etablit une distinction entre les temoignages des adultes sur le genocide et ceux des enfants. Si pour les adultes les temoignages doivent etre factuels, fideles et chronologiques, pour les enfants, que l’on a refuse de considerer comme des temoins, faute de pouvoir reconstituer le passe par la memoire, il s’agit de recourir a l’invention, a l’expression des sensations et des sentiments, en d’autres mots a la perception, pour proceder a une « reconstruction ». Ce recours singulier a l’imaginaire et aux sens serait, selon Appelfeld, a l’origine de la naissance de la litterature de la Shoah.Notre questionnement aura pour sujet la definition du « temoignage » et sa place dans la litterature.« Les enfants survivants ne sauraient se rememorer l’Holocauste a la maniere des adultes. Leur contribution est inseparable de leur experience vecue. Mais cette experience, quoique limitee, est profonde. Rien d’etonnant a ce que la litterature de l’Holocauste soit nee avec eux. » (Aharon Appelfeld, « L’Holocauste lorsqu’on est enfant », Le Nouvel Observateur no 2097 du 13 au 19 janvier 2005).