{"title":"Bancroftian filariasis : new understanding and strategies for control","authors":"L. Nicolas","doi":"10.1016/S0020-2452(97)83531-3","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Lymphatic filariasis affects more than 120 million people in tropical countries and is considered the second most widespread cause of physical and social handicap. The development of both new, sensitive tools for monitoring filarial parasitism in communities, and of simple chemotherapy strategies raises the hopes of public health professionals for the elimination of this parasitic disease.</p></div><div><p>Plus de 120 millions d'individus vivant en zone tropicale sont parasités par <em>i</em> et, dans une moindr et, dans une moindre mesure, par <em>i</em>, les deux ag, les deux agents de la filariose lymphatique. Alors que cette parasitose a été longtemps négligée, on reconnaît aujourd'hui qu'elle constitue la deuxième cause d'handicap physique et d'exclusion sociale dans le monde. Il y a quelques années, le diagnostic reposait sur l'observation des signes cliniques externes et sur la détection de microfilaires dans le sang, et le traitement, sur la prise répétée de diéthylcarbamazine (DEC), laquelle produisait des effets secondaires importants. Les porteurs de microfilaires, longtemps considérés ≪asymptomatiques≫, sont en fait atteints de troubles lymphatiques des membres et de dysfonctionnement rénal. Grâce à la mise au point d'anticorps monoclonaux permettant de détecter la présence d'antigènes circulants de vers adultes chez l'homme, on dispose maintenant de tests de diagnostic (ELISA ou cartes individuelles) beaucoup plus sensibles et simples d'utilisation à l'échelle de la communauté. Par ailleurs, pour évaluer la transmission, le suivi du taux de parasitisme dans les populations de moustiques vecteurs peut maintenant être réalisé par PCR (amplification enzymatique de gène) sur des lots de moustiques, grâce à des sondes d'ADN spécifiques. Bien que la DEC soit encore préconisée, le contrôle optimal repose sur la distribution, <em>n</em>, d'une dose annuelle d'ivermectine a, d'une dose annuelle d'ivermectine associée à la DEC ou à l'albendazole, et cela pendant 4 à 6 ans, jusqu'à la clairance des antigènes de parasite dans la population. La lutte antivectorielle, bien qu'insuffisante à elle seule, est une approche complémentaire à la chimiothérapie. Les progrès réalisés au cours des dix dernières années tant dans le domaine du diagnostic et de la chimiothérapie que dans la reconnaissance des graves conséquences socio-économiques de la filariose lymphatique, rendent maintenant possible l'élimination de cette parasitose, véritable problème de santé publique.</p></div>","PeriodicalId":89103,"journal":{"name":"Bulletin de l'Institut Pasteur","volume":"95 4","pages":"Pages 237-246"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1997-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/S0020-2452(97)83531-3","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Bulletin de l'Institut Pasteur","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0020245297835313","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Lymphatic filariasis affects more than 120 million people in tropical countries and is considered the second most widespread cause of physical and social handicap. The development of both new, sensitive tools for monitoring filarial parasitism in communities, and of simple chemotherapy strategies raises the hopes of public health professionals for the elimination of this parasitic disease.
Plus de 120 millions d'individus vivant en zone tropicale sont parasités par i et, dans une moindr et, dans une moindre mesure, par i, les deux ag, les deux agents de la filariose lymphatique. Alors que cette parasitose a été longtemps négligée, on reconnaît aujourd'hui qu'elle constitue la deuxième cause d'handicap physique et d'exclusion sociale dans le monde. Il y a quelques années, le diagnostic reposait sur l'observation des signes cliniques externes et sur la détection de microfilaires dans le sang, et le traitement, sur la prise répétée de diéthylcarbamazine (DEC), laquelle produisait des effets secondaires importants. Les porteurs de microfilaires, longtemps considérés ≪asymptomatiques≫, sont en fait atteints de troubles lymphatiques des membres et de dysfonctionnement rénal. Grâce à la mise au point d'anticorps monoclonaux permettant de détecter la présence d'antigènes circulants de vers adultes chez l'homme, on dispose maintenant de tests de diagnostic (ELISA ou cartes individuelles) beaucoup plus sensibles et simples d'utilisation à l'échelle de la communauté. Par ailleurs, pour évaluer la transmission, le suivi du taux de parasitisme dans les populations de moustiques vecteurs peut maintenant être réalisé par PCR (amplification enzymatique de gène) sur des lots de moustiques, grâce à des sondes d'ADN spécifiques. Bien que la DEC soit encore préconisée, le contrôle optimal repose sur la distribution, n, d'une dose annuelle d'ivermectine a, d'une dose annuelle d'ivermectine associée à la DEC ou à l'albendazole, et cela pendant 4 à 6 ans, jusqu'à la clairance des antigènes de parasite dans la population. La lutte antivectorielle, bien qu'insuffisante à elle seule, est une approche complémentaire à la chimiothérapie. Les progrès réalisés au cours des dix dernières années tant dans le domaine du diagnostic et de la chimiothérapie que dans la reconnaissance des graves conséquences socio-économiques de la filariose lymphatique, rendent maintenant possible l'élimination de cette parasitose, véritable problème de santé publique.