Efficacité à 10 ans des laryngectomies partielles supracricoïdiennes pour cancers épidermoïdes à point de départ glottique sélectionnés classés T3N0M0 : analyse STROBE
O. Laccourreye , G. Chambrin , D. Garcia , C. Troux , H. Mirghani , P. Giraud
{"title":"Efficacité à 10 ans des laryngectomies partielles supracricoïdiennes pour cancers épidermoïdes à point de départ glottique sélectionnés classés T3N0M0 : analyse STROBE","authors":"O. Laccourreye , G. Chambrin , D. Garcia , C. Troux , H. Mirghani , P. Giraud","doi":"10.1016/j.aforl.2022.11.002","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Évaluer les résultats carcinologiques à long terme des laryngectomies partielles supracricoidiennes (LPSC) pour cancer épidermoïde (CE) à point départ glottique sélectionné classé T3N0M0.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Analyse d’une cohorte de 46 patients avec un CE à point départ glottique non préalablement traité classé T3N0M0 avec un recul minimum de 10<!--> <!-->ans consécutivement opérés de LPSC entre 1982 et 2012 au sein d’un hôpital universitaire français. L’objectif principal était l’analyse des taux actuariels de survie et de contrôle local à 5 et 10<!--> <!-->ans. Les objectifs secondaires étaient l’analyse des étiologies du décès, la recherche des variables diminuant la survie et favorisant l’échec local, l’analyse des conséquences carcinologiques de l’échec local et la détermination du taux de préservation laryngée.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les taux actuariels de survie à 5 et 10<!--> <!-->ans étaient, respectivement, 78,1 % et 53,3 %. Les étiologies les plus fréquentes du décès étaient les secondes localisations métachrones et les affections intercurrentes notés respectivement, dans 33,3 % des cas. Le taux de décès post opératoire (pneumopathie d’inhalation) était de 2,1 %. Aucun lien statistique n’était noté entre la survenue d’un décès et les variables analysées. Les taux actuariels de contrôle local à 5 et 10<!--> <!-->ans étaient de 90,5 %. Le taux global d’échec local, augmentait de façon significative (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003) de 2,3 % en cas de limites de résection saines (R0) à 100 % quand les limites de résection étaient atteintes (R1) ou en dysplasie. L’échec local augmentait, de façon statistiquement significative (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,005), le risque de survenue d’échec ganglionnaire et de métastase à distance tout en réduisant les taux de survie à 5 et 10<!--> <!-->ans. Le taux de préservation laryngée, était de 89,1 %.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Ces résultats militent pour la poursuite de l’enseignement de cette famille de chirurgie partielle laryngée et son intégration, au sein des diverses options de préservation laryngée discutées pour les cancers endolaryngés de stade T dit « avancé ».</p></div>","PeriodicalId":38853,"journal":{"name":"Annales Francaises d''Oto-Rhino-Laryngologie et de Pathologie Cervico-Faciale","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales Francaises d''Oto-Rhino-Laryngologie et de Pathologie Cervico-Faciale","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1879726123000013","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Évaluer les résultats carcinologiques à long terme des laryngectomies partielles supracricoidiennes (LPSC) pour cancer épidermoïde (CE) à point départ glottique sélectionné classé T3N0M0.
Matériel et méthode
Analyse d’une cohorte de 46 patients avec un CE à point départ glottique non préalablement traité classé T3N0M0 avec un recul minimum de 10 ans consécutivement opérés de LPSC entre 1982 et 2012 au sein d’un hôpital universitaire français. L’objectif principal était l’analyse des taux actuariels de survie et de contrôle local à 5 et 10 ans. Les objectifs secondaires étaient l’analyse des étiologies du décès, la recherche des variables diminuant la survie et favorisant l’échec local, l’analyse des conséquences carcinologiques de l’échec local et la détermination du taux de préservation laryngée.
Résultats
Les taux actuariels de survie à 5 et 10 ans étaient, respectivement, 78,1 % et 53,3 %. Les étiologies les plus fréquentes du décès étaient les secondes localisations métachrones et les affections intercurrentes notés respectivement, dans 33,3 % des cas. Le taux de décès post opératoire (pneumopathie d’inhalation) était de 2,1 %. Aucun lien statistique n’était noté entre la survenue d’un décès et les variables analysées. Les taux actuariels de contrôle local à 5 et 10 ans étaient de 90,5 %. Le taux global d’échec local, augmentait de façon significative (p = 0,003) de 2,3 % en cas de limites de résection saines (R0) à 100 % quand les limites de résection étaient atteintes (R1) ou en dysplasie. L’échec local augmentait, de façon statistiquement significative (p < 0,005), le risque de survenue d’échec ganglionnaire et de métastase à distance tout en réduisant les taux de survie à 5 et 10 ans. Le taux de préservation laryngée, était de 89,1 %.
Conclusion
Ces résultats militent pour la poursuite de l’enseignement de cette famille de chirurgie partielle laryngée et son intégration, au sein des diverses options de préservation laryngée discutées pour les cancers endolaryngés de stade T dit « avancé ».