{"title":"Moyens de décontamination à l’entrée de l’hôpital. Quels choix ? Que font les autres pays ?","authors":"Emmanuel Bernigaud","doi":"10.1016/j.pxur.2023.06.001","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>La préparation et l’organisation de la réponse du système sanitaire face à une situation de risque chimique prévoient que les établissements de santé (ES) développent une capacité de décontamination pour se protéger du transfert de contamination et prendre en charge un flux de victimes contaminées non régulées et quelques urgences absolues (UA) non décontaminées régulées. Une application inégale des recommandations et une hétérogénéité des dispositifs de décontamination hospitalière dans un contexte d’évolution des doctrines doit nous amener à réfléchir sur les choix que doivent faire les ES pour développer une capacité de décontamination hospitalière adaptée. Nos voisins européens font état des mêmes difficultés avec une formalisation réglementaire beaucoup moins élaborée. La décontamination sèche focalise leur attention. Les obligations en termes d’enjeux hospitaliers doivent être renforcées. Outre, la posture minimale de gestion des valides contaminés reposant sur la formalisation du point de regroupement des victimes, des niveaux capacitaires réalistes de décontamination approfondie structurée doivent être recherchés dans les ES disposant d’un service d’accueil des urgences et/ou exposés à un risque identifié. L’activation rapide d’une unité de décontamination hospitalière (UDH) permettant la prise en charge de quelques UA contaminées doit être développée par les ES identifiés dans les parcours « UA <em>damage control</em> ». Une forte incitation tutélaire à la formation des professionnels de santé afin de disposer d’une « réserve » régionale de « décontaminateurs » est nécessaire pour rendre ces UDH opérationnelles. L’évolution des propositions commerciales pour la constitution d’une UDH nécessite de revoir la notion d’UDH fixe et de mettre à jour le référentiel technique standardisant les recommandations pour les ES.</p></div><div><p>The preparation and organisation of the health system's response to a chemical risk situation requires health establishments to develop a decontamination capacity in order to protect themselves from contamination transfer, to deal with a flow of unregulated contaminated victims and some regulated absolute non-decontaminated emergencies. The uneven application of recommendations and the heterogeneity of hospital decontamination systems in a context of changing doctrines should lead us to reflect on the choices that hospitals must make in order to develop an appropriate hospital decontamination capacity. Our European neighbours report the same difficulties with a much less elaborate regulatory formalisation. Dry decontamination is the focus of their attention. The obligations in terms of hospital issues must be reinforced. In addition to the minimum management posture for contaminated patients based on the formalisation of the victims’ grouping point, realistic capacity levels for structured in-depth decontamination must be sought in hospitals with an Emergency Department and/or exposed to an identified risk. The rapid activation of a Hospital Decontamination Unit (HDU) allowing the management of a few contaminated absolute emergencies must be developed by the hospitals identified in the “UA damage control” pathways. A strong incentive to train health professionals in order to have a regional “reserve” of “decontaminators” is necessary to make these HDUs operational. The evolution of commercial proposals for the constitution of a HDU requires a review of the notion of a fixed HDU and an update of the technical reference framework standardising the recommendations for the ES.</p></div>","PeriodicalId":100904,"journal":{"name":"Médecine de Catastrophe - Urgences Collectives","volume":"7 3","pages":"Pages 195-203"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine de Catastrophe - Urgences Collectives","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1279847923000502","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
La préparation et l’organisation de la réponse du système sanitaire face à une situation de risque chimique prévoient que les établissements de santé (ES) développent une capacité de décontamination pour se protéger du transfert de contamination et prendre en charge un flux de victimes contaminées non régulées et quelques urgences absolues (UA) non décontaminées régulées. Une application inégale des recommandations et une hétérogénéité des dispositifs de décontamination hospitalière dans un contexte d’évolution des doctrines doit nous amener à réfléchir sur les choix que doivent faire les ES pour développer une capacité de décontamination hospitalière adaptée. Nos voisins européens font état des mêmes difficultés avec une formalisation réglementaire beaucoup moins élaborée. La décontamination sèche focalise leur attention. Les obligations en termes d’enjeux hospitaliers doivent être renforcées. Outre, la posture minimale de gestion des valides contaminés reposant sur la formalisation du point de regroupement des victimes, des niveaux capacitaires réalistes de décontamination approfondie structurée doivent être recherchés dans les ES disposant d’un service d’accueil des urgences et/ou exposés à un risque identifié. L’activation rapide d’une unité de décontamination hospitalière (UDH) permettant la prise en charge de quelques UA contaminées doit être développée par les ES identifiés dans les parcours « UA damage control ». Une forte incitation tutélaire à la formation des professionnels de santé afin de disposer d’une « réserve » régionale de « décontaminateurs » est nécessaire pour rendre ces UDH opérationnelles. L’évolution des propositions commerciales pour la constitution d’une UDH nécessite de revoir la notion d’UDH fixe et de mettre à jour le référentiel technique standardisant les recommandations pour les ES.
The preparation and organisation of the health system's response to a chemical risk situation requires health establishments to develop a decontamination capacity in order to protect themselves from contamination transfer, to deal with a flow of unregulated contaminated victims and some regulated absolute non-decontaminated emergencies. The uneven application of recommendations and the heterogeneity of hospital decontamination systems in a context of changing doctrines should lead us to reflect on the choices that hospitals must make in order to develop an appropriate hospital decontamination capacity. Our European neighbours report the same difficulties with a much less elaborate regulatory formalisation. Dry decontamination is the focus of their attention. The obligations in terms of hospital issues must be reinforced. In addition to the minimum management posture for contaminated patients based on the formalisation of the victims’ grouping point, realistic capacity levels for structured in-depth decontamination must be sought in hospitals with an Emergency Department and/or exposed to an identified risk. The rapid activation of a Hospital Decontamination Unit (HDU) allowing the management of a few contaminated absolute emergencies must be developed by the hospitals identified in the “UA damage control” pathways. A strong incentive to train health professionals in order to have a regional “reserve” of “decontaminators” is necessary to make these HDUs operational. The evolution of commercial proposals for the constitution of a HDU requires a review of the notion of a fixed HDU and an update of the technical reference framework standardising the recommendations for the ES.