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Abstract
Douai, instauree prefecture en 1790, devient simple sous-prefecture en 1803, et l’administration, d’abord logee dans des locaux jouxtant le palais de justice, s’installe, dix ans plus tard, dans un hotel particulier du centre-ville. Les bâtiments sont rapidement trop exigus mais il faut attendre 1962 pour que soit prise la decision de construire une nouvelle sous-prefecture. Plusieurs terrains sont successivement envisages dans des quartiers a restructurer mais les projets avortent, jusqu’a ce que quatre hectares et demi se liberent dans un secteur destine a devenir residentiel, la ou se trouvait une usine edifiee a l’emplacement des anciennes fortifications, apres leur demantelement. Quand les travaux commencent, en 1975, il faut donc d’abord regler les problemes de fondations et de tassements differentiels. La sous-prefecture de Douai s’inscrit parfaitement dans le courant de l’architecture des annees 1970 : c’est une succession de volumes simples ; les facades sont traitees en beton brut de decoffrage, et des pleins et des vides, vitres ou non, s’y intercalent dans une mise en scene de la lumiere et de l’opacite du bâti. Pour eviter, comme le craint le sous-prefet du moment, que le bâtiment ne « prenne quelque peu une allure de blockhaus », un ciment blanc est incorpore au beton. Le mobilier, choisi specialement, s’integre parfaitement a l’architecture de l’epoque. Quant au mode de chauffage, c’est l’electricite qui est choisie : une premiere dans un bâtiment public destine a un service de l’Etat. La sous-prefecture est inauguree en septembre 1978. C’est un immeuble innovant a bien des titres mais qui suscite pourtant beaucoup de critiques, la presse affirmant : « sur la question de l’esthetique, il est certain que l’on ne peut pas parler de reussite. » Tel est encore aujourd’hui l’avis de la majorite des Douaisiens.