Les objets tombent-ils tous de la même manière ? tomber et pada en français et en polonais

Joanna Cholewa
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Abstract

Les emplois du verbe tomber qui nous intéressent dans cet article décrivent un mouvement réel de la cible, c’est-à-dire un changement de la position d’un élément mobile dans l’espace en fonction du temps, mouvement que Langacker (1987) appelle mouvement objectif et qu’il oppose à un mouvement subjectif, se référant à la situation où une entité, en réalité statique, est conceptualisée subjectivement par l’énonciateur comme si elle était en mouvement. Talmy (2000) nomme ce deuxième type de mouvement fictif et Desclés (1999, 2001) mouvement cinématique virtuel. Nous appelons cible un objet à localiser qui se déplace par rapport à un site – objet localisateur, point de repère grâce auquel est fixée la situation de la cible (d’après Vandeloise 1986, Laur 1993, Borillo 1998). L’objet est pour nous, comme pour Borillo, une entité concrète qui occupe une place ou une position dans l’espace. Cependant, nous en excluons, à l’instar d’Aurnague et al. (1997), les substances, c’est-à-dire des entités massives. Le schéma sémantico-syntaxique évoqué dans le titre se réfère à divers emplois de tomber, dont certains ne seront pas pris en compte dans la présente analyse. Il s’agit d’un choix délibéré, la quantité d’exemples que l’on devrait prendre en considération étant trop grande (pour une analyse plus ample, voir Cholewa 2017). Ainsi, nous écartons les emplois qui décrivent le mouvement virtuel (par exemple, Ses épaules tombent (LVF) ou Le versant sud, donc, tombe vraiment à pic, sur la Seine (F)). En effet, la cible ne change pas dans ce cas de lieu, c’est le regard de l’énonciateur/ observateur qui se déplace, la ligne du déplacement se caractérisant d’une certaine verticalité. La distinction entre objets et substances permet d’éloigner aussi les exemples comme La neige tombe (LVF), où le sujet est une entité massive. Nous écartons également l’emploi qui ne conceptualise pas le déplacement selon l’axe vertical, mais la perte de contact de la cible avec un site inféré, par exemple Les cheveux tombent, ils sont malades (LVF), ainsi que celui qui appartient au groupe des emplois abstraits de tomber, par exemple, Le mur tombe (LVF). Le trait sémantique de base est dans ce cas le mouvement à polarité négative, conceptualisé comme une désagrégation : la cible est une entité intégrale avant le changement, et ne fait plus l’union à la fin de celui-ci. Enfin, nous excluons l’emploi où N0 est une entité appartenant à la classe des parties du corps, comme dans l’exemple Mes paupières tombent (F).
所有物体都以相同的方式下落吗?法语和波兰语的Tomber和Pada
我们在本文中感兴趣的动词“跌倒”的用法描述了目标的实际运动,即移动元素在空间中的位置随时间的变化,Langacker(1987)称之为客观运动,并与主观运动相反,指的是一个实体(实际上是静态的)被说话者主观概念化为运动的情况。Talmy(2000)将第二种类型的虚拟运动命名为Desclés(1999、2001)虚拟电影运动。我们将目标称为相对于现场移动的待定位物体——定位物体,目标位置固定的参考点(根据Vandeloise 1986、Laur 1993、Borillo 1998)。对我们来说,就像Borillo一样,物体是一个在空间中占据位置的具体实体。然而,正如Aurnague等人(1997年)所做的那样,我们排除了物质,即大型实体。标题中提到的语义句法方案指的是各种下降作业,其中一些在本分析中未考虑。这是一个深思熟虑的选择,因为应考虑的示例数量太多(有关更详细的分析,请参阅Cholewa 2017)。因此,我们排除了描述虚拟运动的工作(例如,它的肩膀落下(LVF)或南坡,因此真正落在塞纳河上(F))。事实上,在这种情况下,目标不会改变,是说话者/观察者的凝视在移动,移动线以某种垂直性为特征。物体和物质之间的区别也有助于消除降雪(LVF)等例子,其中主体是一个巨大的实体。我们还排除了不概念化沿垂直轴移动的作业,而是目标与推断部位失去接触的作业,例如头发脱落、生病(LVF),以及属于抽象作业组的作业,如墙壁脱落(LVF)。在这种情况下,基本的语义特征是负极性运动,被概念化为分解:目标在变化之前是一个整体实体,在变化结束时不再是一个联合体。最后,我们排除了N0是属于身体部位类的实体的工作,如示例“我的眼睑脱落”(F)。
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