{"title":"Les fragments d’Avicenne dans la traduction arabo-latine de la Rhétorique d’Aristote par Hermann l’Allemand","authors":"Frédérique Woerther, Gaia Celli","doi":"10.1163/18778372-12340018","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"\n L’utilisation d’Avicenne par Hermann l’Allemand dans sa traduction latine de la version arabe de la Rhétorique d’Aristote, brièvement mentionnée par William Boggess, a été longuement étudiée et évaluée par Gaia Celli dans deux publications de 2012 et 2017, dans la perspective d’une réédition de la Rhétorique du Šifāʾ qui prendra en compte une variété et un nombre plus conséquents de manuscrits arabes. La présente contribution s’inscrit dans la logique et la lignée de deux études précédentes, dédiées à l’utilisation par Hermann d’al-Fārābī et d’Averroès, dans sa traduction arabo-latine de la Rhétorique. Il s’agit en effet, tout d’abord, de présenter pour la première fois l’édition arabo-latine des fragments et témoignages d’Avicenne dans la traduction d’Hermann, à partir des deux témoins conservés de ce texte, et en lui adjoignant un second apparat critique pointant les écarts entre cette version latine et le texte d’Avicenne tel qu’il a été édité par Sālim. Il s’agit ensuite d’évaluer le recours d’Hermann dans ce même texte à Avicenne, en le comparant à la façon dont Hermann a recouru au Grand commentaire d’al-Fārābī à la Rhétorique d’une part, et au Commentaire moyen d’Averroès à la Rhétorique d’autre part, afin de caractériser plus précisément la pratique d’Hermann – une pratique qui déborde en effet bien largement ce que l’on entend aujourd’hui par le simple terme de « traduction ». Il s’agit enfin, à partir de l’édition des fragments d’Avicenne dans la traduction latine d’Hermann d’une part, et des avancements qui ont été récemment réalisés dans la connaissance de la transmission manuscrite d’Avicenne, de proposer une esquisse de reconstruction stemmatique de la tradition de la Rhétorique du Šifāʾ et, dans un dernier temps, de tenter d’isoler la place que tient la source arabe d’Hermann dans cette tradition.","PeriodicalId":43744,"journal":{"name":"Oriens","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.5000,"publicationDate":"2022-12-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Oriens","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1163/18778372-12340018","RegionNum":3,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"HUMANITIES, MULTIDISCIPLINARY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’utilisation d’Avicenne par Hermann l’Allemand dans sa traduction latine de la version arabe de la Rhétorique d’Aristote, brièvement mentionnée par William Boggess, a été longuement étudiée et évaluée par Gaia Celli dans deux publications de 2012 et 2017, dans la perspective d’une réédition de la Rhétorique du Šifāʾ qui prendra en compte une variété et un nombre plus conséquents de manuscrits arabes. La présente contribution s’inscrit dans la logique et la lignée de deux études précédentes, dédiées à l’utilisation par Hermann d’al-Fārābī et d’Averroès, dans sa traduction arabo-latine de la Rhétorique. Il s’agit en effet, tout d’abord, de présenter pour la première fois l’édition arabo-latine des fragments et témoignages d’Avicenne dans la traduction d’Hermann, à partir des deux témoins conservés de ce texte, et en lui adjoignant un second apparat critique pointant les écarts entre cette version latine et le texte d’Avicenne tel qu’il a été édité par Sālim. Il s’agit ensuite d’évaluer le recours d’Hermann dans ce même texte à Avicenne, en le comparant à la façon dont Hermann a recouru au Grand commentaire d’al-Fārābī à la Rhétorique d’une part, et au Commentaire moyen d’Averroès à la Rhétorique d’autre part, afin de caractériser plus précisément la pratique d’Hermann – une pratique qui déborde en effet bien largement ce que l’on entend aujourd’hui par le simple terme de « traduction ». Il s’agit enfin, à partir de l’édition des fragments d’Avicenne dans la traduction latine d’Hermann d’une part, et des avancements qui ont été récemment réalisés dans la connaissance de la transmission manuscrite d’Avicenne, de proposer une esquisse de reconstruction stemmatique de la tradition de la Rhétorique du Šifāʾ et, dans un dernier temps, de tenter d’isoler la place que tient la source arabe d’Hermann dans cette tradition.
期刊介绍:
Oriens is dedicated to extending our knowledge of intellectual history and developments in the rationalist disciplines in Islamic civilization, with a special emphasis on philosophy, theology, and science. These disciplines had a profoundly rich and lasting life in Islamic civilization and often interacted in complex ways--from the period of their introduction to Islamic civilization in the translation movement that began in the eighth century, through the early and classical periods of development, to the post-classical age, when they shaped even such disciplines as legal theory and poetics. The journal''s range extends from the early and classical to the early modern periods (ca. 700-1900 CE) and it engages all regions and languages of Islamic civilization. In the tradition of Hellmut Ritter, who founded Oriens in 1948, the central focus of interest of the journal is on the medieval and early modern periods of the Near and Middle East. Within this framework, the opening up of the sources and the pursuit of philological and historical research based on original source material is the main concern of its editors and contributors. In addition to individual articles, Oriens welcomes proposals for thematic volumes within the series.