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Abstract
L’article traite d’une profession des classes populaires fortement feminisee, les estheticiennes, en la replacant dans le secteur economique auquel elle appartient : l’esthetique-cosmetique. Or celui-ci est domine par l’industrie cosmetique qui produit les differentes substances utilisees dans les soins esthetiques a la fois par les professionnelles (les estheticiennes) et les consommatrices. Une premiere partie dessine a grands traits les contours de ces relations entre profession d’estheticienne et industrie cosmetique : l’histoire de cette relation initiee dans l’invention, au debut du 20eme siecle, de la profession d’estheticienne, la structuration economique et representative du secteur autour des canaux de distribution de la production cosmetique dont les estheticiennes et leurs lieux de travail font partie. Les deux parties suivantes sont consacrees a la facon dont ces liens s’incarnent dans le travail des estheticiennes en s’attachant a la place prise par les produits cosmetiques. D’un cote, le travail de vente, et les relations commerciales avec les marques productrices des produits utilises dans le cadre des prestations, placent les estheticiennes dans un rapport de dependance a l’egard de ces marques, et entrainent un sentiment de dequalification. Mais d’un autre cote, les estheticiennes se degagent de l’emprise de l’industrie cometique en developpant leur propre expertise cosmetologique.