{"title":"Endoscopie rachidienne : techniques, indications et limites","authors":"Benjamin Bouyer , Henri d’Astorg","doi":"10.1016/j.rcot.2025.06.014","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>L’endoscopie rachidienne représente une avancée majeure en chirurgie rachidienne, offrant une alternative minimale invasive aux techniques traditionnelles. Depuis les premières tentatives de visualisation indirecte du canal rachidien au 20<sup>e</sup> siècle, de nombreux progrès technologiques ont permis d’étendre les applications de l’endoscopie, de la cure des hernies discales à l’arthrodèse lombaire. Deux principales techniques sont utilisées : la méthode monoportale, qui requiert une seule incision pour l’insertion des instruments et de l’endoscope, et la méthode biportale, inspirée de l’arthroscopie orthopédique, utilisant deux incisions distinctes. Les techniques monoportales sont précises et permettent des abords minimalistes, idéales pour les interventions simples, tandis que les techniques biportales procurent une plus grande maniabilité, nécessaire pour les procédures plus complexes. L’endoscopie rachidienne est efficace pour traiter les pathologies compressives lombaires : hernies discales, sténose canalaire ou foraminale, mais également les compressions médullaires des pathologies cervicales et thoraciques. Elle permet une réduction majeure de morbidité postopératoire et assure récupération rapide, diminution des douleurs, et réduction des complications infectieuses. Cependant, la courbe d’apprentissage de ces techniques est un véritable défi, nécessitant de l’expérience et des formations spécialisées. Parmi les autres limites, il faut souligner un risque accru d’hématomes, de dysesthésies transitoires, et de durotomies accidentelles. Le coût élevé des équipements spécialisés est aussi un frein à leur large adoption, même si des économies sont réalisées grâce à des séjours hospitaliers de plus courte durée. Malgré ces défis, l’endoscopie rachidienne s’impose de plus en plus, avec des perspectives de développement liées à l’amélioration des technologies et à la formation des chirurgiens.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>4.</div></div><div><div>Spinal endoscopy represents a major advancement in spinal surgery, offering a minimally invasive alternative to traditional techniques. Since the first attempts of indirect visualization of the spinal canal in the 20th century, numerous technological advancements have extended the applications of endoscopy from treating herniated discs to lumbar fusion. Two main techniques are used: the monoportal method, which requires a single incision for the insertion of instruments and the endoscope, and the biportal method, inspired by arthroscopy, using two separate incisions. Monoportal techniques are precise and allow for minimalistic approaches, ideal for simple interventions, while biportal techniques offer better maneuverability for more complex procedures. Spinal endoscopy has proven effective in treating compressive lumbar pathologies: herniated discs, canal or foraminal stenosis, as well as medullary sector compressions of cervical and thoracic pathologies. It allows a major reduction in postoperative morbidity and ensures rapid recovery, reduced pain, and fewer infectious complications. However, the learning curve for these techniques remains a significant challenge, requiring experience and specialized training. Among other limitations, there is an increased risk of hematomas, transient dysesthesias, and accidental durotomies. The high cost of specialized equipment also remains a barrier to their widespread adoption, even though savings are achieved through reduced hospital stays. Despite these challenges, spinal endoscopy is becoming increasingly established, with development prospects linked to technological improvements and surgeon training.</div></div><div><h3>Level of evidence</h3><div>4.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 6","pages":"Pages 663-673"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-08-29","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877051725001716","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’endoscopie rachidienne représente une avancée majeure en chirurgie rachidienne, offrant une alternative minimale invasive aux techniques traditionnelles. Depuis les premières tentatives de visualisation indirecte du canal rachidien au 20e siècle, de nombreux progrès technologiques ont permis d’étendre les applications de l’endoscopie, de la cure des hernies discales à l’arthrodèse lombaire. Deux principales techniques sont utilisées : la méthode monoportale, qui requiert une seule incision pour l’insertion des instruments et de l’endoscope, et la méthode biportale, inspirée de l’arthroscopie orthopédique, utilisant deux incisions distinctes. Les techniques monoportales sont précises et permettent des abords minimalistes, idéales pour les interventions simples, tandis que les techniques biportales procurent une plus grande maniabilité, nécessaire pour les procédures plus complexes. L’endoscopie rachidienne est efficace pour traiter les pathologies compressives lombaires : hernies discales, sténose canalaire ou foraminale, mais également les compressions médullaires des pathologies cervicales et thoraciques. Elle permet une réduction majeure de morbidité postopératoire et assure récupération rapide, diminution des douleurs, et réduction des complications infectieuses. Cependant, la courbe d’apprentissage de ces techniques est un véritable défi, nécessitant de l’expérience et des formations spécialisées. Parmi les autres limites, il faut souligner un risque accru d’hématomes, de dysesthésies transitoires, et de durotomies accidentelles. Le coût élevé des équipements spécialisés est aussi un frein à leur large adoption, même si des économies sont réalisées grâce à des séjours hospitaliers de plus courte durée. Malgré ces défis, l’endoscopie rachidienne s’impose de plus en plus, avec des perspectives de développement liées à l’amélioration des technologies et à la formation des chirurgiens.
Niveau de preuve
4.
Spinal endoscopy represents a major advancement in spinal surgery, offering a minimally invasive alternative to traditional techniques. Since the first attempts of indirect visualization of the spinal canal in the 20th century, numerous technological advancements have extended the applications of endoscopy from treating herniated discs to lumbar fusion. Two main techniques are used: the monoportal method, which requires a single incision for the insertion of instruments and the endoscope, and the biportal method, inspired by arthroscopy, using two separate incisions. Monoportal techniques are precise and allow for minimalistic approaches, ideal for simple interventions, while biportal techniques offer better maneuverability for more complex procedures. Spinal endoscopy has proven effective in treating compressive lumbar pathologies: herniated discs, canal or foraminal stenosis, as well as medullary sector compressions of cervical and thoracic pathologies. It allows a major reduction in postoperative morbidity and ensures rapid recovery, reduced pain, and fewer infectious complications. However, the learning curve for these techniques remains a significant challenge, requiring experience and specialized training. Among other limitations, there is an increased risk of hematomas, transient dysesthesias, and accidental durotomies. The high cost of specialized equipment also remains a barrier to their widespread adoption, even though savings are achieved through reduced hospital stays. Despite these challenges, spinal endoscopy is becoming increasingly established, with development prospects linked to technological improvements and surgeon training.
期刊介绍:
A 118 ans, la Revue de Chirurgie orthopédique franchit, en 2009, une étape décisive dans son développement afin de renforcer la diffusion et la notoriété des publications francophones auprès des praticiens et chercheurs non-francophones. Les auteurs ayant leurs racines dans la francophonie trouveront ainsi une chance supplémentaire de voir reconnus les qualités et le intérêt de leurs recherches par le plus grand nombre.