{"title":"Fibrillation atriale révélatrice d’un hyperaldostéronisme primaire : à propos d’un cas","authors":"Hind Hibatouallah , Mohamed Mehdi Guedira , Selma Siagh , Asmae Benssied , Youssef Fihri , Zouhair Lakhal , Aatif Benyass","doi":"10.1016/j.ancard.2025.101952","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>Primary hyperaldosteronism is the most common cause of secondary hypertension, with a prevalence estimated between 5% and 15%. Despite this, it remains largely underdiagnosed due to often non-specific clinical manifestations and insufficient screening. However, primary hyperaldosteronism is associated with significantly higher cardiovascular morbidity and mortality compared to essential hypertension, regardless of blood pressure levels and usual cardiac remodeling. Recent studies have highlighted a direct link between primary hyperaldosteronism and atrial fibrillation—the most common sustained arrhythmia in adults—associated with increased cardiovascular risk. This connection is partly explained by the direct involvement of the renin-angiotensin-aldosterone system in the pathophysiology of this arrhythmia.</div><div>We report the case of a patient with moderate hypertension, persistent hypokalemia, and unexplained atrial fibrillation. The absence of hemodynamic impact on echocardiography and the exclusion of classical etiologies of atrial fibrillation led to the suspicion of primary hyperaldosteronism. Hormonal testing confirmed the diagnosis of primary hyperaldosteronism due to a Conn's adenoma. A laparoscopic adrenalectomy was performed, with favorable outcomes.</div><div>This case highlights the often underestimated association between primary hyperaldosteronism and atrial fibrillation, and emphasizes the importance of targeted screening in hypertensive patients with unexplained atrial fibrillation, to optimize management and improve cardiovascular prognosis.</div></div><div><div>L’hyperaldostéronisme primaire est la cause la plus fréquente d’hypertension artérielle secondaire, avec une prévalence estimée entre 5 et 15 %. Malgré cela, il reste largement sous-diagnostiqué, en raison de manifestations cliniques souvent peu spécifiques et d’un dépistage encore insuffisant. Cependant, l’hyperaldostéronisme primaire est associé à une morbidité et une mortalité cardiovasculaires significativement plus élevées que l’hypertension artérielle essentielle, indépendamment des chiffres tensionnels et des remaniements cardiaques habituels. Des études récentes ont mis en évidence un lien direct entre l’ hyperaldostéronisme primaire et la fibrillation atriale, principale arythmie soutenue de l’adulte, associée à une augmentation du risque cardiovasculaire. Ceci s’explique notamment par l’implication directe du système rénine-angiotensine-aldostérone dans la physiopathologie de cette arythmie.</div><div>Nous rapportons le cas d’un patient présentant une hypertension artérielle modérée, une hypokaliémie persistante et une fibrillation atriale inexpliquée. L’absence de retentissement hémodynamique à l’échocardiographie, ainsi que l’exclusion des étiologies classiques de la fibrillation atriale, ont conduit à suspecter un hyperaldostéronisme primaire. Le bilan hormonal a confirmé le diagnostic d’ hyperaldostéronisme primaire en rapport avec un adénome de Conn. Une surrénalectomie laparoscopique a été réalisée avec une évolution favorable.</div><div>Ce cas clinique illustre l’association souvent sous-estimée entre hyperaldostéronisme primaire et fibrillation atriale, et souligne l’importance d’un dépistage ciblé chez les patients hypertendus présentant une fibrillation atriale inexpliquée, afin d’optimiser leur prise en charge et leur pronostic cardiovasculaire.</div></div>","PeriodicalId":7899,"journal":{"name":"Annales de cardiologie et d'angeiologie","volume":"74 5","pages":"Article 101952"},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2025-09-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales de cardiologie et d'angeiologie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003392825000915","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Primary hyperaldosteronism is the most common cause of secondary hypertension, with a prevalence estimated between 5% and 15%. Despite this, it remains largely underdiagnosed due to often non-specific clinical manifestations and insufficient screening. However, primary hyperaldosteronism is associated with significantly higher cardiovascular morbidity and mortality compared to essential hypertension, regardless of blood pressure levels and usual cardiac remodeling. Recent studies have highlighted a direct link between primary hyperaldosteronism and atrial fibrillation—the most common sustained arrhythmia in adults—associated with increased cardiovascular risk. This connection is partly explained by the direct involvement of the renin-angiotensin-aldosterone system in the pathophysiology of this arrhythmia.
We report the case of a patient with moderate hypertension, persistent hypokalemia, and unexplained atrial fibrillation. The absence of hemodynamic impact on echocardiography and the exclusion of classical etiologies of atrial fibrillation led to the suspicion of primary hyperaldosteronism. Hormonal testing confirmed the diagnosis of primary hyperaldosteronism due to a Conn's adenoma. A laparoscopic adrenalectomy was performed, with favorable outcomes.
This case highlights the often underestimated association between primary hyperaldosteronism and atrial fibrillation, and emphasizes the importance of targeted screening in hypertensive patients with unexplained atrial fibrillation, to optimize management and improve cardiovascular prognosis.
L’hyperaldostéronisme primaire est la cause la plus fréquente d’hypertension artérielle secondaire, avec une prévalence estimée entre 5 et 15 %. Malgré cela, il reste largement sous-diagnostiqué, en raison de manifestations cliniques souvent peu spécifiques et d’un dépistage encore insuffisant. Cependant, l’hyperaldostéronisme primaire est associé à une morbidité et une mortalité cardiovasculaires significativement plus élevées que l’hypertension artérielle essentielle, indépendamment des chiffres tensionnels et des remaniements cardiaques habituels. Des études récentes ont mis en évidence un lien direct entre l’ hyperaldostéronisme primaire et la fibrillation atriale, principale arythmie soutenue de l’adulte, associée à une augmentation du risque cardiovasculaire. Ceci s’explique notamment par l’implication directe du système rénine-angiotensine-aldostérone dans la physiopathologie de cette arythmie.
Nous rapportons le cas d’un patient présentant une hypertension artérielle modérée, une hypokaliémie persistante et une fibrillation atriale inexpliquée. L’absence de retentissement hémodynamique à l’échocardiographie, ainsi que l’exclusion des étiologies classiques de la fibrillation atriale, ont conduit à suspecter un hyperaldostéronisme primaire. Le bilan hormonal a confirmé le diagnostic d’ hyperaldostéronisme primaire en rapport avec un adénome de Conn. Une surrénalectomie laparoscopique a été réalisée avec une évolution favorable.
Ce cas clinique illustre l’association souvent sous-estimée entre hyperaldostéronisme primaire et fibrillation atriale, et souligne l’importance d’un dépistage ciblé chez les patients hypertendus présentant une fibrillation atriale inexpliquée, afin d’optimiser leur prise en charge et leur pronostic cardiovasculaire.
期刊介绍:
Organe scientifique de référence fondé en 1951, les Annales de cardiologie et d''angéiologie abordent tous les domaines qui intéressent quotidiennement les cardiologues et les angéiologues praticiens : neurologie et radiologie vasculaires, hémostase, diabétologie, médecine interne, épidémiologie et prévention.
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