Pr S. Lemoine , Dr P.O. Bertho , Dr M. Pere , Dr A. De Mul , C. Maillard , Dr K. Bach , Pr L. Derain Dubourg , L. Figueres
{"title":"Hypercalciurie et test de charge calcique : quelle fiabilité des urines à jeun ?","authors":"Pr S. Lemoine , Dr P.O. Bertho , Dr M. Pere , Dr A. De Mul , C. Maillard , Dr K. Bach , Pr L. Derain Dubourg , L. Figueres","doi":"10.1016/j.ando.2025.101910","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>Le test de charge calcique (TCC) constitue un outil essentiel dans l’exploration des hypercalciuries (PAK et al., NEJM, 1975). L’analyse des urines à jeun permet de distinguer les formes rénales et/ou résorptives (rapport calcium/créatinine élevé) des formes d’origine diététique (rapport normal). Toutefois, le seuil pathologique de ce ratio reste débattu, variant entre 0,35 et 0,40<!--> <!-->mmol/mmol selon les équipes. Notre étude vise à évaluer la concordance diagnostique entre deux échantillons urinaires à jeun effectués lors d’un TCC, et leur valeur dans la classification physiopathologique de l’hypercalciurie.</div><div>Nous avons inclus rétrospectivement 392 patients adultes ayant réalisé un TCC entre 2018 et 2025 dans deux centres. Deux échantillons urinaires à jeun ont été comparés : U0 à l’arrivée et U1 une heure plus tard.</div><div>Parmi les patients inclus, 32 % avaient des résultats discordants entre U0 et U1 pour l’interprétation du ratio calcium/créatinine, avec une proportion identique dans les deux centres. Une hypercalciurie de concentration à l’arrivée (U0) était observée dans 27 % des cas. La classification physiopathologique (diététique, rénale, résorptive) à partir d’un seul prélèvement s’est révélée peu concordante avec le diagnostic final retenu, quel que soit le seuil utilisé. Le second prélèvement (U1) offrait une meilleure concordance, et le seuil de 0,40<!--> <!-->mmol/mmol apparaissait comme le plus pertinent.</div><div>La réalisation et l’interprétation du TCC restent complexes, impliquant de nombreuses variables biologiques et contextuelles. Nos résultats mettent en évidence la variabilité des urines à jeun et soulignent l’intérêt de répéter les prélèvements pour améliorer la fiabilité du diagnostic phénotypique des hypercalciuries.</div></div>","PeriodicalId":7917,"journal":{"name":"Annales d'endocrinologie","volume":"86 6","pages":"Article 101910"},"PeriodicalIF":2.9000,"publicationDate":"2025-09-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales d'endocrinologie","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S000342662500229X","RegionNum":3,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"ENDOCRINOLOGY & METABOLISM","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Le test de charge calcique (TCC) constitue un outil essentiel dans l’exploration des hypercalciuries (PAK et al., NEJM, 1975). L’analyse des urines à jeun permet de distinguer les formes rénales et/ou résorptives (rapport calcium/créatinine élevé) des formes d’origine diététique (rapport normal). Toutefois, le seuil pathologique de ce ratio reste débattu, variant entre 0,35 et 0,40 mmol/mmol selon les équipes. Notre étude vise à évaluer la concordance diagnostique entre deux échantillons urinaires à jeun effectués lors d’un TCC, et leur valeur dans la classification physiopathologique de l’hypercalciurie.
Nous avons inclus rétrospectivement 392 patients adultes ayant réalisé un TCC entre 2018 et 2025 dans deux centres. Deux échantillons urinaires à jeun ont été comparés : U0 à l’arrivée et U1 une heure plus tard.
Parmi les patients inclus, 32 % avaient des résultats discordants entre U0 et U1 pour l’interprétation du ratio calcium/créatinine, avec une proportion identique dans les deux centres. Une hypercalciurie de concentration à l’arrivée (U0) était observée dans 27 % des cas. La classification physiopathologique (diététique, rénale, résorptive) à partir d’un seul prélèvement s’est révélée peu concordante avec le diagnostic final retenu, quel que soit le seuil utilisé. Le second prélèvement (U1) offrait une meilleure concordance, et le seuil de 0,40 mmol/mmol apparaissait comme le plus pertinent.
La réalisation et l’interprétation du TCC restent complexes, impliquant de nombreuses variables biologiques et contextuelles. Nos résultats mettent en évidence la variabilité des urines à jeun et soulignent l’intérêt de répéter les prélèvements pour améliorer la fiabilité du diagnostic phénotypique des hypercalciuries.
期刊介绍:
The Annales d''Endocrinologie, mouthpiece of the French Society of Endocrinology (SFE), publishes reviews, articles and case reports coming from clinical, therapeutic and fundamental research in endocrinology and metabolic diseases. Every year, it carries a position paper by a work-group of French-language endocrinologists, on an endocrine pathology chosen by the Society''s Scientific Committee. The journal is also the organ of the Society''s annual Congress, publishing a summary of the symposia, presentations and posters. "Les Must de l''Endocrinologie" is a special booklet brought out for the Congress, with summary articles that are always very well received. And finally, we publish the high-level instructional courses delivered during the Henri-Pierre Klotz International Endocrinology Days. The Annales is a window on the world, keeping alert clinicians up to date on what is going on in diagnosis and treatment in all the areas of our specialty.