{"title":"Prise en charge du pied-bot-varus-équin idiopathique en Guyane : quand être perdu de vue avant guérison devient la règle","authors":"Cécile Kristeva LIBYH , Anicet SIKA , Linda MATIGNON , Mathieu NACHER","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.094","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le pied-bot-varus-équin idiopathique est la déformation musculosquelettique congénitale du pied la plus fréquente. Son évolution naturelle défavorable, pouvant entrainer une situation de handicap, fait de sa prise en charge un enjeu de santé publique. Son traitement de référence est la méthode de Ponseti qui permet généralement l’obtention d’un pied plantigrade et fonctionnel. La Guyane est un territoire atypique où coexistent le système de santé universel français et des particularités sociologiques et territoriales.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons réalisé une étude rétrospective s’intéressant aux résultats de la prise en charge du pied-bot-varus-équin idiopathique en Guyane entre 2013 et 2022.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Notre étude souligne l’importance majeure des patients perdus de vue — plus des deux tiers des patients étudiés — malgré une offre de soins adaptée. Ces chiffres sont très largement supérieurs à ceux observés en France Hexagonale et toutes les régions de ce vaste territoire sont concernées, indépendamment des caractéristiques de la prise en charge, traduisant l’existence de freins multiples à la poursuite de ce suivi. De plus, cette perte de vue précoce, s’intéressant à l’ensemble des formes cliniques du pied-bot, n’est pas corrélée à une évolution favorable de la pathologie.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ce premier état des lieux, dans ce territoire où l’offre de soins chirurgicale est en cours de structuration, met en exergue le rôle capital des médecins de premiers recours dans la reprise du suivi après perte de vue et de l’appréciation et de la considération des particularités territoriales et sociodémographiques, lors de l’application d’une méthode de prise en charge – aussi performante soit-elle.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Pages S45-S46"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S277274322500621X","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
Le pied-bot-varus-équin idiopathique est la déformation musculosquelettique congénitale du pied la plus fréquente. Son évolution naturelle défavorable, pouvant entrainer une situation de handicap, fait de sa prise en charge un enjeu de santé publique. Son traitement de référence est la méthode de Ponseti qui permet généralement l’obtention d’un pied plantigrade et fonctionnel. La Guyane est un territoire atypique où coexistent le système de santé universel français et des particularités sociologiques et territoriales.
Méthodes
Nous avons réalisé une étude rétrospective s’intéressant aux résultats de la prise en charge du pied-bot-varus-équin idiopathique en Guyane entre 2013 et 2022.
Résultats
Notre étude souligne l’importance majeure des patients perdus de vue — plus des deux tiers des patients étudiés — malgré une offre de soins adaptée. Ces chiffres sont très largement supérieurs à ceux observés en France Hexagonale et toutes les régions de ce vaste territoire sont concernées, indépendamment des caractéristiques de la prise en charge, traduisant l’existence de freins multiples à la poursuite de ce suivi. De plus, cette perte de vue précoce, s’intéressant à l’ensemble des formes cliniques du pied-bot, n’est pas corrélée à une évolution favorable de la pathologie.
Conclusion
Ce premier état des lieux, dans ce territoire où l’offre de soins chirurgicale est en cours de structuration, met en exergue le rôle capital des médecins de premiers recours dans la reprise du suivi après perte de vue et de l’appréciation et de la considération des particularités territoriales et sociodémographiques, lors de l’application d’une méthode de prise en charge – aussi performante soit-elle.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.