Fréquence et facteurs associes aux poussées systémiques chez les patients lupiques avec néphrite lupique en Guyane française : étude rétrospective de 2018 à 2022 au centre hospitalier Ouest Guyanais
{"title":"Fréquence et facteurs associes aux poussées systémiques chez les patients lupiques avec néphrite lupique en Guyane française : étude rétrospective de 2018 à 2022 au centre hospitalier Ouest Guyanais","authors":"Arriel MAKEMBI BUNKETE , Florence FERMIGIER , Modi SIDIBE , Mohamed SIDIBE , Malika BELGRINE , Timoté DAVODOUN , Tanguy GBAGUIDI , Irénée DJICONKPODE , Franklin SAMOU FANTCHO","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.052","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La Guyane française occupe la troisième position en termes des prévalences, les plus élevées du lupus systémique (LS) dans les DOM, soit 86,2/100 000. LS est une maladie auto-immune qui peut toucher différents organes et provoquer des symptômes variés. Les poussées lupiques sont des périodes au cours desquels la maladie s’aggrave et nécessite un traitement plus intensif, elles peuvent être multifactorielles et entraîner des conséquences graves, en particulier chez les patients avec néphrite lupique (NL). L’objectif de cette étude est de déterminer les facteurs associés aux poussées chez les lupiques avec NL comparativement aux lupiques sans NL.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude transversale avec analyse type cas-témoins sur la cohorte historique du lupus de l’ouest guyanais, a permis de rechercher les facteurs associés aux poussées lupiques en comparant deux sous-groupes, celui avec NL et celui sans NL, de janvier 2018 à décembre 2022. Un modèle logistique a recherché l’association entre la NL et les poussées systémiques (p < 0,05).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total 72,58 % avaient une néphrite lupique (NL) VS 27,42 %. Les deux groupes étaient comparables. Les poussées systémiques concernaient 62,22 % dans le sous-groupe NL VS 29,41 % dans le sous-groupe sans NL. Étaient significativement plus fréquents chez les patients avec poussées : les taux élevés d’anticorps anti-DNA et anti Smith, la fièvre, la pleurésie, le rash discoïde, le vespertilio, l’ulcération buccale et un score de Sledai élevé. En analyse multivariée la NL et le taux d’anticorps anti-DNA ont été significativement associés aux poussées systémiques. Sur le plan évolutif, on note une fréquence plus importante d’infection et d’insuffisance rénale chronique.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>La néphrite lupique est une des complications majeures au cours du LS, sa fréquence est particulièrement élevée dans la population lupique guyanaise et est indépendamment associée aux poussées systémiques du lupus.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Page S25"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772743225005793","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
La Guyane française occupe la troisième position en termes des prévalences, les plus élevées du lupus systémique (LS) dans les DOM, soit 86,2/100 000. LS est une maladie auto-immune qui peut toucher différents organes et provoquer des symptômes variés. Les poussées lupiques sont des périodes au cours desquels la maladie s’aggrave et nécessite un traitement plus intensif, elles peuvent être multifactorielles et entraîner des conséquences graves, en particulier chez les patients avec néphrite lupique (NL). L’objectif de cette étude est de déterminer les facteurs associés aux poussées chez les lupiques avec NL comparativement aux lupiques sans NL.
Méthodes
Étude transversale avec analyse type cas-témoins sur la cohorte historique du lupus de l’ouest guyanais, a permis de rechercher les facteurs associés aux poussées lupiques en comparant deux sous-groupes, celui avec NL et celui sans NL, de janvier 2018 à décembre 2022. Un modèle logistique a recherché l’association entre la NL et les poussées systémiques (p < 0,05).
Résultats
Au total 72,58 % avaient une néphrite lupique (NL) VS 27,42 %. Les deux groupes étaient comparables. Les poussées systémiques concernaient 62,22 % dans le sous-groupe NL VS 29,41 % dans le sous-groupe sans NL. Étaient significativement plus fréquents chez les patients avec poussées : les taux élevés d’anticorps anti-DNA et anti Smith, la fièvre, la pleurésie, le rash discoïde, le vespertilio, l’ulcération buccale et un score de Sledai élevé. En analyse multivariée la NL et le taux d’anticorps anti-DNA ont été significativement associés aux poussées systémiques. Sur le plan évolutif, on note une fréquence plus importante d’infection et d’insuffisance rénale chronique.
Discussions et conclusions
La néphrite lupique est une des complications majeures au cours du LS, sa fréquence est particulièrement élevée dans la population lupique guyanaise et est indépendamment associée aux poussées systémiques du lupus.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.