Mesurer l’impact du facteur communautaire sur les personnes atteintes de troubles psychiques, accueillies sur les dispositifs de la Maison d’Accompagnement Psychosocial et d’Insertion et du Dispositif d’Accompagnement et de Soutien Psychologique des Personnes en situation de Précarité du pôle de Santé Mentale du centre hospitalier de l’ouest-guyanais : vers une prise en compte du facteur communautaire dans les pratiques professionnelles soignantes en Guyane
{"title":"Mesurer l’impact du facteur communautaire sur les personnes atteintes de troubles psychiques, accueillies sur les dispositifs de la Maison d’Accompagnement Psychosocial et d’Insertion et du Dispositif d’Accompagnement et de Soutien Psychologique des Personnes en situation de Précarité du pôle de Santé Mentale du centre hospitalier de l’ouest-guyanais : vers une prise en compte du facteur communautaire dans les pratiques professionnelles soignantes en Guyane","authors":"Elise FOHR , Aurélie Pascale MAZEL , Jean-François LAUNAY , Algassimou DIALLO , Valérie ROUSSILHES , Mariama DIOP , Fanja VERGEADE","doi":"10.1016/j.mmifmc.2025.07.049","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La Guyane française est un territoire où la diversité culturelle et la multiplicité linguistique sont au cœur de la société. Dans ce contexte, l’intégration de la variable de l’identité culturelle dans la relation de soin s’avère incontournable. Une question émerge ici quant à la possibilité de connaître chacune de ces communautés car cela semble une tâche pour le moins difficile, et ce bien que cela détermine la qualité de l’accompagnement dispensé par le soignant. Alors comment prendre en compte l’impact du facteur communautaire dans notre pratique professionnelle ? Aujourd’hui, le concept de communauté s’est complexifié : il s’est dilué/étiolé face à une société qui tend davantage à défendre l’intérêt individuel plutôt que le principe communautaire, en l’associant peut être trop souvent au repli identitaire et au « communautarisme ». Pour autant en Guyane, la référence au concept de communauté demeure singulièrement présente, en se montrant vecteurs de sentiment d’appartenance et de lien social. À terme, cette recherche a pour objectif de développer un outil permettant d’identifier et de mieux connaître l’impact du facteur communautaire. Son utilisation permettrait une pratique soignante davantage ciblée et d’améliorer ainsi la qualité de nos soins.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une utilisation d’échelles de mesure psychométrique lors d’un entretien individuel semi-directif qui permettra d’explorer l’impact du facteur communautaire dans la prise en soins des patients atteints de troubles psychiques sur deux dispositifs du pôle de santé mentale du centre hospitalier de l’ouest guyanais (CHOG). Notre hypothèse de départ étant que le facteur communautaire crée du sentiment d’appartenance et participe par ce biais à l’amélioration de la qualité de vie des personnes ayant un trouble psychique. Objectif principal : développer un outil permettant de renforcer l’impact du soutien communautaire dans l’hypothèse où celui-ci est un facteur protecteur. Critère d’évaluation/jugement principal : l’indicateur qui sera utilisé pour la validation de l’hypothèse de départ est l’identification d’une corrélation entre le sentiment d’appartenance de la personne atteinte de troubles psychiques et sa qualité de vie. Objectifs secondaires : identification du sentiment d’appartenance des personnes présentant un trouble psychique vis-à-vis de leur communauté par la réalisation des entretiens semi-directifs, identification de la qualité de vie des personnes ayant un sentiment d’appartenance communautaire. Critère de jugement secondaire : les indicateurs qui seront utilisés pour l’analyse des objectifs secondaires sont : 1) mesurer le sentiment d’appartenance des personnes présentant des troubles psychiques (échelle de mesure psychométrique) afin d’identifier comment se manifeste le soutien communautaire, 2) mesurer la qualité de vie des personnes présentant des troubles psychiques (échelle de mesure psychométrique). Les termes de référence retenus sont : le facteur communautaire ; les troubles psychiques ; l’échelle de mesure psycho métrique ; les pratiques professionnelles soignantes.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Scores des différentes échelles utilisées à l’entretien. Analyse du questionnaire : utilisé ici pour mesurer la qualité des liens entretenus entre la personne ayant des troubles psychiques et sa communauté d’appartenance. L’étude concerne une population de 30 à 40 usagers admis sur deux dispositifs du pôle de Santé Mentale du CHOG, la Maison d’Accompagnement Psychosocial et d’Insertion (MAPI) et le Dispositif d’Accompagnement et de Soutien Psychologique des Personnes en situation de Précarité (DASPP). Les critères d’inclusion sont : être accueilli au moins une fois sur les dispositifs MAPI ou DASPP du pôle de Santé Mentale du CHOG sur la période d’étude, être majeur, ne pas s’opposer à sa participation à l’étude. Les critères de non-inclusion sont : ne pas avoir été accueilli au moins une fois sur l’un des deux dispositifs, être mineur ou sous mesure de protection juridique, avoir déjà répondu au questionnaire de l’étude. La durée de la recherche : de mars à juillet 2024 pour la réalisation des entretiens et d’août à novembre pour l’analyse de l’étude-pilote.</div></div><div><h3>Discussions et conclusions</h3><div>Les résultats de l’étude sont susceptibles d’améliorer le recueil d’informations et la compréhension des mécanismes du soutien communautaire. Ils permettront la mise en place d’un outil de valorisation de l’impact du soutien communautaire dans la prise en soins proposée aux personnes atteintes de troubles psychiques.</div><div>Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.</div></div>","PeriodicalId":100906,"journal":{"name":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","volume":"4 3","pages":"Pages S23-S24"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine et Maladies Infectieuses Formation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772743225005768","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
La Guyane française est un territoire où la diversité culturelle et la multiplicité linguistique sont au cœur de la société. Dans ce contexte, l’intégration de la variable de l’identité culturelle dans la relation de soin s’avère incontournable. Une question émerge ici quant à la possibilité de connaître chacune de ces communautés car cela semble une tâche pour le moins difficile, et ce bien que cela détermine la qualité de l’accompagnement dispensé par le soignant. Alors comment prendre en compte l’impact du facteur communautaire dans notre pratique professionnelle ? Aujourd’hui, le concept de communauté s’est complexifié : il s’est dilué/étiolé face à une société qui tend davantage à défendre l’intérêt individuel plutôt que le principe communautaire, en l’associant peut être trop souvent au repli identitaire et au « communautarisme ». Pour autant en Guyane, la référence au concept de communauté demeure singulièrement présente, en se montrant vecteurs de sentiment d’appartenance et de lien social. À terme, cette recherche a pour objectif de développer un outil permettant d’identifier et de mieux connaître l’impact du facteur communautaire. Son utilisation permettrait une pratique soignante davantage ciblée et d’améliorer ainsi la qualité de nos soins.
Méthodes
Une utilisation d’échelles de mesure psychométrique lors d’un entretien individuel semi-directif qui permettra d’explorer l’impact du facteur communautaire dans la prise en soins des patients atteints de troubles psychiques sur deux dispositifs du pôle de santé mentale du centre hospitalier de l’ouest guyanais (CHOG). Notre hypothèse de départ étant que le facteur communautaire crée du sentiment d’appartenance et participe par ce biais à l’amélioration de la qualité de vie des personnes ayant un trouble psychique. Objectif principal : développer un outil permettant de renforcer l’impact du soutien communautaire dans l’hypothèse où celui-ci est un facteur protecteur. Critère d’évaluation/jugement principal : l’indicateur qui sera utilisé pour la validation de l’hypothèse de départ est l’identification d’une corrélation entre le sentiment d’appartenance de la personne atteinte de troubles psychiques et sa qualité de vie. Objectifs secondaires : identification du sentiment d’appartenance des personnes présentant un trouble psychique vis-à-vis de leur communauté par la réalisation des entretiens semi-directifs, identification de la qualité de vie des personnes ayant un sentiment d’appartenance communautaire. Critère de jugement secondaire : les indicateurs qui seront utilisés pour l’analyse des objectifs secondaires sont : 1) mesurer le sentiment d’appartenance des personnes présentant des troubles psychiques (échelle de mesure psychométrique) afin d’identifier comment se manifeste le soutien communautaire, 2) mesurer la qualité de vie des personnes présentant des troubles psychiques (échelle de mesure psychométrique). Les termes de référence retenus sont : le facteur communautaire ; les troubles psychiques ; l’échelle de mesure psycho métrique ; les pratiques professionnelles soignantes.
Résultats
Scores des différentes échelles utilisées à l’entretien. Analyse du questionnaire : utilisé ici pour mesurer la qualité des liens entretenus entre la personne ayant des troubles psychiques et sa communauté d’appartenance. L’étude concerne une population de 30 à 40 usagers admis sur deux dispositifs du pôle de Santé Mentale du CHOG, la Maison d’Accompagnement Psychosocial et d’Insertion (MAPI) et le Dispositif d’Accompagnement et de Soutien Psychologique des Personnes en situation de Précarité (DASPP). Les critères d’inclusion sont : être accueilli au moins une fois sur les dispositifs MAPI ou DASPP du pôle de Santé Mentale du CHOG sur la période d’étude, être majeur, ne pas s’opposer à sa participation à l’étude. Les critères de non-inclusion sont : ne pas avoir été accueilli au moins une fois sur l’un des deux dispositifs, être mineur ou sous mesure de protection juridique, avoir déjà répondu au questionnaire de l’étude. La durée de la recherche : de mars à juillet 2024 pour la réalisation des entretiens et d’août à novembre pour l’analyse de l’étude-pilote.
Discussions et conclusions
Les résultats de l’étude sont susceptibles d’améliorer le recueil d’informations et la compréhension des mécanismes du soutien communautaire. Ils permettront la mise en place d’un outil de valorisation de l’impact du soutien communautaire dans la prise en soins proposée aux personnes atteintes de troubles psychiques.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts.