H. Clapin , L. Ramiz , S. Raoul des Essarts , V. Trandeau de Marsac , C. Maître
{"title":"Stress urinary incontinence in French elite women's rugby","authors":"H. Clapin , L. Ramiz , S. Raoul des Essarts , V. Trandeau de Marsac , C. Maître","doi":"10.1016/j.scispo.2025.01.001","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Background</h3><div>Stress urinary incontinence in elite sportswomen has been the subject of numerous studies, but few have focused on rugby despite being a high-risk sport with dynamic and isometric stresses on the perineum.</div></div><div><h3>Objectives</h3><div>This study looked at the symptoms of stress urinary incontinence found in players over 18 of the twelve Elite 1 and reserve teams during the 2023/2024 season, with the aim of removing the taboo surrounding this pathology and enabling the development of educational content for players and staffs. The French Rugby Federation and the Institut de Santé Publique d’Epidémiologie et de Développement (ISPED – University of Bordeaux) supported this work.</div></div><div><h3>Study design</h3><div>A thirty-eight-question diagnostic survey based on the ICIQ (International Consultation Incontinence Questionnaire) and Contilife, looking into triggering factors, primary and secondary prevention, or quality of life was submitted to female players via their club doctor from April 2 to May 2, 2024. A full description was drawn up, along with statistical tests to identify the players most likely to suffer from urinary stress incontinence.</div></div><div><h3>Results</h3><div>Among the players, 159 had responded to the survey from the twelve Elite 1 clubs, i.e. around 33% of the target population. The estimated prevalence of stress urinary incontinence was 49.4%. Symptoms preferentially affected players with a high BMI (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0,005), particularly forwards (<em>P</em> <!--><<!--> <!-->0,001). The main situations at risk are jumping (33%), landing jumps (26%), being tackled (26%), sprinting (26%), carrying loads (24%), and concentric abdominal strengthening (17%). Although the majority of players do not express any discomfort, just under a third of them are negatively affected in their rugby playing and around one in four in everyday life.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Stress urinary incontinence in Elite women's rugby is still subject to inadequate primary prevention, delayed diagnosis and still fragile secondary prevention. Yet it is a source of discomfort in the daily lives of one player in four, and as such should no longer be considered a taboo or an inconvenience inherent in intensive sports practice.</div></div><div><h3>Contexte</h3><div>L’incontinence urinaire d’effort chez la sportive de haut niveau a fait l’objet de nombreuses études mais peu d’entre elles s’intéressent spécifiquement au rugby, pourtant sport à risque avec des contraintes sur le périnée à fortes composantes dynamiques et isométriques.</div></div><div><h3>Objectifs</h3><div>Ce travail s’est intéressé aux symptômes d’incontinence urinaire d’effort retrouvés chez les joueuses majeures des douze équipes d’Elite 1 et de réserve durant la saison 2023/2024 dans le but de lever le tabou sur cette pathologie et de permettre la mise en place de contenus pédagogiques à destination des joueuses. La Fédération française de rugby et l’Institut de Santé publique d’épidémiologie et de développement (ISPED – université de Bordeaux) ont soutenu ce travail.</div></div><div><h3>Matériels et méthodes</h3><div>Un questionnaire diagnostic de trente-huit questions s’inspirant de l’ICIQ (International Consultation Incontinence Questionnaire) et du Contilife, et s’intéressant entre autres aux facteurs favorisants, à la prévention primaire et secondaire, ou encore à la qualité de vie a été soumis aux joueuses par l’intermédiaire de leur médecin de club du 2 avril au 2 mai 2024. Un descriptif complet a été réalisé ainsi que des tests statistiques pour identifier les joueuses les plus susceptibles de présenter une incontinence urinaire d’effort.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La prévalence estimée d’incontinence urinaire d’effort dans la population étudiée a été évaluée à 49,4 %. Les symptômes touchent préférentiellement les joueuses avec un IMC élevé (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,005), en particulier les avants. Les principales situations à risque sont le saut (33 %), la réception de sauts (26 %), être plaquée (26 %), les sprints (26 %), le port de charges (24 %), et le renforcement concentrique des abdominaux (17 %). Bien que la majorité des joueuses n’exprime pas de gêne, un peu moins d’un tiers d’entre elles sont impactées négativement dans la pratique du rugby et environ une sur quatre dans la vie quotidienne.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’incontinence urinaire d’effort dans le rugby professionnel fait encore l’objet d’une prévention primaire insuffisante, d’un retard diagnostic, et d’une prévention secondaire encore fragile. Elle est pourtant source de gêne dans la vie quotidienne d’une joueuse sur quatre et à ce titre ne doit plus être considérée comme tabou ni comme désagrément inhérent à la pratique sportive intensive.</div></div>","PeriodicalId":21728,"journal":{"name":"Science & Sports","volume":"40 4","pages":"Pages 328-337"},"PeriodicalIF":0.8000,"publicationDate":"2025-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Science & Sports","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0765159725000711","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"SPORT SCIENCES","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Background
Stress urinary incontinence in elite sportswomen has been the subject of numerous studies, but few have focused on rugby despite being a high-risk sport with dynamic and isometric stresses on the perineum.
Objectives
This study looked at the symptoms of stress urinary incontinence found in players over 18 of the twelve Elite 1 and reserve teams during the 2023/2024 season, with the aim of removing the taboo surrounding this pathology and enabling the development of educational content for players and staffs. The French Rugby Federation and the Institut de Santé Publique d’Epidémiologie et de Développement (ISPED – University of Bordeaux) supported this work.
Study design
A thirty-eight-question diagnostic survey based on the ICIQ (International Consultation Incontinence Questionnaire) and Contilife, looking into triggering factors, primary and secondary prevention, or quality of life was submitted to female players via their club doctor from April 2 to May 2, 2024. A full description was drawn up, along with statistical tests to identify the players most likely to suffer from urinary stress incontinence.
Results
Among the players, 159 had responded to the survey from the twelve Elite 1 clubs, i.e. around 33% of the target population. The estimated prevalence of stress urinary incontinence was 49.4%. Symptoms preferentially affected players with a high BMI (P = 0,005), particularly forwards (P < 0,001). The main situations at risk are jumping (33%), landing jumps (26%), being tackled (26%), sprinting (26%), carrying loads (24%), and concentric abdominal strengthening (17%). Although the majority of players do not express any discomfort, just under a third of them are negatively affected in their rugby playing and around one in four in everyday life.
Conclusion
Stress urinary incontinence in Elite women's rugby is still subject to inadequate primary prevention, delayed diagnosis and still fragile secondary prevention. Yet it is a source of discomfort in the daily lives of one player in four, and as such should no longer be considered a taboo or an inconvenience inherent in intensive sports practice.
Contexte
L’incontinence urinaire d’effort chez la sportive de haut niveau a fait l’objet de nombreuses études mais peu d’entre elles s’intéressent spécifiquement au rugby, pourtant sport à risque avec des contraintes sur le périnée à fortes composantes dynamiques et isométriques.
Objectifs
Ce travail s’est intéressé aux symptômes d’incontinence urinaire d’effort retrouvés chez les joueuses majeures des douze équipes d’Elite 1 et de réserve durant la saison 2023/2024 dans le but de lever le tabou sur cette pathologie et de permettre la mise en place de contenus pédagogiques à destination des joueuses. La Fédération française de rugby et l’Institut de Santé publique d’épidémiologie et de développement (ISPED – université de Bordeaux) ont soutenu ce travail.
Matériels et méthodes
Un questionnaire diagnostic de trente-huit questions s’inspirant de l’ICIQ (International Consultation Incontinence Questionnaire) et du Contilife, et s’intéressant entre autres aux facteurs favorisants, à la prévention primaire et secondaire, ou encore à la qualité de vie a été soumis aux joueuses par l’intermédiaire de leur médecin de club du 2 avril au 2 mai 2024. Un descriptif complet a été réalisé ainsi que des tests statistiques pour identifier les joueuses les plus susceptibles de présenter une incontinence urinaire d’effort.
Résultats
La prévalence estimée d’incontinence urinaire d’effort dans la population étudiée a été évaluée à 49,4 %. Les symptômes touchent préférentiellement les joueuses avec un IMC élevé (p = 0,005), en particulier les avants. Les principales situations à risque sont le saut (33 %), la réception de sauts (26 %), être plaquée (26 %), les sprints (26 %), le port de charges (24 %), et le renforcement concentrique des abdominaux (17 %). Bien que la majorité des joueuses n’exprime pas de gêne, un peu moins d’un tiers d’entre elles sont impactées négativement dans la pratique du rugby et environ une sur quatre dans la vie quotidienne.
Conclusion
L’incontinence urinaire d’effort dans le rugby professionnel fait encore l’objet d’une prévention primaire insuffisante, d’un retard diagnostic, et d’une prévention secondaire encore fragile. Elle est pourtant source de gêne dans la vie quotidienne d’une joueuse sur quatre et à ce titre ne doit plus être considérée comme tabou ni comme désagrément inhérent à la pratique sportive intensive.
期刊介绍:
Science & Sports is a peer-reviewed journal, publishing worldwide high-quality and impactful papers of medical, scientific and applied technical research in the different fields of sports and physical activities: sport medicine, exercise physiology, sport physiology and performance, nutrition, traumatology relating to sport, rehabilitation or adapted physical activities. It facilitates the transfer of knowledge and technology between the clinic, research and practice in physical and athletic activity.