B. Julie , A. Hamroun , C.-L. de Sainte Foy , J. Delannoy , M. Fericot , C. Lebas , F. Provot , C. Mounier-Vehier , F. Glowacki , M. Frimat
{"title":"Les maladies rénales ont elles des spécificités chez la femme ?","authors":"B. Julie , A. Hamroun , C.-L. de Sainte Foy , J. Delannoy , M. Fericot , C. Lebas , F. Provot , C. Mounier-Vehier , F. Glowacki , M. Frimat","doi":"10.1016/j.lpmfor.2025.100666","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>Les maladies rénales chroniques (MRC) affectent environ 12 % des femmes dans le monde, avec des spécificités de causes et de prise en charge, motivant de récentes initiatives internationales pour améliorer la compréhension et développer les pratiques de dépistage et de suivi. Les particularités biologiques et hormonales féminines influencent la fonction rénale et vasculaire. La grossesse, en tant qu’événement supra-physiologique peut révéler des susceptibilités sous-jacentes aux maladies rénales, tandis que la ménopause accentue le risque rénal et cardiovasculaire. Les complications obstétricales, comme la prééclampsie et l’insuffisance rénale aiguë liée à la grossesse, sont associées à un risque accru de MRC, d’albuminurie persistante et d’hypertension artérielle chronique, soulignant l’intérêt d’un suivi. Les moments clés de la vie féminine – contraception, grossesse, ménopause – offrent des opportunités pour dépister les pathologies rénales et prévenir les complications à long terme. L’identification des risques rénaux spécifiques aux femmes reste freinée par un manque de données différenciées selon le sexe et une sous-représentation féminine dans les essais cliniques. Une meilleure intégration de ces spécificités dans la recherche et les pratiques cliniques pourrait améliorer la prévention et la prise en charge des MRC.</div></div><div><div>Chronic kidney disease (CKD) affects approximately 12% of women worldwide, with specific causes and management strategies that have prompted international initiatives to improve understanding and harmonize screening and follow-up practices Biological and hormonal differences in women impact renal and vascular function. Pregnancy, as a supra-physiological event, can unmask underlying renal susceptibilities, while menopause amplifies renal and cardiovascular risks. Obstetric complications, such as preeclampsia and pregnancy-related acute kidney injury (AKI), are associated with an increased risk of CKD, persistent albuminuria, and chronic hypertension, underscoring the importance of follow-up care. Key stages of a woman's life — contraception, pregnancy, and menopause — provide critical opportunities for identifying renal pathologies and preventing long-term complications. The identification of kidney-specific risks in women is hindered by a lack of sex-disaggregated data and the underrepresentation of women in clinical trials. Better integration of these sex-specific considerations into research and clinical practice could enhance CKD prevention and management.</div></div>","PeriodicalId":100859,"journal":{"name":"La Presse Médicale Formation","volume":"6 3","pages":"Article 100666"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-04-11","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"La Presse Médicale Formation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666479825000722","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les maladies rénales chroniques (MRC) affectent environ 12 % des femmes dans le monde, avec des spécificités de causes et de prise en charge, motivant de récentes initiatives internationales pour améliorer la compréhension et développer les pratiques de dépistage et de suivi. Les particularités biologiques et hormonales féminines influencent la fonction rénale et vasculaire. La grossesse, en tant qu’événement supra-physiologique peut révéler des susceptibilités sous-jacentes aux maladies rénales, tandis que la ménopause accentue le risque rénal et cardiovasculaire. Les complications obstétricales, comme la prééclampsie et l’insuffisance rénale aiguë liée à la grossesse, sont associées à un risque accru de MRC, d’albuminurie persistante et d’hypertension artérielle chronique, soulignant l’intérêt d’un suivi. Les moments clés de la vie féminine – contraception, grossesse, ménopause – offrent des opportunités pour dépister les pathologies rénales et prévenir les complications à long terme. L’identification des risques rénaux spécifiques aux femmes reste freinée par un manque de données différenciées selon le sexe et une sous-représentation féminine dans les essais cliniques. Une meilleure intégration de ces spécificités dans la recherche et les pratiques cliniques pourrait améliorer la prévention et la prise en charge des MRC.
Chronic kidney disease (CKD) affects approximately 12% of women worldwide, with specific causes and management strategies that have prompted international initiatives to improve understanding and harmonize screening and follow-up practices Biological and hormonal differences in women impact renal and vascular function. Pregnancy, as a supra-physiological event, can unmask underlying renal susceptibilities, while menopause amplifies renal and cardiovascular risks. Obstetric complications, such as preeclampsia and pregnancy-related acute kidney injury (AKI), are associated with an increased risk of CKD, persistent albuminuria, and chronic hypertension, underscoring the importance of follow-up care. Key stages of a woman's life — contraception, pregnancy, and menopause — provide critical opportunities for identifying renal pathologies and preventing long-term complications. The identification of kidney-specific risks in women is hindered by a lack of sex-disaggregated data and the underrepresentation of women in clinical trials. Better integration of these sex-specific considerations into research and clinical practice could enhance CKD prevention and management.