{"title":"Quelle place pour le Holter ECG en cardiologie en 2025 à l’ère des objets connectés ? Quand le proposer ? Quel Holter pour quel patient ?","authors":"J. Timnou Bekouti , C. Kouakam","doi":"10.1016/j.lpmfor.2025.100665","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>L’enregistrement ambulatoire de l’électrocardiogramme (ECG), de manière continue durant 24 à 72<!--> <!-->h (Holter ECG standard), ou séquentielle durant 3 semaines (enregistreur d’évènements externe), voire plusieurs mois ou années (Holter implantable), a contribué à l’amélioration de la détection des troubles du rythme paroxystiques chez des patients avec palpitations, lipothymie ou syncope, de la fibrillation atriale (FA) infraclinique après un accident vasculaire cérébral (AVC) inexpliqué, et également aidé à la stratification du risque rythmique dans certaines cardiopathies acquises ou héréditaires. Quelle que soit la méthode d’enregistrement utilisée, de nombreuses études ont démontré que la rentabilité diagnostique est directement corrélée à la durée d’enregistrement. De ce fait le Holter ECG standard est de plus en plus délaissé au profit du Holter implantable dans le bilan des syncopes inexpliquées et pour le screening de la FA après un AVC cryptogénique, et par les enregistreurs d’évènements chez les patients avec palpitations non documentées. Le Holter classique conserve malgré tout une place de choix dans l’évaluation de l’efficacité d’un traitement électrique ou pharmacologique des arythmies, ou de la moyenne nycthémérale de la fréquence cardiaque et sa variabilité. Ces dernières années, de nombreux dispositifs connectés portatifs disposant parfois d’une possibilité de tracé ECG ont vu le jour et connu un développement fulgurant. Une amélioration significative de la détection des arythmies se profile car ces outils peuvent dans certaines indications (palpitations non documentées) trouver un champ d’application intéressant. Néanmoins la multiplication des données générées par tous ces dispositifs connectés « intelligents » pose la question de la responsabilité de leur gestion et de la pertinence clinique apportée.</div></div><div><div>Ambulatory electrocardiogram (ECG) recording, either continuously for 24 to 72<!--> <!-->hours (standard Holter ECG), or sequentially for 3 weeks (external loop recorder), or even several months or years (implantable Holter), has contributed to improving the detection of paroxysmal rhythm disorders in patients with palpitations, lipothymia, or syncope, subclinical atrial fibrillation (AF) after unexplained stroke, and also helped in rhythm risk stratification in some acquired or inherited heart diseases. Regardless of the recording method used, numerous studies have demonstrated that diagnostic yield is directly correlated with recording duration. As a result, standard Holter ECG is increasingly being abandoned in favor of the implantable Holter in the assessment of unexplained syncope and for screening of AF after cryptogenic stroke, and by loop recorders in patients with undocumented palpitations. Standard Holter nevertheless retains a place of choice in the evaluation of the effectiveness of electrical or pharmacological treatment of cardiac arrhythmias, or of the nychthemeral mean of the heart rate and its variability. In recent years, numerous wearable connected devices, some with ECG tracing capabilities, have emerged and experienced rapid growth. A significant improvement in arrhythmia detection is on the horizon, as these tools may find interesting applications in some indications such as undocumented palpitations. However, the proliferation of data generated by these “smart” connected devices raises questions about the responsibility for their management and the clinical relevance provided.</div></div>","PeriodicalId":100859,"journal":{"name":"La Presse Médicale Formation","volume":"6 3","pages":"Article 100665"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-04-11","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"La Presse Médicale Formation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666479825000710","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’enregistrement ambulatoire de l’électrocardiogramme (ECG), de manière continue durant 24 à 72 h (Holter ECG standard), ou séquentielle durant 3 semaines (enregistreur d’évènements externe), voire plusieurs mois ou années (Holter implantable), a contribué à l’amélioration de la détection des troubles du rythme paroxystiques chez des patients avec palpitations, lipothymie ou syncope, de la fibrillation atriale (FA) infraclinique après un accident vasculaire cérébral (AVC) inexpliqué, et également aidé à la stratification du risque rythmique dans certaines cardiopathies acquises ou héréditaires. Quelle que soit la méthode d’enregistrement utilisée, de nombreuses études ont démontré que la rentabilité diagnostique est directement corrélée à la durée d’enregistrement. De ce fait le Holter ECG standard est de plus en plus délaissé au profit du Holter implantable dans le bilan des syncopes inexpliquées et pour le screening de la FA après un AVC cryptogénique, et par les enregistreurs d’évènements chez les patients avec palpitations non documentées. Le Holter classique conserve malgré tout une place de choix dans l’évaluation de l’efficacité d’un traitement électrique ou pharmacologique des arythmies, ou de la moyenne nycthémérale de la fréquence cardiaque et sa variabilité. Ces dernières années, de nombreux dispositifs connectés portatifs disposant parfois d’une possibilité de tracé ECG ont vu le jour et connu un développement fulgurant. Une amélioration significative de la détection des arythmies se profile car ces outils peuvent dans certaines indications (palpitations non documentées) trouver un champ d’application intéressant. Néanmoins la multiplication des données générées par tous ces dispositifs connectés « intelligents » pose la question de la responsabilité de leur gestion et de la pertinence clinique apportée.
Ambulatory electrocardiogram (ECG) recording, either continuously for 24 to 72 hours (standard Holter ECG), or sequentially for 3 weeks (external loop recorder), or even several months or years (implantable Holter), has contributed to improving the detection of paroxysmal rhythm disorders in patients with palpitations, lipothymia, or syncope, subclinical atrial fibrillation (AF) after unexplained stroke, and also helped in rhythm risk stratification in some acquired or inherited heart diseases. Regardless of the recording method used, numerous studies have demonstrated that diagnostic yield is directly correlated with recording duration. As a result, standard Holter ECG is increasingly being abandoned in favor of the implantable Holter in the assessment of unexplained syncope and for screening of AF after cryptogenic stroke, and by loop recorders in patients with undocumented palpitations. Standard Holter nevertheless retains a place of choice in the evaluation of the effectiveness of electrical or pharmacological treatment of cardiac arrhythmias, or of the nychthemeral mean of the heart rate and its variability. In recent years, numerous wearable connected devices, some with ECG tracing capabilities, have emerged and experienced rapid growth. A significant improvement in arrhythmia detection is on the horizon, as these tools may find interesting applications in some indications such as undocumented palpitations. However, the proliferation of data generated by these “smart” connected devices raises questions about the responsibility for their management and the clinical relevance provided.