G. Peyrac , A. Kante , N. Lomba Goncalves , P. Cacoub , K. Sacre , D. Saadoun , T. Papo , J.F. Alexandra , P. Richette , A. Vanjak , A. Latourte , F. Truffinet , D. Renard , V. Pagis , R. Burlacu , K. Champion , V. Bourdin , A. Lopes , A. Depond , P. Reiner , C. Comarmond
{"title":"Suivi à long terme des patients avec un diagnostic récent d’artérite à cellules géantes à partir de 2017, étude NEWTON_200","authors":"G. Peyrac , A. Kante , N. Lomba Goncalves , P. Cacoub , K. Sacre , D. Saadoun , T. Papo , J.F. Alexandra , P. Richette , A. Vanjak , A. Latourte , F. Truffinet , D. Renard , V. Pagis , R. Burlacu , K. Champion , V. Bourdin , A. Lopes , A. Depond , P. Reiner , C. Comarmond","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.084","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La prise en charge de l’artérite à cellules géantes (ACG) a évolué avec l’arrivée du tocilizumab (TCZ) pour limiter les rechutes et participer à l’épargne cortisonique, ainsi que l’utilisation croissante du TEP-scanner comme critère diagnostique et d’évaluation de l’activité de l’ACG. Nos stratégies thérapeutiques actuelles répondent à un double objectif : 1/contrôler l’ACG en évitant les rechutes et les complications liées à la vascularite ; 2/éviter les effets secondaires liés aux traitements en limitant la durée d’exposition aux corticoïdes et aux immunosuppresseurs. La fréquence des rechutes, bien que variable selon les critères utilisés pour définir la rechute, est assez bien décrite dans la littérature aux alentours de 50 %. En revanche, le taux de patients ACG pour qui la stratégie thérapeutique a permis d’atteindre l’objectif de ne pas rechuter et d’être sevré de prednisone au cours de leur suivi n’est pas connu. 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Dans un modèle multi-état où l’on considère que les patients ACG peuvent se trouver dans 4 états au cours du suivi, 10 % à 3 ans ont pu être sevrés de corticoïdes mais ont rechuté, 15 % à 3 ans ont pu être sevrés des corticoïdes sans rechute, 30 % à 3 ans n’ont pas pu être sevrés des corticoïdes et n’ont pas rechuté, et 45 % à 3 ans n’ont pas pu être sevrés des corticoïdes et ont rechuté. Dans un modèle de Cox multivarié, les 2 facteurs de risque au diagnostic d’ACG indépendamment associés à un nombre accru de rechutes étaient une dose initiale de prednisone plus élevée (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,02 [1,005–1,034], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0073) et un hypermétabolisme au PET-scanner initial (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,785 [1,045–3,05], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,034).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Seuls 15 % des patients à 3 ans du diagnostic d’ACG ont pu être sevrés de corticoïdes sans rechuter. 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Abstract
Introduction
La prise en charge de l’artérite à cellules géantes (ACG) a évolué avec l’arrivée du tocilizumab (TCZ) pour limiter les rechutes et participer à l’épargne cortisonique, ainsi que l’utilisation croissante du TEP-scanner comme critère diagnostique et d’évaluation de l’activité de l’ACG. Nos stratégies thérapeutiques actuelles répondent à un double objectif : 1/contrôler l’ACG en évitant les rechutes et les complications liées à la vascularite ; 2/éviter les effets secondaires liés aux traitements en limitant la durée d’exposition aux corticoïdes et aux immunosuppresseurs. La fréquence des rechutes, bien que variable selon les critères utilisés pour définir la rechute, est assez bien décrite dans la littérature aux alentours de 50 %. En revanche, le taux de patients ACG pour qui la stratégie thérapeutique a permis d’atteindre l’objectif de ne pas rechuter et d’être sevré de prednisone au cours de leur suivi n’est pas connu. Notre objectif est de décrire les rechutes et les traitements au cours du suivi des patients avec une ACG récemment diagnostiquée à partir de 2017.
Patients et méthodes
La cohorte NEWTON est une cohorte rétrospective multicentrique réalisée à partir de données collectées chez 222 patients ACG diagnostiqués à partir de 2017 selon les critères ACR/EULAR 2022, et suivis au sein de 6 centres de l’APHP. La rechute était définie comme la réapparition d’un symptôme lié à l’ACG et/ou une élévation de la CRP ≥ 10 mg/L et/ou une apparition ou aggravation d’anomalie à l’imagerie vasculaire nécessitant une majoration de la corticothérapie et/ou l’introduction d’un immunosuppresseur.
Résultats
Au total, 222 patients ACG ont été inclus dans cette cohorte. Le suivi des patients représente 659,7 patients-années, avec une durée médiane de suivi de 36 [IQR 20,25 ; 58] mois. Au cours du suivi, 129 (58 %) patients ont fait au moins une rechute, pour un nombre total de 269 rechutes. Le temps médian avant la première rechute était de 251 jours [IQR 118,75 ; 468]. Les critères de rechutes étaient : pour 89 rechutes (33 %) une combinaison de critères clinique et biologique, pour 81 (30 %) un critère clinique seul, pour 39 (14,5 %) un critère biologique seul, pour 29 (11 %) les 3 critères clinique, biologique et imagerie, pour 15 (5,5 %) une combinaison de critères clinique et d’imagerie, pour 8 (3 %) une combinaison de critères d’imagerie et biologique et pour 8 (3 %) un critère d’imagerie seul. Parmi les 269 rechutes, 119 (44 %) avaient conduit à une augmentation des doses de corticoïdes seuls, 83 (31 %) avaient conduit à une introduction d’immunosuppresseurs et 67 (25 %) avaient conduit à une introduction d’immunosuppresseurs en plus d’une augmentation des corticoïdes. Dans un modèle multi-état où l’on considère que les patients ACG peuvent se trouver dans 4 états au cours du suivi, 10 % à 3 ans ont pu être sevrés de corticoïdes mais ont rechuté, 15 % à 3 ans ont pu être sevrés des corticoïdes sans rechute, 30 % à 3 ans n’ont pas pu être sevrés des corticoïdes et n’ont pas rechuté, et 45 % à 3 ans n’ont pas pu être sevrés des corticoïdes et ont rechuté. Dans un modèle de Cox multivarié, les 2 facteurs de risque au diagnostic d’ACG indépendamment associés à un nombre accru de rechutes étaient une dose initiale de prednisone plus élevée (HR = 1,02 [1,005–1,034], p = 0,0073) et un hypermétabolisme au PET-scanner initial (HR = 1,785 [1,045–3,05], p = 0,034).
Conclusion
Seuls 15 % des patients à 3 ans du diagnostic d’ACG ont pu être sevrés de corticoïdes sans rechuter. Les 2 facteurs de risque au diagnostic d’ACG indépendamment associés à un nombre accru de rechutes au cours du suivi étaient une dose initiale de prednisone plus élevée et un hypermétabolisme au PET-scanner initial.
期刊介绍:
Official journal of the SNFMI, La revue de medecine interne is indexed in the most prestigious databases. It is the most efficient French language journal available for internal medicine specialists who want to expand their knowledge and skills beyond their own discipline. It is also the main French language international medium for French research works. The journal publishes each month editorials, original articles, review articles, short communications, etc. These articles address the fundamental and innumerable facets of internal medicine, spanning all medical specialties. Manuscripts may be submitted in French or in English.
La revue de medecine interne also includes additional issues publishing the proceedings of the two annual French meetings of internal medicine (June and December), as well as thematic issues.