M. Richard, I. Durieu, Y. Roubertou, N. Grienay, Q. Reynaud
{"title":"Activité d’une plateforme d’hôpital de jour de diagnostic rapide après 2 ans","authors":"M. Richard, I. Durieu, Y. Roubertou, N. Grienay, Q. Reynaud","doi":"10.1016/j.revmed.2025.03.026","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’accès aux soins hospitaliers spécialisés reste une difficulté pour les patients et leurs médecins traitants, dans un contexte de diminution de l’offre de soins notamment en hospitalisation traditionnelle. Afin de répondre au virage ambulatoire de l’hôpital public et d’adapter notre pratique diagnostique, nous avons ouvert un hôpital de jour (HDJ) dit de « diagnostic rapide », permettant aux médecins traitants, aux urgentistes ou aux spécialistes d’adresser des patients ambulatoires pour des prises en charge diagnostiques urgentes ne nécessitant pas une hospitalisation complète. Une évaluation de ce type de nouveau parcours est nécessaire afin de déterminer sa pertinence médicale. L’objectif de ce travail est d’évaluer cet HDJ afin de comparer ses résultats aux objectifs initiaux, de décrire la population de patients reçus, leurs diagnostics et leurs parcours.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Un recueil des données concernant les patients reçus par l’HDJ de diagnostic rapide a été réalisé. L’hôpital de jour est géré par un médecin senior et une assistante administrative. Les données démographiques, le délai de prise en charge, le motif initial et le diagnostic retenu ont été recueillis. Les deux premières années (2023–2024) de fonctionnement de l’HDJ ont été analysées.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Six cents patients ont été pris en charge à l’HDJ, avec un délai moyen de 7<!--> <!-->jours. L’âge médian était de 51 ans (37–72), avec 67 % de femmes, un déséquilibre principalement expliqué par une prévalence importante des carences martiales. La pyramide des âges montrait une répartition continue avec toutefois deux pics, l’un à la quatrième et l’autre à la septième décennie. Les patients étaient adressés dans 61 % des cas par leur médecin traitant, 31 % par les urgences et 8 % par des spécialistes intra-hospitaliers. Les motifs d’adressage les plus courants étaient l’anémie (30 %), les douleurs articulaires (6 %) et l’altération de l’état général (5 %).</div><div>Un diagnostic était retenu pour 92 % des patients (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->550) à l’issue de leur passage. Les diagnostics les plus fréquents étaient l’anémie par carence martiale (27 %) nécessitant un traitement de fer intraveineux, suivie des thrombopénies immunes (3 %) et de la maladie de Horton/PPR (3 %). Une pathologie principalement d’origine fonctionnelle était retenue dans 5 % des cas.</div><div>Concernant le devenir des patients, 54 % sont retournés à domicile sans intervention ultérieure, 26 % ont été orientés vers un suivi en médecine interne et 18 % ont été adressés à une autre spécialité. Les patients restants (2 %) ont nécessité une hospitalisation rapide en milieu conventionnel.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>La création d’un HDJ de diagnostic rapide adossé à une structure hospitalière permet un accès rapide à une expertise diagnostique, avec un diagnostic établi pour la majorité des patients à l’issue de leur venue. Cette organisation semble permettre des délais diagnostiques et de prise en charge courts, tout en contribuant à soulager en partie les services d’urgence en prenant en charge une partie de l’activité diagnostique ne nécessitant pas d’hospitalisation complète.</div></div>","PeriodicalId":54458,"journal":{"name":"Revue De Medecine Interne","volume":"46 ","pages":"Pages A78-A79"},"PeriodicalIF":0.9000,"publicationDate":"2025-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue De Medecine Interne","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0248866325001079","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"MEDICINE, GENERAL & INTERNAL","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
L’accès aux soins hospitaliers spécialisés reste une difficulté pour les patients et leurs médecins traitants, dans un contexte de diminution de l’offre de soins notamment en hospitalisation traditionnelle. Afin de répondre au virage ambulatoire de l’hôpital public et d’adapter notre pratique diagnostique, nous avons ouvert un hôpital de jour (HDJ) dit de « diagnostic rapide », permettant aux médecins traitants, aux urgentistes ou aux spécialistes d’adresser des patients ambulatoires pour des prises en charge diagnostiques urgentes ne nécessitant pas une hospitalisation complète. Une évaluation de ce type de nouveau parcours est nécessaire afin de déterminer sa pertinence médicale. L’objectif de ce travail est d’évaluer cet HDJ afin de comparer ses résultats aux objectifs initiaux, de décrire la population de patients reçus, leurs diagnostics et leurs parcours.
Patients et méthodes
Un recueil des données concernant les patients reçus par l’HDJ de diagnostic rapide a été réalisé. L’hôpital de jour est géré par un médecin senior et une assistante administrative. Les données démographiques, le délai de prise en charge, le motif initial et le diagnostic retenu ont été recueillis. Les deux premières années (2023–2024) de fonctionnement de l’HDJ ont été analysées.
Résultats
Six cents patients ont été pris en charge à l’HDJ, avec un délai moyen de 7 jours. L’âge médian était de 51 ans (37–72), avec 67 % de femmes, un déséquilibre principalement expliqué par une prévalence importante des carences martiales. La pyramide des âges montrait une répartition continue avec toutefois deux pics, l’un à la quatrième et l’autre à la septième décennie. Les patients étaient adressés dans 61 % des cas par leur médecin traitant, 31 % par les urgences et 8 % par des spécialistes intra-hospitaliers. Les motifs d’adressage les plus courants étaient l’anémie (30 %), les douleurs articulaires (6 %) et l’altération de l’état général (5 %).
Un diagnostic était retenu pour 92 % des patients (n = 550) à l’issue de leur passage. Les diagnostics les plus fréquents étaient l’anémie par carence martiale (27 %) nécessitant un traitement de fer intraveineux, suivie des thrombopénies immunes (3 %) et de la maladie de Horton/PPR (3 %). Une pathologie principalement d’origine fonctionnelle était retenue dans 5 % des cas.
Concernant le devenir des patients, 54 % sont retournés à domicile sans intervention ultérieure, 26 % ont été orientés vers un suivi en médecine interne et 18 % ont été adressés à une autre spécialité. Les patients restants (2 %) ont nécessité une hospitalisation rapide en milieu conventionnel.
Conclusion
La création d’un HDJ de diagnostic rapide adossé à une structure hospitalière permet un accès rapide à une expertise diagnostique, avec un diagnostic établi pour la majorité des patients à l’issue de leur venue. Cette organisation semble permettre des délais diagnostiques et de prise en charge courts, tout en contribuant à soulager en partie les services d’urgence en prenant en charge une partie de l’activité diagnostique ne nécessitant pas d’hospitalisation complète.
期刊介绍:
Official journal of the SNFMI, La revue de medecine interne is indexed in the most prestigious databases. It is the most efficient French language journal available for internal medicine specialists who want to expand their knowledge and skills beyond their own discipline. It is also the main French language international medium for French research works. The journal publishes each month editorials, original articles, review articles, short communications, etc. These articles address the fundamental and innumerable facets of internal medicine, spanning all medical specialties. Manuscripts may be submitted in French or in English.
La revue de medecine interne also includes additional issues publishing the proceedings of the two annual French meetings of internal medicine (June and December), as well as thematic issues.