Xavier Bigard, Jean-Marc Vital, (rapporteurs) au nom du groupe de travail de la commission 5, 7 et 8 de l’Académie nationale de médecine
{"title":"Rapport 25-03. Les effets néfastes retardés du sport intensif. Partie 1 : les commotions cérébrales dans le sport","authors":"Xavier Bigard, Jean-Marc Vital, (rapporteurs) au nom du groupe de travail de la commission 5, 7 et 8 de l’Académie nationale de médecine","doi":"10.1016/j.banm.2025.04.013","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>Les commotions cérébrales (CC) représentent 5 à 9 % de tous les traumatismes liés à la pratique du sport, mais avec une grande variabilité suivant le type de sport. Compte tenu des politiques mises en place afin de développer la pratique du sport amateur et de loisir, il est fort probable que ces données de prévalence soient très largement sous-estimées. De nombreux arguments épidémiologiques existent pour considérer que les CC peuvent être à l’origine de maladies neurodégénératives, encéphalopathie chronique traumatique, sclérose latérale amyotrophique ou maladie d’Alzheimer. Il en est de même pour les impacts crâniens sous-commotionnels dont la répétition à l’entraînement ou en compétition est à l’origine d’une mortalité par sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie d’Alzheimer plus importante que dans la population générale. C’est la raison pour laquelle la mise en place de stratégies de prévention est essentielle afin de réduire le risque de développement de ces pathologies neurodégénératives. De telles stratégies doivent reposer à la fois sur une amélioration des équipements de protection (casques, protections intra-buccales dans certains sports), une meilleure préparation physique et technique des sportifs et l’adaptation de règlements sportifs. Du côté médical, une meilleure sensibilisation des professionnels de santé à la reconnaissance des CC, à leur diagnostic précoce, à la mise en place de programmes adaptés de récupération des fonctions neurologiques (en utilisant les ressources de télémédecine) et à l’application de critères stricts de retour en compétition sont indispensables pour réduire les effets à long terme des CC. Enfin, la formation des cadres sportifs non-professionnels de santé à la reconnaissance de signes suspects de CC tient une place importante pour la prévention des effets à long-terme des CC répétées.</div></div><div><div>It is considered that concussions account for 5–9% of all sports-related injuries, although this varies widely depending on the type of sport. Given the policies put in place to develop amateur, leisure sports and physical activity, it is highly likely that this prevalence data is highly underestimated. There are now many epidemiological arguments to consider that concussions can be at the origin of neurodegenerative diseases, i.e. chronic traumatic encephalopathy, amyotrophic lateral sclerosis (ALS) or Alzheimer's disease. The same is true of subconcussive cranial impacts, the repetition of which during training or competition is responsible for a higher mortality rate from ALS or Alzheimer's disease than in the general population. This is why it is essential to implement preventive strategies to reduce the risk of neurodegenerative diseases. Such strategies must be based on improving protective equipment (helmets, mouthguards in some sports), improving the physical and technical training of athletes and adapting sports regulations. From a medical point of view, health professionals need to improve their knowledge of how to recognize and diagnose concussions early, put in place appropriate programs to recover neurological functions (using telemedicine resources) and apply strict criteria for returning to competition, if the long-term effects of concussion are to be reduced. Finally, training sports managers and coaches to recognize the symptoms at risk of concussion is an important part for preventing the long-term effects of repeated concussions.</div></div>","PeriodicalId":55317,"journal":{"name":"Bulletin De L Academie Nationale De Medecine","volume":"209 5","pages":"Pages 617-629"},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2025-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Bulletin De L Academie Nationale De Medecine","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0001407925001360","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"MEDICINE, GENERAL & INTERNAL","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Les commotions cérébrales (CC) représentent 5 à 9 % de tous les traumatismes liés à la pratique du sport, mais avec une grande variabilité suivant le type de sport. Compte tenu des politiques mises en place afin de développer la pratique du sport amateur et de loisir, il est fort probable que ces données de prévalence soient très largement sous-estimées. De nombreux arguments épidémiologiques existent pour considérer que les CC peuvent être à l’origine de maladies neurodégénératives, encéphalopathie chronique traumatique, sclérose latérale amyotrophique ou maladie d’Alzheimer. Il en est de même pour les impacts crâniens sous-commotionnels dont la répétition à l’entraînement ou en compétition est à l’origine d’une mortalité par sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie d’Alzheimer plus importante que dans la population générale. C’est la raison pour laquelle la mise en place de stratégies de prévention est essentielle afin de réduire le risque de développement de ces pathologies neurodégénératives. De telles stratégies doivent reposer à la fois sur une amélioration des équipements de protection (casques, protections intra-buccales dans certains sports), une meilleure préparation physique et technique des sportifs et l’adaptation de règlements sportifs. Du côté médical, une meilleure sensibilisation des professionnels de santé à la reconnaissance des CC, à leur diagnostic précoce, à la mise en place de programmes adaptés de récupération des fonctions neurologiques (en utilisant les ressources de télémédecine) et à l’application de critères stricts de retour en compétition sont indispensables pour réduire les effets à long terme des CC. Enfin, la formation des cadres sportifs non-professionnels de santé à la reconnaissance de signes suspects de CC tient une place importante pour la prévention des effets à long-terme des CC répétées.
It is considered that concussions account for 5–9% of all sports-related injuries, although this varies widely depending on the type of sport. Given the policies put in place to develop amateur, leisure sports and physical activity, it is highly likely that this prevalence data is highly underestimated. There are now many epidemiological arguments to consider that concussions can be at the origin of neurodegenerative diseases, i.e. chronic traumatic encephalopathy, amyotrophic lateral sclerosis (ALS) or Alzheimer's disease. The same is true of subconcussive cranial impacts, the repetition of which during training or competition is responsible for a higher mortality rate from ALS or Alzheimer's disease than in the general population. This is why it is essential to implement preventive strategies to reduce the risk of neurodegenerative diseases. Such strategies must be based on improving protective equipment (helmets, mouthguards in some sports), improving the physical and technical training of athletes and adapting sports regulations. From a medical point of view, health professionals need to improve their knowledge of how to recognize and diagnose concussions early, put in place appropriate programs to recover neurological functions (using telemedicine resources) and apply strict criteria for returning to competition, if the long-term effects of concussion are to be reduced. Finally, training sports managers and coaches to recognize the symptoms at risk of concussion is an important part for preventing the long-term effects of repeated concussions.
中风(CAC)占所有运动损伤的5 - 9%,但在不同的运动类型中有很大的变化。考虑到为发展业余和休闲体育实践而制定的政策,这些流行数据很可能被严重低估了。有许多流行病学观点认为,CC可能导致神经退行性疾病、慢性创伤性脑病、肌萎缩侧索硬化症或阿尔茨海默病。同样的情况也发生在运动后的颅骨损伤中,在训练或比赛中反复出现的颅骨损伤导致的肌萎缩侧索硬化症(ALS)或阿尔茨海默病的死亡率高于一般人群。这就是为什么预防战略对于减少这些神经退行性疾病发展的风险至关重要。这种战略必须以改进防护设备(头盔、某些运动中的口腔内防护)、改善运动员的身体和技术准备以及调整体育规则为基础。一侧,医务工作者更好地认识卫生认可CC,他们的早期诊断,建立适合神经功能(回收方案,利用远程医疗资源)和执行严格标准,回到比赛,对于减轻公司的长期影响,CC。最后,培训非卫生专业体育管理人员识别疑似CC迹象,对于预防复发性CC的长期影响至关重要。脑震荡被认为占所有运动相关损伤的5 - 9%,尽管这在很大程度上取决于运动的类型。考虑到为发展业余、休闲体育和体育活动而制定的政策,这一流行数据很可能被严重低估。现在有许多流行病学的论点认为,脑震荡可能是神经退行性疾病的根源,即慢性创伤性脑病、肌萎缩侧索硬化症(ALS)或阿尔茨海默氏症。同样的情况也适用于在训练或比赛中反复发生的次脑震荡颅骨撞击,这是ALS或阿尔茨海默病的死亡率高于一般人群的原因。这就是为什么实施预防策略以降低神经退行性疾病的风险是至关重要的。这种战略必须以改进防护设备(某些运动中的头盔、护嘴器)、改善运动员的身体和技术训练以及适应体育条例为基础。From a medical point of view,卫生专业人员need to改进their knowledge of how to愚蠢的早期,put in place concussions且适当的恢复方案局neurological功能(利用远程医疗resources)和apply复述if the competition,长期的严格标准指南受贿are to be现金转移的影响”。最后,培训运动经理和教练识别脑震荡风险的症状是预防反复脑震荡的长期影响的重要组成部分。
期刊介绍:
Rédigé par des spécialistes à l''intention d''une Communauté pluridisciplinaire le Bulletin de l''Académie nationale de médecine est au service de toutes les professions médicales : médecins, pharmaciens, biologistes et vétérinaires ainsi que de l''Administration et des institutions intervenant dans le domaine de la santé.
Les mémoires originaux et les mises au point sur des thèmes d''actualité sont associés au compte rendu des discussions qui ont suivi leur présentation. Les rapports des commissions sur l''éthique médicale l''exercice de la profession les questions hospitalières la politique du médicament et l''enseignement de la médecine justifient les recommandations de l''Académie.