Guy Vallancien, au nom d’un groupe de travail de l’Académie nationale de médecine
{"title":"Rapport 25-04. La formation médicale initiale","authors":"Guy Vallancien, au nom d’un groupe de travail de l’Académie nationale de médecine","doi":"10.1016/j.banm.2025.04.014","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>L’évolution rapide des sciences et des technologies médicales impose aux universités une adaptation constante pour former efficacement les futurs médecins. En 2025 la médecine ne se limite plus aux disciplines traditionnelles : de nouvelles spécialités émergent, comme la médecine de proximité, l’infectiologie ou la médecine interventionnelle, entraînant une diversification et une surspécialisation des pratiques. Si l’université transmet un savoir scientifique et médical, elle ne prépare pas les étudiants à l’exercice réel du métier. Les stages hospitaliers ne couvrent pas tous les aspects de la profession, notamment la gestion quotidienne du cabinet et la coordination avec d’autres professionnels de santé. Les réformes successives des études médicales, notamment le passage de la PACES au système PASS/LAS, s’avèrent des échecs expliquant la fuite massive des étudiants à l’étranger pour se former. L’Académie de médecine propose de : simplifier, raccourcir, professionnaliser, humaniser et apprendre à partager, impliquant les transformations suivantes : créer une Licence santé (3 ans) commune aux professions médicales ; un Master médecine (2 ans) suivi des EDN<!--> <!-->+<!--> <!-->ecos ouvrant à l’internat ; un Doctorat en médecine (4 ou 5 ans) selon les spécialités (desc). Elle précise l’urgence à : introduire ou augmenter le temps de formation concernant l’économie de santé, l’organisation du système de santé, les sciences numériques et la cybersécurité, l’art de l’écoute et du partage, les techniques de management. Elle propose de : généraliser les facultés de santé à toutes les universités concernées ; d’établir un oral sous la forme d’un entretien pour les étudiants ayant réussi leur examen écrit de première année ; augmenter le service sanitaire, par des stages de découverte et débuter le Contrat d’engagement de service public (CESP) dès la 2<sup>e</sup> année ; supprimer le classement des ECOS ; introduire un entretien en fin de deuxième cycle (motivation, orientation) et régionaliser une partie de l’internat ; accroître les moyens matériels et humains dans les UFR, CHU et autres structures de formation ; proposer un clinicat de deux ans renouvelable en fin de cursus pour ceux souhaitant poursuivre une carrière hospitalo-universitaire.</div></div><div><div>The rapid evolution of medical science and technology means that universities must constantly adapt to effectively train future doctors. In 2025, medicine is no longer limited to traditional disciplines: new specialties are emerging, such as community medicine, infectious diseases and interventional medicine, leading to a diversification and overspecialization of practices. While universities impart scientific and medical knowledge, they do not prepare students for the real world. Hospital internships do not cover all aspects of the profession, including day-to-day practice management and coordination with other healthcare professionals. Successive reforms of medical studies, notably the switch from the PACES to the PASS/LAS system, have proved to be failures, explaining the massive flight of students abroad to train. The Academy of Medicine proposes: simplifying, shortening, professionalizing, humanizing and learning to share, involving the following transformations: create a “Licence santé” (3 years) common to all medical professions; a Master's degree in medicine (2 years) followed by “EDN<!--> <!-->+<!--> <!-->ecos” leading to internship; a Doctorate in Medicine (4 or 5 years), depending on the specialty (desc). The Academy stresses the urgent need to: introduce or increase training in health economics, health system organization, digital sciences and cybersecurity, the art of listening and sharing, and management techniques. The Academy proposes to: generalize health faculties to all universities concerned; establish an oral examination in the form of an interview for students who have passed their first-year written exam; increase health service, through discovery internships, and start the Public Service Commitment Contract (CESP) in the 2nd year; abolish ECOS grading; introduce an interview at the end of the second cycle (motivation, orientation) and regionalize part of the internship; Increase material and human resources in UFRs, CHUs and other training structures; offer a two-year, renewable post-graduate diploma at the end of the course for those wishing to pursue a career in a university hospital.</div></div>","PeriodicalId":55317,"journal":{"name":"Bulletin De L Academie Nationale De Medecine","volume":"209 5","pages":"Pages 630-640"},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2025-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Bulletin De L Academie Nationale De Medecine","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0001407925001372","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"MEDICINE, GENERAL & INTERNAL","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’évolution rapide des sciences et des technologies médicales impose aux universités une adaptation constante pour former efficacement les futurs médecins. En 2025 la médecine ne se limite plus aux disciplines traditionnelles : de nouvelles spécialités émergent, comme la médecine de proximité, l’infectiologie ou la médecine interventionnelle, entraînant une diversification et une surspécialisation des pratiques. Si l’université transmet un savoir scientifique et médical, elle ne prépare pas les étudiants à l’exercice réel du métier. Les stages hospitaliers ne couvrent pas tous les aspects de la profession, notamment la gestion quotidienne du cabinet et la coordination avec d’autres professionnels de santé. Les réformes successives des études médicales, notamment le passage de la PACES au système PASS/LAS, s’avèrent des échecs expliquant la fuite massive des étudiants à l’étranger pour se former. L’Académie de médecine propose de : simplifier, raccourcir, professionnaliser, humaniser et apprendre à partager, impliquant les transformations suivantes : créer une Licence santé (3 ans) commune aux professions médicales ; un Master médecine (2 ans) suivi des EDN + ecos ouvrant à l’internat ; un Doctorat en médecine (4 ou 5 ans) selon les spécialités (desc). Elle précise l’urgence à : introduire ou augmenter le temps de formation concernant l’économie de santé, l’organisation du système de santé, les sciences numériques et la cybersécurité, l’art de l’écoute et du partage, les techniques de management. Elle propose de : généraliser les facultés de santé à toutes les universités concernées ; d’établir un oral sous la forme d’un entretien pour les étudiants ayant réussi leur examen écrit de première année ; augmenter le service sanitaire, par des stages de découverte et débuter le Contrat d’engagement de service public (CESP) dès la 2e année ; supprimer le classement des ECOS ; introduire un entretien en fin de deuxième cycle (motivation, orientation) et régionaliser une partie de l’internat ; accroître les moyens matériels et humains dans les UFR, CHU et autres structures de formation ; proposer un clinicat de deux ans renouvelable en fin de cursus pour ceux souhaitant poursuivre une carrière hospitalo-universitaire.
The rapid evolution of medical science and technology means that universities must constantly adapt to effectively train future doctors. In 2025, medicine is no longer limited to traditional disciplines: new specialties are emerging, such as community medicine, infectious diseases and interventional medicine, leading to a diversification and overspecialization of practices. While universities impart scientific and medical knowledge, they do not prepare students for the real world. Hospital internships do not cover all aspects of the profession, including day-to-day practice management and coordination with other healthcare professionals. Successive reforms of medical studies, notably the switch from the PACES to the PASS/LAS system, have proved to be failures, explaining the massive flight of students abroad to train. The Academy of Medicine proposes: simplifying, shortening, professionalizing, humanizing and learning to share, involving the following transformations: create a “Licence santé” (3 years) common to all medical professions; a Master's degree in medicine (2 years) followed by “EDN + ecos” leading to internship; a Doctorate in Medicine (4 or 5 years), depending on the specialty (desc). The Academy stresses the urgent need to: introduce or increase training in health economics, health system organization, digital sciences and cybersecurity, the art of listening and sharing, and management techniques. The Academy proposes to: generalize health faculties to all universities concerned; establish an oral examination in the form of an interview for students who have passed their first-year written exam; increase health service, through discovery internships, and start the Public Service Commitment Contract (CESP) in the 2nd year; abolish ECOS grading; introduce an interview at the end of the second cycle (motivation, orientation) and regionalize part of the internship; Increase material and human resources in UFRs, CHUs and other training structures; offer a two-year, renewable post-graduate diploma at the end of the course for those wishing to pursue a career in a university hospital.
期刊介绍:
Rédigé par des spécialistes à l''intention d''une Communauté pluridisciplinaire le Bulletin de l''Académie nationale de médecine est au service de toutes les professions médicales : médecins, pharmaciens, biologistes et vétérinaires ainsi que de l''Administration et des institutions intervenant dans le domaine de la santé.
Les mémoires originaux et les mises au point sur des thèmes d''actualité sont associés au compte rendu des discussions qui ont suivi leur présentation. Les rapports des commissions sur l''éthique médicale l''exercice de la profession les questions hospitalières la politique du médicament et l''enseignement de la médecine justifient les recommandations de l''Académie.