P. Girerd , D. Sabouraud-Leclerc , P. Beaumont , X. Van Der Brempt , M. Morisset , E. Bradatan , S. Tscheiller , P. Dumond , A. Divaret-Chauveau , D. Mariotte , J.M. Renaudin , C. Metz-Favre , G. Pouessel
{"title":"Prise en charge pré-hospitalière et traitement de l’anaphylaxie alimentaire : données du Réseau d’Allergo-Vigilance","authors":"P. Girerd , D. Sabouraud-Leclerc , P. Beaumont , X. Van Der Brempt , M. Morisset , E. Bradatan , S. Tscheiller , P. Dumond , A. Divaret-Chauveau , D. Mariotte , J.M. Renaudin , C. Metz-Favre , G. Pouessel","doi":"10.1016/j.reval.2025.104290","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Prérequis/Contexte</h3><div>La prise en charge de l’anaphylaxie en pré-hospitalier et aux urgences est insuffisante.</div></div><div><h3>Objectifs</h3><div>Nos objectifs étaient : 1. Analyser le parcours de soins des patients avec une anaphylaxie alimentaire ; 2. Rechercher les facteurs associés à l’utilisation d’adrénaline et aux types de soins.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Analyse rétrospective des cas d’anaphylaxie alimentaire déclarés au Réseau d’Allergo-Vigilance (2012–2023) avec analyse statistique descriptive, analyses univariées et multivariées pour les comparaisons et la recherche des facteurs associés.</div></div><div><h3>Résultats/Discussions</h3><div>Au total, 1580 cas d’anaphylaxie alimentaire ont été évalués (grade 2, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1055 [67 %] ; grade 3, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->486 [31 %] ; grade 4, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->30 [1,9 %]) dont 862 (54,7 %) chez des hommes et 917 (58 %) chez des enfants. L’âge moyen était de 21,2<!--> <!-->ans (DS :20,2). Les réactions étaient inaugurales dans 950 cas (60,7 %) et survenaient principalement à domicile (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->767, 54,6 %). 423 (29,7 %) patients recevaient de l’adrénaline dont 128 (8,9 %) avec un auto-injecteur d’adrénaline. La première administration d’adrénaline était réalisée principalement par un soignant des urgences (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->205, 15 %). Les patients consultaient dans un service d’accueil des urgences dans 931 cas (62 %) et appelaient le 15 dans 476 cas (32 %). 602 patients (45 %) étaient hospitalisés dont 36 (2,3 %) en réanimation.</div><div>En analyse multivariée, l’utilisation d’adrénaline était plus fréquente en cas de réaction sévère (grade 3–4 vs grade 2, OR : 3,74 ; IC :2,69–5,18), d’atteinte cardiovasculaire (OR : 2,41 ; IC : 1,64–3,56) et il existait une augmentation de l’utilisation d’adrénaline de 9 % par année (OR : 1,09 ; IC : 1,05–1,14). Le recours à un soin d’urgence (appel 15 ou consultation aux urgences) était plus fréquent en cas de réaction sévère (grade 3–4 vs grade 2, OR : 2,63 ; IC : 1,88–3,69), d’atteinte cardiovasculaire (OR : 2,04 ; IC : 1,34–3,11), d’angio-œdèmelaryngé (OR : 1,51 ; IC : 1,07–2,13).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Le parcours de soins associé à une anaphylaxie alimentaire doit être amélioré. Une collaboration avec les différents acteurs, notamment les structures de soins d’urgence, et un renforcement de l’éducation thérapeutique sont nécessaires.</div></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"65 ","pages":"Article 104290"},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2025-03-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue Francaise d Allergologie","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877032025000624","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Prérequis/Contexte
La prise en charge de l’anaphylaxie en pré-hospitalier et aux urgences est insuffisante.
Objectifs
Nos objectifs étaient : 1. Analyser le parcours de soins des patients avec une anaphylaxie alimentaire ; 2. Rechercher les facteurs associés à l’utilisation d’adrénaline et aux types de soins.
Méthodes
Analyse rétrospective des cas d’anaphylaxie alimentaire déclarés au Réseau d’Allergo-Vigilance (2012–2023) avec analyse statistique descriptive, analyses univariées et multivariées pour les comparaisons et la recherche des facteurs associés.
Résultats/Discussions
Au total, 1580 cas d’anaphylaxie alimentaire ont été évalués (grade 2, n = 1055 [67 %] ; grade 3, n = 486 [31 %] ; grade 4, n = 30 [1,9 %]) dont 862 (54,7 %) chez des hommes et 917 (58 %) chez des enfants. L’âge moyen était de 21,2 ans (DS :20,2). Les réactions étaient inaugurales dans 950 cas (60,7 %) et survenaient principalement à domicile (n = 767, 54,6 %). 423 (29,7 %) patients recevaient de l’adrénaline dont 128 (8,9 %) avec un auto-injecteur d’adrénaline. La première administration d’adrénaline était réalisée principalement par un soignant des urgences (n = 205, 15 %). Les patients consultaient dans un service d’accueil des urgences dans 931 cas (62 %) et appelaient le 15 dans 476 cas (32 %). 602 patients (45 %) étaient hospitalisés dont 36 (2,3 %) en réanimation.
En analyse multivariée, l’utilisation d’adrénaline était plus fréquente en cas de réaction sévère (grade 3–4 vs grade 2, OR : 3,74 ; IC :2,69–5,18), d’atteinte cardiovasculaire (OR : 2,41 ; IC : 1,64–3,56) et il existait une augmentation de l’utilisation d’adrénaline de 9 % par année (OR : 1,09 ; IC : 1,05–1,14). Le recours à un soin d’urgence (appel 15 ou consultation aux urgences) était plus fréquent en cas de réaction sévère (grade 3–4 vs grade 2, OR : 2,63 ; IC : 1,88–3,69), d’atteinte cardiovasculaire (OR : 2,04 ; IC : 1,34–3,11), d’angio-œdèmelaryngé (OR : 1,51 ; IC : 1,07–2,13).
Conclusion
Le parcours de soins associé à une anaphylaxie alimentaire doit être amélioré. Une collaboration avec les différents acteurs, notamment les structures de soins d’urgence, et un renforcement de l’éducation thérapeutique sont nécessaires.
期刊介绍:
La Revue Française d''Allergologie : un véritable forum pour faire connaître des travaux originaux et permettre la diffusion de l''information auprès de toutes les spécialités concernées par les pathologies allergiques. La Revue Française d''Allergologie (8 numéros par an) est au carrefour de nombreuses spécialités - dermatologie, pédiatrie, ORL, pneumologie, ophtalmologie, médecine interne - qui, toutes, ont à traiter des maladies allergiques. Les symptômes des allergies fondés sur des mécanismes communs sont le plus souvent associés et se succèdent chez un même patient. En forte progression depuis 20 ans, les maladies allergiques sont dans l''attente de perfectionnements et d''avancées thérapeutiques qui permettront aux nombreux patients qui en sont atteints de mieux vivre avec leurs allergies. La Revue Française d''Allergologie se veut donc un véritable forum de discussions et d''échanges entre tous les spécialistes confrontés aux pathologies