N. Khalfallah , S. Ben Saad , M. Chariag , A. Ben Mansour , H. Daghfous , F. Tritar
{"title":"Allergie au pollen d’olivier : profil clinique et défis de prise en charge en région méditerranéenne","authors":"N. Khalfallah , S. Ben Saad , M. Chariag , A. Ben Mansour , H. Daghfous , F. Tritar","doi":"10.1016/j.reval.2025.104304","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Prérequis/contexte</h3><div>Les pollens d’olivier figurent parmi les principaux aéroallergènes des régions méditerranéennes, où les oliviers sont largement cultivés et contribuent aux allergies saisonnières.</div></div><div><h3>Objectifs</h3><div>Notre objectif est de décrire le profil clinique allergénique, évolutif et des patients sensibilisés aux pollens d’olivier.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude rétrospective et descriptive menée auprès des patients ayant consulté au pavillon C de l’hôpital Abderrahman-Mami entre 2008 et 2018, pour une allergie respiratoire avec une sensibilisation aux pollens d’olivier confirmée par prick-test.</div></div><div><h3>Résultats/discussions</h3><div>Un total de 77 patients a été inclus. L’âge moyen des patients était de 26,2 ans (3,70), avec une prédominance féminine (sex-ratio à 0,51). Parmi eux, 15,6 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->12) étaient tabagiques, et 19,5 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->15) rapportaient des antécédents familiaux d’atopie, principalement un asthme (11,7 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9) et une rhinite allergique (7,8 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6).</div><div>L’asthme était retenu chez 63,6 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->49). Il était persistant modéré dans 48,1 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->37) et persistant sévère dans 5,2 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4). La rhinite a été notée chez 66,2 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->51). Elle était intermittente légère dans 29,3 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->23), intermittente modérée à sévère dans 20,8 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->16), et persistante modéré à sévère dans 10,3 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7). La conjonctivite était présente dans 19,5 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->15) et l’eczéma dans 9,1 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->7). Les patients étaient polysensibilisés dans 55 cas (71,4 %). Les sensibilisations associées intéressaient les dermatophagoides pteronyssinus (58,4 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->45), dermatophagoides farinae (57,1 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->44), aux graminées (27,3 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->21), aux chat (20,8 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->16), aux chiens (16,8 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13), aux cyprès (13 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->10) et aux blattes (3,9 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->3). La prise en charge thérapeutique incluait le recours aux antihistaminiques (79,2 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->61), aux corticostéroïdes nasaux (40,3 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->31) et aux corticostéroïdes inhalés (48,1 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->37) et aux bronchodilatateurs de longue durée d’action (10,4 %, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->8).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Notre étude souligne la diversité des manifestations cliniques liée à l’allergieaux pollens d’olivier. L’immunothérapie allergénique demeure peu prescrite à cause de la polysensisibilisation et faute de moyens.</div></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"65 ","pages":"Article 104304"},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2025-03-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue Francaise d Allergologie","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877032025000764","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Prérequis/contexte
Les pollens d’olivier figurent parmi les principaux aéroallergènes des régions méditerranéennes, où les oliviers sont largement cultivés et contribuent aux allergies saisonnières.
Objectifs
Notre objectif est de décrire le profil clinique allergénique, évolutif et des patients sensibilisés aux pollens d’olivier.
Méthodes
Étude rétrospective et descriptive menée auprès des patients ayant consulté au pavillon C de l’hôpital Abderrahman-Mami entre 2008 et 2018, pour une allergie respiratoire avec une sensibilisation aux pollens d’olivier confirmée par prick-test.
Résultats/discussions
Un total de 77 patients a été inclus. L’âge moyen des patients était de 26,2 ans (3,70), avec une prédominance féminine (sex-ratio à 0,51). Parmi eux, 15,6 % (n = 12) étaient tabagiques, et 19,5 % (n = 15) rapportaient des antécédents familiaux d’atopie, principalement un asthme (11,7 %, n = 9) et une rhinite allergique (7,8 %, n = 6).
L’asthme était retenu chez 63,6 % (n = 49). Il était persistant modéré dans 48,1 % des cas (n = 37) et persistant sévère dans 5,2 % des cas (n = 4). La rhinite a été notée chez 66,2 % des cas (n = 51). Elle était intermittente légère dans 29,3 % des cas (n = 23), intermittente modérée à sévère dans 20,8 % (n = 16), et persistante modéré à sévère dans 10,3 % (n = 7). La conjonctivite était présente dans 19,5 % des cas (n = 15) et l’eczéma dans 9,1 % (n = 7). Les patients étaient polysensibilisés dans 55 cas (71,4 %). Les sensibilisations associées intéressaient les dermatophagoides pteronyssinus (58,4 %, n = 45), dermatophagoides farinae (57,1 %, n = 44), aux graminées (27,3 %, n = 21), aux chat (20,8 %, n = 16), aux chiens (16,8 %, n = 13), aux cyprès (13 %, n = 10) et aux blattes (3,9 %, n = 3). La prise en charge thérapeutique incluait le recours aux antihistaminiques (79,2 %, n = 61), aux corticostéroïdes nasaux (40,3 %, n = 31) et aux corticostéroïdes inhalés (48,1 %, n = 37) et aux bronchodilatateurs de longue durée d’action (10,4 %, n = 8).
Conclusion
Notre étude souligne la diversité des manifestations cliniques liée à l’allergieaux pollens d’olivier. L’immunothérapie allergénique demeure peu prescrite à cause de la polysensisibilisation et faute de moyens.
期刊介绍:
La Revue Française d''Allergologie : un véritable forum pour faire connaître des travaux originaux et permettre la diffusion de l''information auprès de toutes les spécialités concernées par les pathologies allergiques. La Revue Française d''Allergologie (8 numéros par an) est au carrefour de nombreuses spécialités - dermatologie, pédiatrie, ORL, pneumologie, ophtalmologie, médecine interne - qui, toutes, ont à traiter des maladies allergiques. Les symptômes des allergies fondés sur des mécanismes communs sont le plus souvent associés et se succèdent chez un même patient. En forte progression depuis 20 ans, les maladies allergiques sont dans l''attente de perfectionnements et d''avancées thérapeutiques qui permettront aux nombreux patients qui en sont atteints de mieux vivre avec leurs allergies. La Revue Française d''Allergologie se veut donc un véritable forum de discussions et d''échanges entre tous les spécialistes confrontés aux pathologies