V. Bayle , A. Le Bozec , S. Keddache , A. Beurnier , M.C. Chaumais
{"title":"Étude rétrospective de l’impact d’une biothérapie efficace sur l’observance des traitements de fond inhalés des patients asthmatiques sévères (ERASME)","authors":"V. Bayle , A. Le Bozec , S. Keddache , A. Beurnier , M.C. Chaumais","doi":"10.1016/j.reval.2025.104321","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Prérequis/contexte</h3><div>L’asthme, maladie chronique touchant plus de 4 millions de personnes en France, provoque inflammations bronchiques et exacerbations. Les asthmatiques sévères (6 % des cas) nécessitent des traitements de fond : corticostéroïdes inhalés (CSI) à forte dose, bronchodilatateurs (LABA), voire biothérapies en cas de non-contrôle.</div></div><div><h3>Objectifs</h3><div>Cette étude évalue l’impact d’une biothérapie efficace sur l’adhésion médicamenteuse (AM) des traitements inhalés chez ces patients. C’est la première étude rétrospective ciblant cette problématique.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>L’étude étude rétrospective de l’impact d’une biothérapie efficace sur l’adhésion des traitements de fond des patients asthmatiques sévères (ERASME) est monocentrique, observationnelle et rétrospective (janvier–mai 2024). Elle inclut des patients sous biothérapie efficace depuis plus d’un an. Deux périodes sont comparées : « non contrôlée » (6 mois avant biothérapie) et « contrôlée » (6 mois après). L’AM a été mesurée via le Medication Possession Rate (MPR) (AM optimale si MPR ≥ 0,80). Les critères d’exclusion incluaient dépendance, troubles cognitifs ou absence d’affiliation à la sécurité sociale.</div></div><div><h3>Résultats/discussions</h3><div>Parmi 92 patients screenés, 24 (âge moyen : 54,9<!--> <!-->±<!--> <!-->11,9 ans, 54,2 % femmes) ont été inclus. Leur diagnostic d’asthme remontait à 17,9<!--> <!-->±<!--> <!-->14,6 ans. La majorité était active (75 %) et avait un niveau d’études élevé (54,2 %). Les principales biothérapies prescrites étaient Dupilumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11,46 %), Benralizumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->6,25 %), Mepolizumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->5,21 %) et Omalizumab (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2,8 %). Le MPR moyen était de 0,55<!--> <!-->±<!--> <!-->0,26 en période non contrôlée et 0,55<!--> <!-->±<!--> <!-->0,32 en période contrôlée, sans différence significative. Cinq patients (20 %) en période non contrôlée et six (25 %) en période contrôlée avaient un MPR ≥ 0,80. Le score ACT moyen a progressé de 12<!--> <!-->±<!--> <!-->6,06 à 18<!--> <!-->±<!--> <!-->5,24 entre les deux périodes. Aucun facteur influençant l’AM n’a été identifié.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’AM aux traitements inhalés reste faible, même sous biothérapie. Ces résultats suggèrent qu’une réduction des traitements inhalés pourrait être envisagée chez les patients contrôlés, limitant corticodépendance et effets indésirables tout en maintenant le contrôle de l’asthme.</div></div>","PeriodicalId":49130,"journal":{"name":"Revue Francaise d Allergologie","volume":"65 ","pages":"Article 104321"},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2025-03-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue Francaise d Allergologie","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877032025000934","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Prérequis/contexte
L’asthme, maladie chronique touchant plus de 4 millions de personnes en France, provoque inflammations bronchiques et exacerbations. Les asthmatiques sévères (6 % des cas) nécessitent des traitements de fond : corticostéroïdes inhalés (CSI) à forte dose, bronchodilatateurs (LABA), voire biothérapies en cas de non-contrôle.
Objectifs
Cette étude évalue l’impact d’une biothérapie efficace sur l’adhésion médicamenteuse (AM) des traitements inhalés chez ces patients. C’est la première étude rétrospective ciblant cette problématique.
Méthodes
L’étude étude rétrospective de l’impact d’une biothérapie efficace sur l’adhésion des traitements de fond des patients asthmatiques sévères (ERASME) est monocentrique, observationnelle et rétrospective (janvier–mai 2024). Elle inclut des patients sous biothérapie efficace depuis plus d’un an. Deux périodes sont comparées : « non contrôlée » (6 mois avant biothérapie) et « contrôlée » (6 mois après). L’AM a été mesurée via le Medication Possession Rate (MPR) (AM optimale si MPR ≥ 0,80). Les critères d’exclusion incluaient dépendance, troubles cognitifs ou absence d’affiliation à la sécurité sociale.
Résultats/discussions
Parmi 92 patients screenés, 24 (âge moyen : 54,9 ± 11,9 ans, 54,2 % femmes) ont été inclus. Leur diagnostic d’asthme remontait à 17,9 ± 14,6 ans. La majorité était active (75 %) et avait un niveau d’études élevé (54,2 %). Les principales biothérapies prescrites étaient Dupilumab (n = 11,46 %), Benralizumab (n = 6,25 %), Mepolizumab (n = 5,21 %) et Omalizumab (n = 2,8 %). Le MPR moyen était de 0,55 ± 0,26 en période non contrôlée et 0,55 ± 0,32 en période contrôlée, sans différence significative. Cinq patients (20 %) en période non contrôlée et six (25 %) en période contrôlée avaient un MPR ≥ 0,80. Le score ACT moyen a progressé de 12 ± 6,06 à 18 ± 5,24 entre les deux périodes. Aucun facteur influençant l’AM n’a été identifié.
Conclusion
L’AM aux traitements inhalés reste faible, même sous biothérapie. Ces résultats suggèrent qu’une réduction des traitements inhalés pourrait être envisagée chez les patients contrôlés, limitant corticodépendance et effets indésirables tout en maintenant le contrôle de l’asthme.
期刊介绍:
La Revue Française d''Allergologie : un véritable forum pour faire connaître des travaux originaux et permettre la diffusion de l''information auprès de toutes les spécialités concernées par les pathologies allergiques. La Revue Française d''Allergologie (8 numéros par an) est au carrefour de nombreuses spécialités - dermatologie, pédiatrie, ORL, pneumologie, ophtalmologie, médecine interne - qui, toutes, ont à traiter des maladies allergiques. Les symptômes des allergies fondés sur des mécanismes communs sont le plus souvent associés et se succèdent chez un même patient. En forte progression depuis 20 ans, les maladies allergiques sont dans l''attente de perfectionnements et d''avancées thérapeutiques qui permettront aux nombreux patients qui en sont atteints de mieux vivre avec leurs allergies. La Revue Française d''Allergologie se veut donc un véritable forum de discussions et d''échanges entre tous les spécialistes confrontés aux pathologies