{"title":"Utilisation des systèmes d'information hospitaliers pour la surveillance des infections du site opératoire : exemple du réseau Spicmi.","authors":"Béatrice Nkoumazok, Delphine Verjat-Trannoy, Isabelle Arnaud, Juliette Auraix, Karin Lebascle, Nabil Benhajkassen, Adeline Theresette, Gouly Cisse, Pascal Astagneau","doi":"10.1016/j.jeph.2025.202906","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<p><strong>Introduction: </strong>La surveillance des infections du site opératoire (ISO) est une priorité de la « stratégie nationale 2022-2025 de prévention des infections et de l'antibiorésistance». Dans ce cadre, la mission nationale Spicmi a été chargée d'explorer, en collaboration avec les DIM locaux, l'utilisation des données du PMSI pour trouver une alternative au recueil de données manuel réalisé jusqu'alors par les équipes d'hygiène à partir des dossiers « patient » (surveillance ISO-Raisin) et ainsi simplifier le calcul des taux d'ISO à l'échelle locale et nationale. MéTHODES: Depuis 2020, la surveillance Spicmi repose sur la participation volontaire des services de chirurgie, sélectionnant chaque année des actes à suivre parmi 16 interventions cibles. Un protocole de détection des infections est mis en œuvre à partir des données du SIH, principalement issues du PMSI, en utilisant une liste de codes CCAM correspondants aux interventions cibles pour identifier les patients concernés. La collecte inclut des informations sur le séjour opératoire, les réhospitalisations, les facteurs de risque d'ISO et les comorbidités. Tous les deux ans, une enquête est réalisée via un questionnaire en ligne pour évaluer l'organisation de la contribution des établissements à la surveillance. RéSULTATS: En 2023, 248 établissements ont inclus 137 347 interventions chirurgicales dont 1 647 associées à une ISO. Parmi ces établissements, 94 ont participé à l'enquête : 88,3% d'entre eux ont précisé exploiter les données du PMSI pour participer à la surveillance et 70% ont exprimé n'avoir rencontré aucune difficulté pour extraire ces données. Cependant, 48,6% des établissements n'ayant pas exporté de données relatives aux comorbidités des patients ont révélé avoir rencontré des difficultés d'accès aux données du PMSI.</p><p><strong>Discussion/conclusion: </strong>L'exploitation des données du PMSI offre une alternative efficace au recueil manuel dans la mise en place d'un réseau de surveillance à l'échelle nationale. Toutefois, la collaboration entre les services de chirurgie, équipes d'hygiène et DIM, essentielle au bon fonctionnement de l'exploitation des données d'information médicale, doit être renforcée à l'échelle nationale.</p>","PeriodicalId":517428,"journal":{"name":"Journal of epidemiology and population health","volume":"73 Suppl 1 ","pages":"202906"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal of epidemiology and population health","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1016/j.jeph.2025.202906","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction: La surveillance des infections du site opératoire (ISO) est une priorité de la « stratégie nationale 2022-2025 de prévention des infections et de l'antibiorésistance». Dans ce cadre, la mission nationale Spicmi a été chargée d'explorer, en collaboration avec les DIM locaux, l'utilisation des données du PMSI pour trouver une alternative au recueil de données manuel réalisé jusqu'alors par les équipes d'hygiène à partir des dossiers « patient » (surveillance ISO-Raisin) et ainsi simplifier le calcul des taux d'ISO à l'échelle locale et nationale. MéTHODES: Depuis 2020, la surveillance Spicmi repose sur la participation volontaire des services de chirurgie, sélectionnant chaque année des actes à suivre parmi 16 interventions cibles. Un protocole de détection des infections est mis en œuvre à partir des données du SIH, principalement issues du PMSI, en utilisant une liste de codes CCAM correspondants aux interventions cibles pour identifier les patients concernés. La collecte inclut des informations sur le séjour opératoire, les réhospitalisations, les facteurs de risque d'ISO et les comorbidités. Tous les deux ans, une enquête est réalisée via un questionnaire en ligne pour évaluer l'organisation de la contribution des établissements à la surveillance. RéSULTATS: En 2023, 248 établissements ont inclus 137 347 interventions chirurgicales dont 1 647 associées à une ISO. Parmi ces établissements, 94 ont participé à l'enquête : 88,3% d'entre eux ont précisé exploiter les données du PMSI pour participer à la surveillance et 70% ont exprimé n'avoir rencontré aucune difficulté pour extraire ces données. Cependant, 48,6% des établissements n'ayant pas exporté de données relatives aux comorbidités des patients ont révélé avoir rencontré des difficultés d'accès aux données du PMSI.
Discussion/conclusion: L'exploitation des données du PMSI offre une alternative efficace au recueil manuel dans la mise en place d'un réseau de surveillance à l'échelle nationale. Toutefois, la collaboration entre les services de chirurgie, équipes d'hygiène et DIM, essentielle au bon fonctionnement de l'exploitation des données d'information médicale, doit être renforcée à l'échelle nationale.