{"title":"Recrudescence du paludisme importé en Tunisie, 2018 - 2022.","authors":"Abderraouf Mansouri, Hind Bouguerra, Salsabil Rejaibi, Arwa Neffati, Ahlem Silini, Mohamed Belkahla, Chekib Zedini","doi":"10.1016/j.jeph.2025.202933","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<p><strong>Introduction: </strong>Grâce aux efforts du programme d'éradication du paludisme en Tunisie, le dernier cas autochtone date de 1979. Cependant, des cas de paludisme importés sont de plus en plus rapportés ces dernières années. Notre objectif était de décrire les caractéristiques épidémiologiques des cas de paludisme notifiés de 2018 à 2022. MéTHODES: Nous avons analysé les données de surveillance des maladies à déclaration obligatoire de 2018 à 2022. Tous les cas provenant de laboratoires publics et privés ainsi que d'établissements de santé ont été notifiés à travers les formulaires de collecte de données. Les patients ont été testés par examen microscopique direct des frottis sanguins et/ou par des tests de diagnostic rapide. La saisie et l'analyse des données ont été effectuées par Epi-Info. RéSULTATS: Un total de 544 cas a été rapporté avec une augmentation de 100 à 186 cas de 2018 à 2022. La plupart des cas étaient des hommes (n=426 ; 78,3%) et de nationalité subsaharienne (n=317 ; 58,3%). Les groupes d'âge 20-29 ans (n=169 ; 31,1%) et 30-39 ans étaient les plus touchés (n=134 ; 24,6%). La proportion des employés a augmenté de 32% à 45,7%, par rapport aux étudiants (de 43% à 27,9%) entre 2018 et 2022. Les cas ont été principalement notifiés par des laboratoires du secteur public (65,3%). P. falciparum a été détecté dans 88,6% des cas (n=482), suivi de P. ovale (n=15), P. malariae (n=9) et P. vivax (n=6). L'espèce n'a pas été identifiée dans les autres cas (n=32 ; 5,9%).</p><p><strong>Discussion/conclusion: </strong>Nos résultats ont donné un aperçu de la situation actuelle du paludisme importé au niveau national, montrant une tendance à la hausse au fil des ans. Le renforcement du dépistage et de l'éducation des voyageurs sur la prophylaxie du paludisme est crucial, surtout avec l'augmentation des échanges et flux de voyage entre la Tunisie et les pays sub-sahariens.</p>","PeriodicalId":517428,"journal":{"name":"Journal of epidemiology and population health","volume":"73 Suppl 1 ","pages":"202933"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal of epidemiology and population health","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1016/j.jeph.2025.202933","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction: Grâce aux efforts du programme d'éradication du paludisme en Tunisie, le dernier cas autochtone date de 1979. Cependant, des cas de paludisme importés sont de plus en plus rapportés ces dernières années. Notre objectif était de décrire les caractéristiques épidémiologiques des cas de paludisme notifiés de 2018 à 2022. MéTHODES: Nous avons analysé les données de surveillance des maladies à déclaration obligatoire de 2018 à 2022. Tous les cas provenant de laboratoires publics et privés ainsi que d'établissements de santé ont été notifiés à travers les formulaires de collecte de données. Les patients ont été testés par examen microscopique direct des frottis sanguins et/ou par des tests de diagnostic rapide. La saisie et l'analyse des données ont été effectuées par Epi-Info. RéSULTATS: Un total de 544 cas a été rapporté avec une augmentation de 100 à 186 cas de 2018 à 2022. La plupart des cas étaient des hommes (n=426 ; 78,3%) et de nationalité subsaharienne (n=317 ; 58,3%). Les groupes d'âge 20-29 ans (n=169 ; 31,1%) et 30-39 ans étaient les plus touchés (n=134 ; 24,6%). La proportion des employés a augmenté de 32% à 45,7%, par rapport aux étudiants (de 43% à 27,9%) entre 2018 et 2022. Les cas ont été principalement notifiés par des laboratoires du secteur public (65,3%). P. falciparum a été détecté dans 88,6% des cas (n=482), suivi de P. ovale (n=15), P. malariae (n=9) et P. vivax (n=6). L'espèce n'a pas été identifiée dans les autres cas (n=32 ; 5,9%).
Discussion/conclusion: Nos résultats ont donné un aperçu de la situation actuelle du paludisme importé au niveau national, montrant une tendance à la hausse au fil des ans. Le renforcement du dépistage et de l'éducation des voyageurs sur la prophylaxie du paludisme est crucial, surtout avec l'augmentation des échanges et flux de voyage entre la Tunisie et les pays sub-sahariens.