{"title":"Prévention et contrôle des envenimations scorpioniques en Tunisie.","authors":"Kaouther Harabech, Hind Bouguerra, Arwa Neffati, Salsabil Rejaibi, Ahlem Silini, Latifa Maazaoui, Chekib Zedini","doi":"10.1016/j.jeph.2025.202945","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<p><strong>Introduction: </strong>L'envenimation par piqûre de scorpion représente un grand danger pour la santé des citoyens dans de nombreuses régions du monde. En raison de sa morbidité et de sa mortalité en Tunisie, le Programme national de lutte contre les piqûres de scorpion a été mis en place pour faire face à ce phénomène et réduire les blessures et les issues fatales. Notre objectif était de décrire les cas de piqûres de scorpion notifiés de 2018 à 2021. MéTHODES: Il s'agit d'une étude descriptive de tous les cas de piqûres de scorpion signalés dans le cadre du Programme national de lutte contre les piqûres de scorpion. Les cas ont été notifiés par les établissements de santé publics et privés, y compris les services d'urgence. Les données recueillies comprenaient des données sociodémographiques, des détails sur les piqûres, des données cliniques et l'évolution. Les piqûres de scorpion ont été classées selon leur gravité en trois catégories, de I (la moins dangereuse) à III (extrêmement dangereuse). RéSULTATS: Au total, 42061 cas de piqûres de scorpions ont été rapportés, passant de 11915 en 2018 à 7255 cas en 2021. Parmi eux, seuls 536 ont été classés en grade III (1,3%) et 2696 en grade II (6,4%). Le pic était au mois d'août chaque année, avec la majorité enregistrée dans les gouvernorats du centre et du sud, principalement Kairouan, Gabès, Sfax, Kébili, Médenine et Tataouine. En 2021, le groupe d'âge 15-65 ans était le plus touché (64%), suivi par les enfants 6-14 ans (15,3%). Quatorze décès ont été signalés au cours de la période (taux de mortalité de 0,03%).</p><p><strong>Discussion/conclusion: </strong>Les piqûres de scorpion sont un phénomène répandu en Tunisie avec un nombre élevé de cas rapportés chaque année. Outre les mesures de contrôle de l'environnement dans les zones infestées, il est fortement recommandé d'accroître la sensibilisation aux mesures préventives et au recours aux soins immédiatement après l'exposition, en particulier parmi les groupes les plus touchés.</p>","PeriodicalId":517428,"journal":{"name":"Journal of epidemiology and population health","volume":"73 Suppl 1 ","pages":"202945"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal of epidemiology and population health","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1016/j.jeph.2025.202945","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction: L'envenimation par piqûre de scorpion représente un grand danger pour la santé des citoyens dans de nombreuses régions du monde. En raison de sa morbidité et de sa mortalité en Tunisie, le Programme national de lutte contre les piqûres de scorpion a été mis en place pour faire face à ce phénomène et réduire les blessures et les issues fatales. Notre objectif était de décrire les cas de piqûres de scorpion notifiés de 2018 à 2021. MéTHODES: Il s'agit d'une étude descriptive de tous les cas de piqûres de scorpion signalés dans le cadre du Programme national de lutte contre les piqûres de scorpion. Les cas ont été notifiés par les établissements de santé publics et privés, y compris les services d'urgence. Les données recueillies comprenaient des données sociodémographiques, des détails sur les piqûres, des données cliniques et l'évolution. Les piqûres de scorpion ont été classées selon leur gravité en trois catégories, de I (la moins dangereuse) à III (extrêmement dangereuse). RéSULTATS: Au total, 42061 cas de piqûres de scorpions ont été rapportés, passant de 11915 en 2018 à 7255 cas en 2021. Parmi eux, seuls 536 ont été classés en grade III (1,3%) et 2696 en grade II (6,4%). Le pic était au mois d'août chaque année, avec la majorité enregistrée dans les gouvernorats du centre et du sud, principalement Kairouan, Gabès, Sfax, Kébili, Médenine et Tataouine. En 2021, le groupe d'âge 15-65 ans était le plus touché (64%), suivi par les enfants 6-14 ans (15,3%). Quatorze décès ont été signalés au cours de la période (taux de mortalité de 0,03%).
Discussion/conclusion: Les piqûres de scorpion sont un phénomène répandu en Tunisie avec un nombre élevé de cas rapportés chaque année. Outre les mesures de contrôle de l'environnement dans les zones infestées, il est fortement recommandé d'accroître la sensibilisation aux mesures préventives et au recours aux soins immédiatement après l'exposition, en particulier parmi les groupes les plus touchés.