Konan Norbert Nguessan, Wilnique Pierre, Pegnontayé Moussa Soro, Joseph Otshudiandjeka, Issaka Tiembre, Daniel Ekra
{"title":"Investigation de cas d'exposition humaine à la rage canine dans le village Anoumabou, district sanitaire de Guitry, Côte d'Ivoire, 2023.","authors":"Konan Norbert Nguessan, Wilnique Pierre, Pegnontayé Moussa Soro, Joseph Otshudiandjeka, Issaka Tiembre, Daniel Ekra","doi":"10.1016/j.jeph.2025.202908","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<p><strong>Introduction: </strong>A la date du 06 Janvier 2023, le district sanitaire de Guitry a été alerté par l'infirmier du centre de santé rural d'Anoumabou de l'abattage par la communauté du dit village de « chiens fous (enragés)» pour consommation. Face à cette information, une équipe multisectorielle a été constituée pour mener une investigation conjointe afin de décrire la situation et de mettre en place des mesures de prévention et de contrôle. MéTHODES: Une étude descriptive a été réalisée. Le cas exposé humain a été défini comme toute personne d'Anoumabou ayant participé à l'abattage, à la manipulation ou à la consommation de la viande de l'animal suspecté de rage ou victime de griffure ou morsure de chien sur la période du 23 décembre 2022 au 06 janvier 2023. Le cas suspect animal : tout animal vivant à Anoumabou présentant un changement de comportement et/ou souffrant d'un manque d'appétit ou a de la difficulté à manger ou à boire et/ou aboie ou miaule différemment et/ou salive de façon excessive. Le cas confirmé animal : tout cas suspect animal chez qui le diagnostic biologique de rage a été confirmé. Les informations démographiques, cliniques et facteurs d'expositions ont été collectés. Tête de chien prélevée pour examen de laboratoire. Les données ont été analysées sur Epi-Info 7.2 et des mesures de fréquences ont été calculées. RéSULTATS: 58 cas d'exposition humaine ont été identifiés. 83% (48/58) étaient de sexe masculin, l'âge médian était de 25 (18-70) ans. 74% (43/58) étaient des planteurs, 14% (8/58) des élèves et 12% (7/58) des ménagères. 100% des exposés n'étaient vaccinés contre la rage. Selon le type d'exposition, 3% (2/58) avaient des morsures, 69% (40/58) avaient manipulé la viande et 100% (58/58) avaient consommés la viande. Le laboratoire a confirmé la rage après analyse du tissu cérébral du chien suspect.</p><p><strong>Discussion/conclusion: </strong>Confirmation de la rage canine dans la communauté. Campagne de vaccination antirabique chez les personnes exposées et les animaux de compagnie.</p>","PeriodicalId":517428,"journal":{"name":"Journal of epidemiology and population health","volume":"73 Suppl 1 ","pages":"202908"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-02-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal of epidemiology and population health","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1016/j.jeph.2025.202908","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction: A la date du 06 Janvier 2023, le district sanitaire de Guitry a été alerté par l'infirmier du centre de santé rural d'Anoumabou de l'abattage par la communauté du dit village de « chiens fous (enragés)» pour consommation. Face à cette information, une équipe multisectorielle a été constituée pour mener une investigation conjointe afin de décrire la situation et de mettre en place des mesures de prévention et de contrôle. MéTHODES: Une étude descriptive a été réalisée. Le cas exposé humain a été défini comme toute personne d'Anoumabou ayant participé à l'abattage, à la manipulation ou à la consommation de la viande de l'animal suspecté de rage ou victime de griffure ou morsure de chien sur la période du 23 décembre 2022 au 06 janvier 2023. Le cas suspect animal : tout animal vivant à Anoumabou présentant un changement de comportement et/ou souffrant d'un manque d'appétit ou a de la difficulté à manger ou à boire et/ou aboie ou miaule différemment et/ou salive de façon excessive. Le cas confirmé animal : tout cas suspect animal chez qui le diagnostic biologique de rage a été confirmé. Les informations démographiques, cliniques et facteurs d'expositions ont été collectés. Tête de chien prélevée pour examen de laboratoire. Les données ont été analysées sur Epi-Info 7.2 et des mesures de fréquences ont été calculées. RéSULTATS: 58 cas d'exposition humaine ont été identifiés. 83% (48/58) étaient de sexe masculin, l'âge médian était de 25 (18-70) ans. 74% (43/58) étaient des planteurs, 14% (8/58) des élèves et 12% (7/58) des ménagères. 100% des exposés n'étaient vaccinés contre la rage. Selon le type d'exposition, 3% (2/58) avaient des morsures, 69% (40/58) avaient manipulé la viande et 100% (58/58) avaient consommés la viande. Le laboratoire a confirmé la rage après analyse du tissu cérébral du chien suspect.
Discussion/conclusion: Confirmation de la rage canine dans la communauté. Campagne de vaccination antirabique chez les personnes exposées et les animaux de compagnie.