La traçabilité, c’est automatisé ! Validation d’une intégration automatisée des données de traçabilité des dispositifs médicaux implantables dans un dossier patient informatisé
{"title":"La traçabilité, c’est automatisé ! Validation d’une intégration automatisée des données de traçabilité des dispositifs médicaux implantables dans un dossier patient informatisé","authors":"Léontine Scherer , Laurian Lassara , Anaëlle Choquer , Elodie Maguer , David Delaitre , Laurent Papin , Olivia Chauvel , Georges Nicolaos , Chloé Dupont","doi":"10.1016/j.phacli.2024.11.007","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Depuis 2013, plus de 191 500 traçabilités complètes de Dispositifs médicaux implantables (DMI) ont été réalisées informatiquement dans notre logiciel de gestion pharmaceutique (LGP), avec un pic à 25 713 en 2023. La réglementation impose un enregistrement de la traçabilité des DMI dans les documents de sortie et dans le Dossier Patient Informatisé (DPI). Un audit réalisé en 2023 a montré que le DPI des patients mentionnait le type de DMI posé dans 69,5 % des cas seulement. Dans le cadre de la certification HAS, nous avons fait développer une interface sous format HL7 entre notre LGP et notre DPI. Cette interface génère un fichier avec les données de traçabilité entrées dans le LGP, qui remonte automatiquement dans le DPI. Les objectifs de ce travail sont de valider l’automatisation du transfert des données tracées dans le LGP dans le DPI via l’interface créée et d’évaluer sous quel délai sont réalisées les traçabilités.</div></div><div><h3>Matériels & méthode</h3><div>Un audit « un jour donné » a été réalisé par un observateur unique sur trois jours indépendants (août et septembre 2024). Les données du programme opératoire ont été extraites via le logiciel de gestion médico-administrative et médicale (Web100T®, Dedalus) : nom, prénom, numéro de dossier administratif (NDA), date d’intervention, type d’intervention, spécialité chirurgicale. Les données de traçabilité réalisée par la pharmacie ont été extraites du LGP (PHARMA®, Computer Engineering) : nom, prénom, NDA, nombre de DMI tracés. La présence d’un document de traçabilité dans le DPI (DxCare®, Dedalus) a été objectivée et le délai de traçabilité a été recueilli.</div></div><div><h3>Résultats & discussion</h3><div>Sur cette période, 259 patients ont été opérés : 74,5 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->193) en ophtalmologie, 9,3 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->24) en ORL, 9,3 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->24) en neurochirurgie, 5,4 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->14) en neuroradiologie et 1,5 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->4) en cardiologie. Au moins un DMI a été tracé pour 56,4 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->146) des patients avec en moyenne 1,2<!--> <!-->±<!--> <!-->0,6 implants par patient ([1 ; 5] ; médiane<!--> <!-->=<!--> <!-->1). Au total, une traçabilité a été réalisée dans le LGP pour 146 patients (170 implants tracés) dont 139 patients dans les 48<!--> <!-->h (95,2 % des patients, 150 implants). Pour ces 146 patients, un document de traçabilité a été retrouvé dans le DPI dans 99,3 % des cas (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->145). Il était associé au bon NDA pour 143 patients. La présence de plusieurs documents de traçabilité (2) a été retrouvée chez 2 patients, témoignant d’une traçabilité réalisée en 2 fois (dispensation sur des services différents : dotation commune et dépôt spécialisé). Le délai moyen de traçabilité est de 1,27<!--> <!-->±<!--> <!-->1,8<!--> <!-->jours ([1 ; 22] ; médiane<!--> <!-->=<!--> <!-->1). Pour un patient, la traçabilité a été retardée (22<!--> <!-->jours) pour attente d’informations complémentaires. L’ouverture de l’interface entre le LGP et le DPI permet l’automatisation du transfert de données de traçabilité (99,3 %). Cela permet d’obtenir un DPI complet avec une traçabilité sanitaire exhaustive. Les traçabilités sont réalisées dans un délai court dans 95,2 % des cas.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Ces résultats nous encouragent à mettre en place la dernière étape de l’automatisation du transfert de données entre le DPI et le Dossier médical partagé, déjà effective pour les documents de sortie.</div></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":"60 1","pages":"Pages e5-e6"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Le Pharmacien Clinicien","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772953224005562","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
Depuis 2013, plus de 191 500 traçabilités complètes de Dispositifs médicaux implantables (DMI) ont été réalisées informatiquement dans notre logiciel de gestion pharmaceutique (LGP), avec un pic à 25 713 en 2023. La réglementation impose un enregistrement de la traçabilité des DMI dans les documents de sortie et dans le Dossier Patient Informatisé (DPI). Un audit réalisé en 2023 a montré que le DPI des patients mentionnait le type de DMI posé dans 69,5 % des cas seulement. Dans le cadre de la certification HAS, nous avons fait développer une interface sous format HL7 entre notre LGP et notre DPI. Cette interface génère un fichier avec les données de traçabilité entrées dans le LGP, qui remonte automatiquement dans le DPI. Les objectifs de ce travail sont de valider l’automatisation du transfert des données tracées dans le LGP dans le DPI via l’interface créée et d’évaluer sous quel délai sont réalisées les traçabilités.
Matériels & méthode
Un audit « un jour donné » a été réalisé par un observateur unique sur trois jours indépendants (août et septembre 2024). Les données du programme opératoire ont été extraites via le logiciel de gestion médico-administrative et médicale (Web100T®, Dedalus) : nom, prénom, numéro de dossier administratif (NDA), date d’intervention, type d’intervention, spécialité chirurgicale. Les données de traçabilité réalisée par la pharmacie ont été extraites du LGP (PHARMA®, Computer Engineering) : nom, prénom, NDA, nombre de DMI tracés. La présence d’un document de traçabilité dans le DPI (DxCare®, Dedalus) a été objectivée et le délai de traçabilité a été recueilli.
Résultats & discussion
Sur cette période, 259 patients ont été opérés : 74,5 % (n = 193) en ophtalmologie, 9,3 % (n = 24) en ORL, 9,3 % (n = 24) en neurochirurgie, 5,4 % (n = 14) en neuroradiologie et 1,5 % (n = 4) en cardiologie. Au moins un DMI a été tracé pour 56,4 % (n = 146) des patients avec en moyenne 1,2 ± 0,6 implants par patient ([1 ; 5] ; médiane = 1). Au total, une traçabilité a été réalisée dans le LGP pour 146 patients (170 implants tracés) dont 139 patients dans les 48 h (95,2 % des patients, 150 implants). Pour ces 146 patients, un document de traçabilité a été retrouvé dans le DPI dans 99,3 % des cas (n = 145). Il était associé au bon NDA pour 143 patients. La présence de plusieurs documents de traçabilité (2) a été retrouvée chez 2 patients, témoignant d’une traçabilité réalisée en 2 fois (dispensation sur des services différents : dotation commune et dépôt spécialisé). Le délai moyen de traçabilité est de 1,27 ± 1,8 jours ([1 ; 22] ; médiane = 1). Pour un patient, la traçabilité a été retardée (22 jours) pour attente d’informations complémentaires. L’ouverture de l’interface entre le LGP et le DPI permet l’automatisation du transfert de données de traçabilité (99,3 %). Cela permet d’obtenir un DPI complet avec une traçabilité sanitaire exhaustive. Les traçabilités sont réalisées dans un délai court dans 95,2 % des cas.
Conclusion
Ces résultats nous encouragent à mettre en place la dernière étape de l’automatisation du transfert de données entre le DPI et le Dossier médical partagé, déjà effective pour les documents de sortie.