Y. Touil , C. Schweitzer , S. Da Mota , M. Marechal , P. Franco , L. Coutier , I. Ioan
{"title":"Apport de l’enregistrement vidéo en polygraphie ventilatoire pour le diagnostic du syndrome d’apnée obstructive du sommeil chez l’enfant","authors":"Y. Touil , C. Schweitzer , S. Da Mota , M. Marechal , P. Franco , L. Coutier , I. Ioan","doi":"10.1016/j.perped.2025.01.038","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte & objectifs</h3><div>La polysomnographie (PSG) est le <em>gold</em> standard pour le diagnostic de SAOS chez l’enfant mais n’est pas toujours disponible. Examens plus simples existent, mais moins précis, comme la polygraphie ventilatoire (PV). Le rajout de l’enregistrement vidéo (vidéo-PV) peut estimer plus précisément le temps total de sommeil par rapport à PV seule. L’objectif a été d’évaluer la puissance diagnostique de la vidéo-PV par rapport à PV et à PSG pour le diagnostic de SAOS.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>68 PSG de 68 enfants (âge médian [IQR] de 9 [7 ; 12] ans) ont été inclus. Après l’interprétation de la PSG, l’analyse a été supprimée, et l’enregistrement analysé en prenant en compte uniquement les signaux respiratoires et l’enregistrement vidéo (vidéo-PV). Une troisième interprétation, après la suppression de la précédente, a été réalisée en considérant uniquement les signaux respiratoires (PV).</div></div><div><h3>Résultats et discussion</h3><div>L’index d’apnée-hypopnée obstructive (IAHO) a été sous-estimé par la vidéo-PV (4,1 [2,7 ; 6,5]/h) et par la PV (4,0 [2,7 ; 6,2]/h) par rapport à la PSG (4,8 [2,9 ; 6,7]/h, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02 et <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01, respectivement), sous-estimation confirmée par l’analyse de Bland-Altman, la grandeur de la différence étant de −0,69<!--> <!-->±<!--> <!-->2,16 et −0,78<!--> <!-->±<!--> <!-->2,12, respectivement. La gravité de SAOS a été différente en vidéo-PV et PV par rapport à la PSG chez 14 (21 %) enfants.</div></div><div><h3>Conclusions</h3><div>La vidéo-PV a sous-estimé l’IAHO par rapport à la PSG, de manière similaire à la PV. L’ajout de l’enregistrement vidéo n’a pas amélioré la puissance diagnostique de la PV. L’utilisation de la vidéo-PV à domicile devrait être étudiée dans des futures études.</div></div>","PeriodicalId":101006,"journal":{"name":"Perfectionnement en Pédiatrie","volume":"8 1","pages":"Page 87"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Perfectionnement en Pédiatrie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2588932X25000385","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Contexte & objectifs
La polysomnographie (PSG) est le gold standard pour le diagnostic de SAOS chez l’enfant mais n’est pas toujours disponible. Examens plus simples existent, mais moins précis, comme la polygraphie ventilatoire (PV). Le rajout de l’enregistrement vidéo (vidéo-PV) peut estimer plus précisément le temps total de sommeil par rapport à PV seule. L’objectif a été d’évaluer la puissance diagnostique de la vidéo-PV par rapport à PV et à PSG pour le diagnostic de SAOS.
Méthodes
68 PSG de 68 enfants (âge médian [IQR] de 9 [7 ; 12] ans) ont été inclus. Après l’interprétation de la PSG, l’analyse a été supprimée, et l’enregistrement analysé en prenant en compte uniquement les signaux respiratoires et l’enregistrement vidéo (vidéo-PV). Une troisième interprétation, après la suppression de la précédente, a été réalisée en considérant uniquement les signaux respiratoires (PV).
Résultats et discussion
L’index d’apnée-hypopnée obstructive (IAHO) a été sous-estimé par la vidéo-PV (4,1 [2,7 ; 6,5]/h) et par la PV (4,0 [2,7 ; 6,2]/h) par rapport à la PSG (4,8 [2,9 ; 6,7]/h, p = 0,02 et p = 0,01, respectivement), sous-estimation confirmée par l’analyse de Bland-Altman, la grandeur de la différence étant de −0,69 ± 2,16 et −0,78 ± 2,12, respectivement. La gravité de SAOS a été différente en vidéo-PV et PV par rapport à la PSG chez 14 (21 %) enfants.
Conclusions
La vidéo-PV a sous-estimé l’IAHO par rapport à la PSG, de manière similaire à la PV. L’ajout de l’enregistrement vidéo n’a pas amélioré la puissance diagnostique de la PV. L’utilisation de la vidéo-PV à domicile devrait être étudiée dans des futures études.