{"title":"Infections à mycoplasme pneumoniae : saison 2023–2024 au CHU Montpellier","authors":"A. Maupas","doi":"10.1016/j.perped.2025.01.021","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte & objectifs</h3><div>Le mycoplasme pneumoniae est responsable de 30 % des pneumonies communautaires de l’enfant.</div><div>Cette bactérie endémique sévi par épidémies tous les 3 à 7 ans. Après 3 ans de niveau très bas, cet hiver le nombre de passages aux urgences pour pneumopathie bactérienne a été multiplié par 4 (/période 2015–2020) avec un taux de PCR mycoplasme pneumoniae multiplié par 6 en comparaison à la même période 2019 (données santé publique France).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude monocentrique rétrospective descriptive au CHU de Montpellier des cas de PCR mycoplasme pneumoniae positives chez les enfants de moins de 18 ans entre 01/09/2023 et 28/02/2024.</div></div><div><h3>Résultats et discussion</h3><div>Sur 293 prélèvements : 23,9 % étaient positifs (contre 1,9 % pour la même période 2022–2023).</div><div>Les données de 70 enfants étaient analysées. L’âge moyen était de 8,6 ans. La CRP était en moyenne à 40<!--> <!-->mg/dL. 45 % avaient des opacités systématisées ; 4 % des pleurésies et 3 % atélectasies. 60 % étaient hospitalisés. Parmi ceux-ci : 66 % ont bénéficié d’oxygénothérapie seule, 11 % de lunettes nasales haut débit, 14 % une ventilation non invasive et 5 % ont été intubés. 23 % avaient des atteintes extrarespiratoires, 26 % étaient asthmatiques, 4 % une drépanocytose, 30 % une coïnfection.</div></div><div><h3>Conclusions</h3><div>Ces données sont superposables à celles de la littérature sur les pneumopathies à mycoplasme de l’enfant. Depuis la pandémie de Covid, nous avons assisté à des « épidémies » inhabituelles par leur intensité : est-ce lié à la « théorie » de la dette immunitaire ?</div></div>","PeriodicalId":101006,"journal":{"name":"Perfectionnement en Pédiatrie","volume":"8 1","pages":"Pages 79-80"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Perfectionnement en Pédiatrie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2588932X2500021X","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Contexte & objectifs
Le mycoplasme pneumoniae est responsable de 30 % des pneumonies communautaires de l’enfant.
Cette bactérie endémique sévi par épidémies tous les 3 à 7 ans. Après 3 ans de niveau très bas, cet hiver le nombre de passages aux urgences pour pneumopathie bactérienne a été multiplié par 4 (/période 2015–2020) avec un taux de PCR mycoplasme pneumoniae multiplié par 6 en comparaison à la même période 2019 (données santé publique France).
Méthodes
Nous avons mené une étude monocentrique rétrospective descriptive au CHU de Montpellier des cas de PCR mycoplasme pneumoniae positives chez les enfants de moins de 18 ans entre 01/09/2023 et 28/02/2024.
Résultats et discussion
Sur 293 prélèvements : 23,9 % étaient positifs (contre 1,9 % pour la même période 2022–2023).
Les données de 70 enfants étaient analysées. L’âge moyen était de 8,6 ans. La CRP était en moyenne à 40 mg/dL. 45 % avaient des opacités systématisées ; 4 % des pleurésies et 3 % atélectasies. 60 % étaient hospitalisés. Parmi ceux-ci : 66 % ont bénéficié d’oxygénothérapie seule, 11 % de lunettes nasales haut débit, 14 % une ventilation non invasive et 5 % ont été intubés. 23 % avaient des atteintes extrarespiratoires, 26 % étaient asthmatiques, 4 % une drépanocytose, 30 % une coïnfection.
Conclusions
Ces données sont superposables à celles de la littérature sur les pneumopathies à mycoplasme de l’enfant. Depuis la pandémie de Covid, nous avons assisté à des « épidémies » inhabituelles par leur intensité : est-ce lié à la « théorie » de la dette immunitaire ?