{"title":"Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) dans une population d’enfants atteints d’obésité à La Réunion","authors":"A. Gaillard , C. Perisson , E. Gachelin","doi":"10.1016/j.perped.2025.01.014","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte & objectifs</h3><div>L’obésité est l’un des facteurs de risque principal du SAHOS chez l’enfant. La prévalence du SAHOS chez l’enfant obèse est estimée entre 20 et 60 % selon les études. La population réunionnaise est caractérisée par une prévalence de l’obésité plus élevée qu’en France métropolitaine. Aucune donnée épidémiologique sur le SAHOS pédiatrique à La Réunion n’est connue. L’objectif de cette étude est d’estimer la prévalence du SAHOS au sein d’une population pédiatrique atteinte d’obésité ayant eu un enregistrement du sommeil à La Réunion et de décrire les caractéristiques cliniques, les facteurs de risque et les complications du SAHOS.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Nous avons collecté les données des 83 enfants obèses, ayant eu un enregistrement du sommeil au CHU de La Réunion entre le 1<sup>er</sup> janvier 2021 et le 31 décembre 2022.</div></div><div><h3>Résultats et discussion</h3><div>La majorité (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->59 ; 71 %) des enfants avait un diagnostic de SAHOS, et 20 % avaient un SAHOS sévère. L’hypertrophie amygdalienne à l’examen clinique était le seul facteur clinique associé au SAHOS dans notre population (OR, 4,72 ; IC 95 %, 1,26–17,68).</div></div><div><h3>Conclusions</h3><div>Notre étude met en évidence une prévalence élevée de SAHOS dans notre échantillon de population pédiatrique atteinte d’obésité à La Réunion. L’association de l’obésité à une hypertrophie amygdalienne semble être un bon marqueur de dépistage du SAHOS, dans le but d’anticiper la prise en charge et de prévenir les complications.</div><div>Au vu du nombre élevé d’enregistrements positifs, nous suggérons l’intérêt de réaliser un enregistrement nocturne systématique même en l’absence de suspicion clinique de SAHOS chez les enfants atteints d’obésité sévère.</div></div>","PeriodicalId":101006,"journal":{"name":"Perfectionnement en Pédiatrie","volume":"8 1","pages":"Page 77"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Perfectionnement en Pédiatrie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2588932X25000142","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Contexte & objectifs
L’obésité est l’un des facteurs de risque principal du SAHOS chez l’enfant. La prévalence du SAHOS chez l’enfant obèse est estimée entre 20 et 60 % selon les études. La population réunionnaise est caractérisée par une prévalence de l’obésité plus élevée qu’en France métropolitaine. Aucune donnée épidémiologique sur le SAHOS pédiatrique à La Réunion n’est connue. L’objectif de cette étude est d’estimer la prévalence du SAHOS au sein d’une population pédiatrique atteinte d’obésité ayant eu un enregistrement du sommeil à La Réunion et de décrire les caractéristiques cliniques, les facteurs de risque et les complications du SAHOS.
Méthodes
Nous avons collecté les données des 83 enfants obèses, ayant eu un enregistrement du sommeil au CHU de La Réunion entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2022.
Résultats et discussion
La majorité (n = 59 ; 71 %) des enfants avait un diagnostic de SAHOS, et 20 % avaient un SAHOS sévère. L’hypertrophie amygdalienne à l’examen clinique était le seul facteur clinique associé au SAHOS dans notre population (OR, 4,72 ; IC 95 %, 1,26–17,68).
Conclusions
Notre étude met en évidence une prévalence élevée de SAHOS dans notre échantillon de population pédiatrique atteinte d’obésité à La Réunion. L’association de l’obésité à une hypertrophie amygdalienne semble être un bon marqueur de dépistage du SAHOS, dans le but d’anticiper la prise en charge et de prévenir les complications.
Au vu du nombre élevé d’enregistrements positifs, nous suggérons l’intérêt de réaliser un enregistrement nocturne systématique même en l’absence de suspicion clinique de SAHOS chez les enfants atteints d’obésité sévère.