{"title":"La kinésithérapie dans la prévention des hospitalisations et des décès dans le cadre d’une maladie de Parkinson idiopathique","authors":"Jérémy Dubois , Nathalie Goutte , Didier Samuel","doi":"10.1016/j.kine.2024.12.092","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie de Parkinson idiopathique (MPI) est une maladie neurodégénérative entraînant des symptômes moteurs et non moteurs évoluant dans le temps <span><span>[1]</span></span>. Incurable, ses traitements symptomatiques sont médicamenteux, chirurgicaux ou rééducatifs. La kinésithérapie a démontré son efficacité dans le maintien des capacités fonctionnelles des patients et dans la prévention des chutes <span><span>[2]</span></span>. Notre objectif est d’évaluer l’efficacité de la kinésithérapie sur le risque d’une première hospitalisation pour chute et de décès.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Pour ce faire, nous avons réalisé une étude épidémiologique sur cohorte rétrospective suivi entre 2012 et 2019. Nous utilisons le Système National des Données de Santé (SNDS) qui est une base de données médico-administrative exhaustive. Il s’agit de la première étude évaluant l’efficacité de la kinésithérapie dans le cadre d’une MPI à aussi grande échelle en France.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Après avoir inclus 282 285 sujets. Nous avons regroupé les sujets en trois groupes selon le nombre de séances hebdomadaires réalisées. À faible dose la kinésithérapie est associée à une diminution de 16 % du risque d’hospitalisation pour chute (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,84 ; IC 95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,81–0,86], valeur de <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et de 14 % du risque de décès (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,86 ; IC 95 %<!--> <!-->=<!--> <!-->[0,86–0,89]).</div></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><div>La baisse de la mortalité des personnes atteintes de MPI est possiblement associée à la prévention des chutes par la kinésithérapie à faible dose <span><span>[3]</span></span>, <span><span>[4]</span></span>. Notre étude met aussi en évidence une prise en charge rééducative principalement curative et non préventive malgré les recommandations. La valorisation de nouveaux modes de prises en charges et d’une évaluation kinésithérapique dès le diagnostic <span><span>[5]</span></span> est essentielle afin d’améliorer la qualité des soins des patients, d’améliorer leur survie.</div></div>","PeriodicalId":35491,"journal":{"name":"Kinesitherapie","volume":"25 279","pages":"Page 58"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Kinesitherapie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1779012324004522","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
La maladie de Parkinson idiopathique (MPI) est une maladie neurodégénérative entraînant des symptômes moteurs et non moteurs évoluant dans le temps [1]. Incurable, ses traitements symptomatiques sont médicamenteux, chirurgicaux ou rééducatifs. La kinésithérapie a démontré son efficacité dans le maintien des capacités fonctionnelles des patients et dans la prévention des chutes [2]. Notre objectif est d’évaluer l’efficacité de la kinésithérapie sur le risque d’une première hospitalisation pour chute et de décès.
Matériel et méthodes
Pour ce faire, nous avons réalisé une étude épidémiologique sur cohorte rétrospective suivi entre 2012 et 2019. Nous utilisons le Système National des Données de Santé (SNDS) qui est une base de données médico-administrative exhaustive. Il s’agit de la première étude évaluant l’efficacité de la kinésithérapie dans le cadre d’une MPI à aussi grande échelle en France.
Résultats
Après avoir inclus 282 285 sujets. Nous avons regroupé les sujets en trois groupes selon le nombre de séances hebdomadaires réalisées. À faible dose la kinésithérapie est associée à une diminution de 16 % du risque d’hospitalisation pour chute (HR = 0,84 ; IC 95 % = [0,81–0,86], valeur de p < 0,0001) et de 14 % du risque de décès (HR = 0,86 ; IC 95 % = [0,86–0,89]).
Discussion/Conclusion
La baisse de la mortalité des personnes atteintes de MPI est possiblement associée à la prévention des chutes par la kinésithérapie à faible dose [3], [4]. Notre étude met aussi en évidence une prise en charge rééducative principalement curative et non préventive malgré les recommandations. La valorisation de nouveaux modes de prises en charges et d’une évaluation kinésithérapique dès le diagnostic [5] est essentielle afin d’améliorer la qualité des soins des patients, d’améliorer leur survie.
期刊介绍:
Kinésithérapie, la revue adresse aux praticiens et aux étudiants qui veulent lire des informations accessibles et utiles. Ce est la première revue francophone paramédicale à être indexée dans une base de données internationale - Cumulative Index to Nursing and Allied Health Literature : CINAHL.