{"title":"Amélioration du sommeil des sportifs par le kinésithérapeute : expérience auprès d’une équipe de rugbymen professionnels","authors":"Mathias Goldberg , Arnaud Boutin , Benoit Pairot de Fontenay , Joffrey Cohn , Valentin Michel , Emeric Stauffer , Ursula Debarnot","doi":"10.1016/j.kine.2024.12.073","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le sommeil est fondamental pour le bon fonctionnement de notre organisme. Il est d’autant plus crucial pour les sportifs (en santé et blessés) pour optimiser leur récupération mentale et physique, leurs performances et leur bien-être <span><span>[1]</span></span>. Les sportifs devraient dormir au moins 8<!--> <!-->h par nuit, mais les premiers constats montrent que la majorité ont un sommeil altéré <span><span>[2]</span></span>, <span><span>[3]</span></span>, <span><span>[4]</span></span>. De récentes méthodes interventionnelles, simples et rapides, pouvant être conduites par les kinésithérapeutes sur le terrain ou en suivis réguliers, auraient des effets positifs sur le sommeil des athlètes <span><span>[4]</span></span>, <span><span>[5]</span></span>. Toutefois, le sommeil nécessite d’être évalué objectivement et subjectivement pour proposer une intervention adaptée. L’objectif de cette étude écologique était (i) d’évaluer le sommeil d’une équipe professionnelle de rugby et (ii) d’évaluer les effets d’une intervention théorique et pratique sur le sommeil.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Durant deux semaines, 36 rugbymen professionnels ont été évalué objectivement (actimètre) et subjectivement (questionnaires de Hooper). Durant la première semaine (PRE-), les rugbymen devaient conserver leurs habitudes quotidiennes. Puis deux experts du sommeil, un médecin et un kinésithérapeute, ont présenté les résultats de la semaine PRE- et ont réalisé une session d’éducation au sommeil (30<!--> <!-->min). Ils ont ensuite fait pratiquer des stratégies de relaxation (15<!--> <!-->min), que les joueurs pouvaient intégrer pendant la semaine POST- durant laquelle ils ont été réévalués suivant la même procédure qu’en PRE-.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>En PRE-, 34 des 36 joueurs dormaient moins de 8<!--> <!-->h par nuit. En combinant les deux dimensions du sommeil, 61,1 % des joueurs ont été considérés comme mauvais dormeurs. En POST-, la qualité subjective du sommeil s’est améliorée (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001, <em>η</em><sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->0,22), et les joueurs se sont couchés plus tôt (23:43<!--> <!-->±<!--> <!-->00:45 vs 23:28<!--> <!-->±<!--> <!-->00:42 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01, <em>η</em><sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->0,15). Ces effets bénéfiques ont été particulièrement observés chez les mauvais dormeurs, dont la quantité de sommeil a augmenté (405,2 vs 425,9<!--> <!-->min ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,004, <em>η</em><sup>2</sup> <!-->=<!--> <!-->0,28).</div></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><div>Comme rapporté précédemment, le sommeil des rugbymen est insuffisant en qualité et en quantité <span><span>[2]</span></span>, <span><span>[4]</span></span>. L’intervention testée ici a amélioré qualitativement et quantitativement le sommeil en induisant des changements de comportement à court et long terme. Cette étude offre une méthode simple et accessible, que le kinésithérapeute pourrait intégrer dans le suivi des sportifs en santé et blessé, pour évaluer et améliorer le sommeil en fournissant une éducation spécifique à chacun.</div></div>","PeriodicalId":35491,"journal":{"name":"Kinesitherapie","volume":"25 279","pages":"Pages 45-46"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Kinesitherapie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1779012324004339","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
Le sommeil est fondamental pour le bon fonctionnement de notre organisme. Il est d’autant plus crucial pour les sportifs (en santé et blessés) pour optimiser leur récupération mentale et physique, leurs performances et leur bien-être [1]. Les sportifs devraient dormir au moins 8 h par nuit, mais les premiers constats montrent que la majorité ont un sommeil altéré [2], [3], [4]. De récentes méthodes interventionnelles, simples et rapides, pouvant être conduites par les kinésithérapeutes sur le terrain ou en suivis réguliers, auraient des effets positifs sur le sommeil des athlètes [4], [5]. Toutefois, le sommeil nécessite d’être évalué objectivement et subjectivement pour proposer une intervention adaptée. L’objectif de cette étude écologique était (i) d’évaluer le sommeil d’une équipe professionnelle de rugby et (ii) d’évaluer les effets d’une intervention théorique et pratique sur le sommeil.
Matériel et méthodes
Durant deux semaines, 36 rugbymen professionnels ont été évalué objectivement (actimètre) et subjectivement (questionnaires de Hooper). Durant la première semaine (PRE-), les rugbymen devaient conserver leurs habitudes quotidiennes. Puis deux experts du sommeil, un médecin et un kinésithérapeute, ont présenté les résultats de la semaine PRE- et ont réalisé une session d’éducation au sommeil (30 min). Ils ont ensuite fait pratiquer des stratégies de relaxation (15 min), que les joueurs pouvaient intégrer pendant la semaine POST- durant laquelle ils ont été réévalués suivant la même procédure qu’en PRE-.
Résultats
En PRE-, 34 des 36 joueurs dormaient moins de 8 h par nuit. En combinant les deux dimensions du sommeil, 61,1 % des joueurs ont été considérés comme mauvais dormeurs. En POST-, la qualité subjective du sommeil s’est améliorée (p = 0,001, η2 = 0,22), et les joueurs se sont couchés plus tôt (23:43 ± 00:45 vs 23:28 ± 00:42 ; p = 0,01, η2 = 0,15). Ces effets bénéfiques ont été particulièrement observés chez les mauvais dormeurs, dont la quantité de sommeil a augmenté (405,2 vs 425,9 min ; p = 0,004, η2 = 0,28).
Discussion/Conclusion
Comme rapporté précédemment, le sommeil des rugbymen est insuffisant en qualité et en quantité [2], [4]. L’intervention testée ici a amélioré qualitativement et quantitativement le sommeil en induisant des changements de comportement à court et long terme. Cette étude offre une méthode simple et accessible, que le kinésithérapeute pourrait intégrer dans le suivi des sportifs en santé et blessé, pour évaluer et améliorer le sommeil en fournissant une éducation spécifique à chacun.
期刊介绍:
Kinésithérapie, la revue adresse aux praticiens et aux étudiants qui veulent lire des informations accessibles et utiles. Ce est la première revue francophone paramédicale à être indexée dans une base de données internationale - Cumulative Index to Nursing and Allied Health Literature : CINAHL.