Le carcinome papillaire de la thyroïde sans son sous-type à cellule haute : à propos de 7 cas

Abstract

Introduction

Le carcinome papillaire de la thyroïde est le cancer endocrinien le plus fréquent, il est associé à une bonne survie. Cependant, certaines variantes peuvent se comporter de manière plus agressive que les CPT classiques. La variante à cellules hautes représente 5 à 10 % des CPT, elle est décrite comme étant la variante agressive la plus courante du carcinome papillaire de la thyroïde.

Objectif

Préciser le profil épidémiologique, l’expression clinique, les particularités thérapeutiques des CPT avec un contingent à cellules hautes, ainsi que l’évolution et le pronostic.

Matériel et méthode

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive menée au sein du service de médecine nucléaire du CHU Hassan II de Fès, sur une période de 9 ans (janvier 2014 à septembre 2023). Elle a porté sur 7 patients.

Résultats

L’âge moyen était de 40 ans (des extrêmes de 22 et 55 ans) avec une prédominance féminine (sexe ratio de 1,3). Le mode révélateur majoritaire était une tuméfaction cervicale. Une thyroïdectomie totale a été réalisée chez tous les patients, associée à un curage ganglionnaire fonctionnel chez 3 patients (43 %). L’étude anatomopathologique a montré une effraction capsulaire dans 3 cas, soit 43 % des emboles vasculaires chez 2 patients soit 28 %. Tous les patients ont été classés selon la classification TNM et ont bénéficié d’une irathérapie à forte dose à 3,7 GBq. Cinq patients, soit 71 % ont reçu une dose totale de 3,7 GBq, 1 patient, soit 14 % ayant reçu une dose totale de 11,1 GBq et 1 patient, soit 14 % ayant reçu une dose totale de 22,2 GBq. La thyroglobuline (Tg) était initialement indétectable chez 1 patient (14 %), détectable chez 6 patients (86 %) avec un taux inférieur à 20 ng/mL, chez 3 patients (43 %), un taux entre 20 et 50 ng/mL chez 2 patients (28 %) et un taux supérieur à 1000 ng/mL chez 1 patient (14 %). Une rémission complète était marquée chez 5 patients (71 %) après une seule cure d’irathérapie. Tandis qu’un patient (14 %) a évolué vers un réfractaire et un autre patient a présenté une progression de la maladie métastatique (osseuse et pulmonaire).

Conclusion

Le CPT dans son sous type à cellules hautes dans notre série a porté sur un petit échantillon et il a touché préférentiellement l’adulte jeune, avec une bonne évolution par rapport aux autres variantes péjoratives du CPT selon l’expérience du service de médecine nucléaire du CHU Hassan II Fès.