Julien Lioret , Thieux Marine , Nicolas Beck , Émilie Denéchère , Daniel Gerard , Patricia Franco , Aurore Guyon
{"title":"Caractérisation du sommeil des enfants présentant des troubles spécifiques d’apprentissage et une plainte de sommeil","authors":"Julien Lioret , Thieux Marine , Nicolas Beck , Émilie Denéchère , Daniel Gerard , Patricia Franco , Aurore Guyon","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.087","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les troubles spécifiques de l’apprentissage (Dys) sont signalés chez 8 à 10 % de la population générale. Ils sont souvent associés au trouble de déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) (33 à 70 %). Ces troubles du neurodéveloppement sont généralement associés à diverses comorbidités telles que les troubles anxio-dépressifs. Des études antérieures, basées sur des questionnaires, ont montré plus de troubles du sommeil dans cette population par rapport aux enfants témoins, en particulier chez les enfants avec les deux pathologies. Le but de cette étude est d’évaluer les caractéristiques du sommeil chez les enfants Dys avec ou sans TDA/H associé à des plaintes de sommeil.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cent dix-sept enfants (49 filles) ont été inclus dans cette étude rétrospective, âge médian 11,2 ans (entre 5,2 et 18,2 ans). Les patients ont été répartis en 3 selon leurs troubles : Dys (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->62), TDA/H (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->11) et Dys-TDAH (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->44). Pour chaque patient, l’historique médical, les troubles du sommeil, le score de somnolence d’Epworth, les résultats polysomnographiques ont été recueillis. Des comparaisons non paramétriques ont été faites entre nos groupes (Kruskal Wallis,Wilcoxon et Chi<sup>2</sup>).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les Dys-TDA/H présentaient une fréquence plus élevée de trouble Multi-Dys (65,9 % contre 38,7 % sans TDAH). Les enfants atteints de TDA/H ont une fréquence accrue d’antécédents de troubles respiratoires et de l’humeur. Les principaux troubles du sommeil observés étaient des problèmes respiratoires, généralement SAOS léger et SHRVAS (80 %), une fragmentation du sommeil (52 %), ainsi qu’un pourcentage de stade 1 supérieur pour nos groupes avec Dys. Les comparaisons ont révélé des différences basées sur le traitement psychostimulant, avec de plus faibles niveaux de somnolence et une augmentation de l’insomnie associée à ce traitement.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude met en évidence une proportion importante de comorbidités chez les enfants Dys avec un impact possible sur le sommeil. Des plaintes fréquentes de somnolence et d’insomnie sont présentes, avec une différence dans le type de plainte selon la présence d’un traitement stimulant ou non. Ces résultats soulignent l’importance de prendre en compte les comorbidités associées chez les enfants atteints de Dys avec ou sans TDA/H.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 63"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000871","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Les troubles spécifiques de l’apprentissage (Dys) sont signalés chez 8 à 10 % de la population générale. Ils sont souvent associés au trouble de déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) (33 à 70 %). Ces troubles du neurodéveloppement sont généralement associés à diverses comorbidités telles que les troubles anxio-dépressifs. Des études antérieures, basées sur des questionnaires, ont montré plus de troubles du sommeil dans cette population par rapport aux enfants témoins, en particulier chez les enfants avec les deux pathologies. Le but de cette étude est d’évaluer les caractéristiques du sommeil chez les enfants Dys avec ou sans TDA/H associé à des plaintes de sommeil.
Méthodes
Cent dix-sept enfants (49 filles) ont été inclus dans cette étude rétrospective, âge médian 11,2 ans (entre 5,2 et 18,2 ans). Les patients ont été répartis en 3 selon leurs troubles : Dys (n = 62), TDA/H (n = 11) et Dys-TDAH (n = 44). Pour chaque patient, l’historique médical, les troubles du sommeil, le score de somnolence d’Epworth, les résultats polysomnographiques ont été recueillis. Des comparaisons non paramétriques ont été faites entre nos groupes (Kruskal Wallis,Wilcoxon et Chi2).
Résultats
Les Dys-TDA/H présentaient une fréquence plus élevée de trouble Multi-Dys (65,9 % contre 38,7 % sans TDAH). Les enfants atteints de TDA/H ont une fréquence accrue d’antécédents de troubles respiratoires et de l’humeur. Les principaux troubles du sommeil observés étaient des problèmes respiratoires, généralement SAOS léger et SHRVAS (80 %), une fragmentation du sommeil (52 %), ainsi qu’un pourcentage de stade 1 supérieur pour nos groupes avec Dys. Les comparaisons ont révélé des différences basées sur le traitement psychostimulant, avec de plus faibles niveaux de somnolence et une augmentation de l’insomnie associée à ce traitement.
Conclusion
Cette étude met en évidence une proportion importante de comorbidités chez les enfants Dys avec un impact possible sur le sommeil. Des plaintes fréquentes de somnolence et d’insomnie sont présentes, avec une différence dans le type de plainte selon la présence d’un traitement stimulant ou non. Ces résultats soulignent l’importance de prendre en compte les comorbidités associées chez les enfants atteints de Dys avec ou sans TDA/H.