Sarah Hartley , Bao Guillaume , Leotard Antoine , Eric Azabou
{"title":"L’évaluation de l’agitation moteur par actimétrie chez les patients atteintes d’un syndrome des jambes sans repos (SJSR)","authors":"Sarah Hartley , Bao Guillaume , Leotard Antoine , Eric Azabou","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.081","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les patients atteints d’un SJSR présentent des symptômes moteurs. Notre objectif est d’évaluer objectivement la plainte moteur par actimétrie.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude observationnelle incluant tout patient participant à une étude de stimulation du nerf vague par voie transauriculaire (taSNV) pour un SJSR sévère et pharmacorésistant. Un actimètre au poignet et au pied a été porté de 20h00 à 08h00 pendant 7<!--> <!-->jours semaine 1 et 8. L’actimétrie au poignet identifie la période de la soirée et la nuit (après l’endormissement). L’actimétrie au pied détermine : le nombre, le temps de mouvement (%) et les mouvements périodiques des membres en soirée et pendant le sommeil. La sévérité du SJSR a été évaluée avec l’IIRLS et la qualité de vie par le RLS QOL.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 29 patients ont été inclus dont 48 % d’hommes, d’âge moyenne (63,4<!--> <!-->±<!--> <!-->10,3), IRLS (32,4<!--> <!-->±<!--> <!-->4,2). Les mouvements des jambes ont été très fréquents avant l’endormissement : temps de mouvement (11,5 %<!--> <!-->±<!--> <!-->6 %), mouvements périodiques à l’éveil (42<!--> <!-->±<!--> <!-->22,3), mouvements/h (70,6<!--> <!-->±<!--> <!-->32,3) et pendant le sommeil : temps de mouvements (10,9 %<!--> <!-->±<!--> <!-->5,7 %), mouvements périodiques pendant le sommeil (16,7<!--> <!-->±<!--> <!-->10,5), mouvements/h (27,5<!--> <!-->±<!--> <!-->13,2) avec des variations très importantes intra-nuit et inter-individu. Aucune corrélation n’a été trouvée entre l’IRLS initial et les paramètres d’actimétrie de sommeil ou du mouvement. La taSNV a améliorée la sévérité (IRLS [25,6<!--> <!-->±<!--> <!-->6,4] vs [32,4<!--> <!-->±<!--> <!-->4,2] <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) et la qualité de vie (RLS QOL [47,6<!--> <!-->±<!--> <!-->13,3] vs [63,4<!--> <!-->±<!--> <!-->17,5] <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001). Aucune différence significative n’a été trouvé pour les paramètres aux MI dans le groupe total et chez les répondeurs (52 %) avec une tendance à une diminution dans le temps de mouvement chez les répondeurs. Un temps de mouvements faible a été associé à une réponse au taSNV.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les mouvements des jambes sont très fréquents chez les patients atteints d’un SJSR, ne sont pas corrélé avec la sévérité mesurée par l’IRLS mais sont un facteur prédicteur de réussite d’un taSNV. Des nouveaux indices sont en développement pour mieux évaluer la plainte moteur chez les patients atteints d’un SJSR.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Pages 60-61"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000810","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Les patients atteints d’un SJSR présentent des symptômes moteurs. Notre objectif est d’évaluer objectivement la plainte moteur par actimétrie.
Méthodes
Étude observationnelle incluant tout patient participant à une étude de stimulation du nerf vague par voie transauriculaire (taSNV) pour un SJSR sévère et pharmacorésistant. Un actimètre au poignet et au pied a été porté de 20h00 à 08h00 pendant 7 jours semaine 1 et 8. L’actimétrie au poignet identifie la période de la soirée et la nuit (après l’endormissement). L’actimétrie au pied détermine : le nombre, le temps de mouvement (%) et les mouvements périodiques des membres en soirée et pendant le sommeil. La sévérité du SJSR a été évaluée avec l’IIRLS et la qualité de vie par le RLS QOL.
Résultats
Au total, 29 patients ont été inclus dont 48 % d’hommes, d’âge moyenne (63,4 ± 10,3), IRLS (32,4 ± 4,2). Les mouvements des jambes ont été très fréquents avant l’endormissement : temps de mouvement (11,5 % ± 6 %), mouvements périodiques à l’éveil (42 ± 22,3), mouvements/h (70,6 ± 32,3) et pendant le sommeil : temps de mouvements (10,9 % ± 5,7 %), mouvements périodiques pendant le sommeil (16,7 ± 10,5), mouvements/h (27,5 ± 13,2) avec des variations très importantes intra-nuit et inter-individu. Aucune corrélation n’a été trouvée entre l’IRLS initial et les paramètres d’actimétrie de sommeil ou du mouvement. La taSNV a améliorée la sévérité (IRLS [25,6 ± 6,4] vs [32,4 ± 4,2] p < 0,0001) et la qualité de vie (RLS QOL [47,6 ± 13,3] vs [63,4 ± 17,5] p = 0,001). Aucune différence significative n’a été trouvé pour les paramètres aux MI dans le groupe total et chez les répondeurs (52 %) avec une tendance à une diminution dans le temps de mouvement chez les répondeurs. Un temps de mouvements faible a été associé à une réponse au taSNV.
Conclusion
Les mouvements des jambes sont très fréquents chez les patients atteints d’un SJSR, ne sont pas corrélé avec la sévérité mesurée par l’IRLS mais sont un facteur prédicteur de réussite d’un taSNV. Des nouveaux indices sont en développement pour mieux évaluer la plainte moteur chez les patients atteints d’un SJSR.