{"title":"Évaluation du sommeil chez des étudiants en médecine à Saint-Louis du Sénégal","authors":"Fatoumata Bâ","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.062","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Déterminer la prévalence de l’insomnie chez les étudiants de l’unité de formation et de recherche des sciences de la santé (UFR 2S) de l’université Gaston Berger de Saint-Louis.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude transversale, descriptive et analytique a été effectuée sur une période d’un an et a concerné les étudiants inscrits à l’UFR 2S, au cours de l’année académique 2022–2023, de la licence au doctorat. La participation était volontaire, sans distinction de genre, d’âge ni de provenance géographique. Un questionnaire en ligne, auto-administré, établi sur la base des critères de classification des troubles du sommeil (ICSD-2) a permis d’évaluer les habitudes de sommeil, de rechercher les troubles du sommeil particulièrement l’insomnie et les stratégies de prise en charge. Le recueil des questionnaires a été fait sur Google Forms et l’exploitation statistique grâce au logiciel STATA version 16. Le seuil de significativité retenu est <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 200 questionnaires ont été répondus, mais seuls 183 étaient exploitables, soit 91,5 %. La majorité des participants (91,2 %) était âgée entre 18 et 25 ans et 56,59 % étaient des hommes. 52,2 % des étudiants étaient en licence ; 25,27 % en master et 22,53 % en doctorat. Dans le cadre des stages hospitaliers, 57,3 % assuraient des gardes de nuit. Un mauvais sommeil a été noté chez 82,97 % des étudiants et l’insomnie évoluait depuis plus de 12 mois pour 43,84 %. Le bruit, la chaleur, la lumière et la télévision favoriseraient l’insomnie. La prise de médicaments contre l’insomnie concernait 18,89 % des étudiants, avec une durée supérieure à 6 mois pour 11,43 %. Une prédominance féminine a été retrouvée, de façon significative, chez les étudiants avec insomnie (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01). Une association significative a été retrouvée entre l’insomnie et le stress (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0001). L’insomnie entraînait des problèmes de concentration (54,5 %), des difficultés d’apprentissage (39,4 %), des sauts d’humeur (26,1 %), des irritations (17 %), des amnésies (13,3), des céphalées.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’insomnie est un trouble du sommeil relativement fréquent chez les étudiants. Elle altère la qualité de vie et impacte sur les résultats académiques. D’autres études plus poussées sont nécessaires.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 52"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000627","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Déterminer la prévalence de l’insomnie chez les étudiants de l’unité de formation et de recherche des sciences de la santé (UFR 2S) de l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
Méthodes
Une étude transversale, descriptive et analytique a été effectuée sur une période d’un an et a concerné les étudiants inscrits à l’UFR 2S, au cours de l’année académique 2022–2023, de la licence au doctorat. La participation était volontaire, sans distinction de genre, d’âge ni de provenance géographique. Un questionnaire en ligne, auto-administré, établi sur la base des critères de classification des troubles du sommeil (ICSD-2) a permis d’évaluer les habitudes de sommeil, de rechercher les troubles du sommeil particulièrement l’insomnie et les stratégies de prise en charge. Le recueil des questionnaires a été fait sur Google Forms et l’exploitation statistique grâce au logiciel STATA version 16. Le seuil de significativité retenu est p < 0,05.
Résultats
Au total, 200 questionnaires ont été répondus, mais seuls 183 étaient exploitables, soit 91,5 %. La majorité des participants (91,2 %) était âgée entre 18 et 25 ans et 56,59 % étaient des hommes. 52,2 % des étudiants étaient en licence ; 25,27 % en master et 22,53 % en doctorat. Dans le cadre des stages hospitaliers, 57,3 % assuraient des gardes de nuit. Un mauvais sommeil a été noté chez 82,97 % des étudiants et l’insomnie évoluait depuis plus de 12 mois pour 43,84 %. Le bruit, la chaleur, la lumière et la télévision favoriseraient l’insomnie. La prise de médicaments contre l’insomnie concernait 18,89 % des étudiants, avec une durée supérieure à 6 mois pour 11,43 %. Une prédominance féminine a été retrouvée, de façon significative, chez les étudiants avec insomnie (p = 0,01). Une association significative a été retrouvée entre l’insomnie et le stress (p = 0,0001). L’insomnie entraînait des problèmes de concentration (54,5 %), des difficultés d’apprentissage (39,4 %), des sauts d’humeur (26,1 %), des irritations (17 %), des amnésies (13,3), des céphalées.
Conclusion
L’insomnie est un trouble du sommeil relativement fréquent chez les étudiants. Elle altère la qualité de vie et impacte sur les résultats académiques. D’autres études plus poussées sont nécessaires.