{"title":"Le sommeil des adolescents : l’effet de l’autonomie des heures de coucher","authors":"Sarah Hartley , Sylvie Royant-Parola , Sylvain Dagneaux , Marta Fernandes-Bolanos , Pierre-Alexis Geoffroy , Marie-Pia d’Ortho , Frederique Aussert , Catherine Tobie , Agnès Brion , Amandine Rey , Sandrine Launois , Stéphanie Mazza","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.091","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>L’impact du choix par eux-mêmes des heures de coucher (l’autonomie) sur le sommeil des ados est peu connu : notre objectif est d’explorer son effet sur le sommeil et l’impact diurne.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude observationnelle chez les adolescents répondant à une enquête en ligne. Les mesures étudiés ont été l’autonomie pour les horaires de coucher (la semaine et le week-end, réponse oui/non), les horaires du sommeil en semaine et le week-end, l’utilisation des écrans, la somnolence (échelle de somnolence FSS-8), et les symptômes d’anxiété et de dépression (HAS : Hospital Anxiety and Depression Scale). La privation de sommeil (<<!--> <!-->7<!--> <!-->heures) et le décalage horaire social (variation du <em>midpoint</em> du sommeil<!--> <!-->><!--> <!-->2<!--> <!-->heures) ont été calculés.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 2708 questionnaires ont été retournés dont 2255 complétés par des adolescents (70 % de femmes, âge moyen 14,46<!--> <!-->±<!--> <!-->2,08). Au total, 62 % des adolescents sont autonomes en semaine et 82 % le week-end. Trois niveaux d’autonomie ont été identifiés : non autonomes (NA), autonome le week-end (AW) et autonome en semaine et le week-end (ASW). L’analyse multivariée comparé au groupe NA a montré une association significative de l’autonomie avec le sexe féminin pour les AW (OR 1,71 CI : 1,24–2,35 <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01) et les ASW (OR 1,85 CI : 1,34–2,55 <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0002). L’âge est significativement associé pour les ASW (OR 1,75 CI : 1,57–1,87 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). L’ASW a été associée à une durée de sommeil réduite en semaine (ASM 7<!--> <!-->h<!--> <!-->45<!--> <!-->±<!--> <!-->96<!--> <!-->minutes vs NA 9<!--> <!-->h<!--> <!-->21<!--> <!-->±<!--> <!-->66<!--> <!-->minutes, OR 0,57 CI : 0,49–0,66 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001) mais pas le week-end, et à l’utilisation des écrans au lit (OR 2,55 CI : 1,69–3,87 <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001). L’AW a été associée à une durée de sommeil réduite en semaine (OR 0,86 CI : 0,74–0,99 <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04) et le week-end (OR 0,90 CI : 0,81–0,99 <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04) et à un décalage horaire social (OR 0,90CI :0,81–0,99 <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04). L’encouragement actif des parents de se coucher était très rare dans tous les groupes.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’autonomie pour des heures de coucher est un facteur péjoratif dans la détermination de la durée et des rythmes du sommeil.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 65"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000913","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
L’impact du choix par eux-mêmes des heures de coucher (l’autonomie) sur le sommeil des ados est peu connu : notre objectif est d’explorer son effet sur le sommeil et l’impact diurne.
Méthodes
Étude observationnelle chez les adolescents répondant à une enquête en ligne. Les mesures étudiés ont été l’autonomie pour les horaires de coucher (la semaine et le week-end, réponse oui/non), les horaires du sommeil en semaine et le week-end, l’utilisation des écrans, la somnolence (échelle de somnolence FSS-8), et les symptômes d’anxiété et de dépression (HAS : Hospital Anxiety and Depression Scale). La privation de sommeil (< 7 heures) et le décalage horaire social (variation du midpoint du sommeil > 2 heures) ont été calculés.
Résultats
Au total, 2708 questionnaires ont été retournés dont 2255 complétés par des adolescents (70 % de femmes, âge moyen 14,46 ± 2,08). Au total, 62 % des adolescents sont autonomes en semaine et 82 % le week-end. Trois niveaux d’autonomie ont été identifiés : non autonomes (NA), autonome le week-end (AW) et autonome en semaine et le week-end (ASW). L’analyse multivariée comparé au groupe NA a montré une association significative de l’autonomie avec le sexe féminin pour les AW (OR 1,71 CI : 1,24–2,35 p = 0,01) et les ASW (OR 1,85 CI : 1,34–2,55 p = 0,0002). L’âge est significativement associé pour les ASW (OR 1,75 CI : 1,57–1,87 p < 0,0001). L’ASW a été associée à une durée de sommeil réduite en semaine (ASM 7 h 45 ± 96 minutes vs NA 9 h 21 ± 66 minutes, OR 0,57 CI : 0,49–0,66 p < 0,0001) mais pas le week-end, et à l’utilisation des écrans au lit (OR 2,55 CI : 1,69–3,87 p < 0,0001). L’AW a été associée à une durée de sommeil réduite en semaine (OR 0,86 CI : 0,74–0,99 p = 0,04) et le week-end (OR 0,90 CI : 0,81–0,99 p = 0,04) et à un décalage horaire social (OR 0,90CI :0,81–0,99 p = 0,04). L’encouragement actif des parents de se coucher était très rare dans tous les groupes.
Conclusion
L’autonomie pour des heures de coucher est un facteur péjoratif dans la détermination de la durée et des rythmes du sommeil.