Effet des traitements sur les caractéristiques cliniques et électrophysiologiques des enfants atteints de du syndrome de Smith-Magenis

Marion Comajuan , Caroline Demily , Claude Gronfier , Véronique Raverot , Lisa Brunel , Julien Lioret , Aurore Guyon , Patricia Franco
{"title":"Effet des traitements sur les caractéristiques cliniques et électrophysiologiques des enfants atteints de du syndrome de Smith-Magenis","authors":"Marion Comajuan ,&nbsp;Caroline Demily ,&nbsp;Claude Gronfier ,&nbsp;Véronique Raverot ,&nbsp;Lisa Brunel ,&nbsp;Julien Lioret ,&nbsp;Aurore Guyon ,&nbsp;Patricia Franco","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.090","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Le syndrome de Smith-Magenis (SMS) est une maladie génétique caractérisée par un décalage diurne de la sécrétion de mélatonine. Pour rétablir un rythme physiologique, ces patients reçoivent de la mélatonine le soir et un bêtabloquant le matin. L’objectif était de décrire l’effet des traitements sur les caractéristiques cliniques, électrophysiologiques des enfants SMS.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Au total, 20 enfants âgés de 5 à 13 ans (55 % ♂) ont été enregistrés par actimétrie au domicile sous traitements (19 sous mélatonine et 4 sous β-bloquant) et ont ensuite été hospitalisés pour un enregistrement actimètrique et polysomnographie avec prélèvements hormonaux salivaires.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 45 % étaient en institut médico éducatif, les autres en milieu ordinaire avec aide. Les difficultés scolaires étaient liées à un trouble du développement intellectuel dans 90 % des cas et à des troubles du comportements surtout de l’impulsivité (50 %). Sur les questionnaires, l’insomnie (90 %) et la somnolence diurne excessive (65 %) étaient les plaintes de sommeil les plus fréquentes. L’actimétrie a mis en évidence une latence d’endormissement normale (23<!--> <!-->min) mais un temps de sommeil total (458<!--> <!-->min) et une efficacité (79,8 %) diminuées du fait de la présence d’éveils nocturnes trop longs (57,7<!--> <!-->min) et trop nombreux. La prise de mélatonine permettait de diminuer significativement les épisodes d’éveils nocturnes (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,01). La polysomnographie confirmait les temps de sommeil (410<!--> <!-->min) et l’efficacité (70,3 %) effondrés en lien avec de longs éveils nocturnes (166,5<!--> <!-->min). Au total, 50 % des patients avaient un SAOH dont 2 sévères. La prise de bêtabloquant n’avait aucune incidence sur les résultats de PSG, sur la sieste (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,31) ou la somnolence diurne (Epworth, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,8). Enfin, des dosages hormonaux retrouvaient un pic de sécrétion de mélatonine nocturne chez seulement 2 patients sous bêtabloquants. Les autres avaient un pic diurne anormal (médiane 11<!--> <!-->h<!--> <!-->57), sans décalage associé du pic de cortisol (médiane 8<!--> <!-->h<!--> <!-->22).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette étude montre un effet partiel des traitements. Si la mélatonine améliore les réveils nocturnes, les bêtabloquants, semblent n’avoir d’effet que sur le pic de mélatonine diurne, sans améliorer le temps de sommeil et la somnolence. Cette étude confirme aussi le décalage de sécrétion de mélatonine sans anomalie de sécrétion du cortisol chez ces enfants présentant un SMS.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 64"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000901","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract

Objectif

Le syndrome de Smith-Magenis (SMS) est une maladie génétique caractérisée par un décalage diurne de la sécrétion de mélatonine. Pour rétablir un rythme physiologique, ces patients reçoivent de la mélatonine le soir et un bêtabloquant le matin. L’objectif était de décrire l’effet des traitements sur les caractéristiques cliniques, électrophysiologiques des enfants SMS.

Méthodes

Au total, 20 enfants âgés de 5 à 13 ans (55 % ♂) ont été enregistrés par actimétrie au domicile sous traitements (19 sous mélatonine et 4 sous β-bloquant) et ont ensuite été hospitalisés pour un enregistrement actimètrique et polysomnographie avec prélèvements hormonaux salivaires.

Résultats

Au total, 45 % étaient en institut médico éducatif, les autres en milieu ordinaire avec aide. Les difficultés scolaires étaient liées à un trouble du développement intellectuel dans 90 % des cas et à des troubles du comportements surtout de l’impulsivité (50 %). Sur les questionnaires, l’insomnie (90 %) et la somnolence diurne excessive (65 %) étaient les plaintes de sommeil les plus fréquentes. L’actimétrie a mis en évidence une latence d’endormissement normale (23 min) mais un temps de sommeil total (458 min) et une efficacité (79,8 %) diminuées du fait de la présence d’éveils nocturnes trop longs (57,7 min) et trop nombreux. La prise de mélatonine permettait de diminuer significativement les épisodes d’éveils nocturnes (p = 0,01). La polysomnographie confirmait les temps de sommeil (410 min) et l’efficacité (70,3 %) effondrés en lien avec de longs éveils nocturnes (166,5 min). Au total, 50 % des patients avaient un SAOH dont 2 sévères. La prise de bêtabloquant n’avait aucune incidence sur les résultats de PSG, sur la sieste (p = 0,31) ou la somnolence diurne (Epworth, p = 0,8). Enfin, des dosages hormonaux retrouvaient un pic de sécrétion de mélatonine nocturne chez seulement 2 patients sous bêtabloquants. Les autres avaient un pic diurne anormal (médiane 11 h 57), sans décalage associé du pic de cortisol (médiane 8 h 22).

Conclusion

Cette étude montre un effet partiel des traitements. Si la mélatonine améliore les réveils nocturnes, les bêtabloquants, semblent n’avoir d’effet que sur le pic de mélatonine diurne, sans améliorer le temps de sommeil et la somnolence. Cette étude confirme aussi le décalage de sécrétion de mélatonine sans anomalie de sécrétion du cortisol chez ces enfants présentant un SMS.
治疗对Smith-Magenis综合征患儿临床和电生理特征的影响
史密斯-马格尼斯综合征(SMS)是一种以褪黑激素分泌日延迟为特征的遗传疾病。为了恢复生理节律,这些患者晚上服用褪黑激素,早上服用β受体阻滞剂。目的是描述治疗对儿童短信的临床、电生理特征的影响。方法共20名5 - 13岁的儿童(55%)在接受治疗期间进行了家庭活动测量(19例使用褪黑激素,4例使用β受体阻滞剂),随后住院进行了活动测量和多睡眠描记,并进行了唾液激素采集。结果总共有45%在教育医学研究所,其余在普通环境中得到帮助。在90%的案例中,学习困难与智力发展障碍有关,与行为障碍有关,特别是冲动障碍(50%)。在被调查者中,最常见的睡眠抱怨是失眠(90%)和白天过度嗜睡(65%)。睡眠时间测量显示睡眠延迟正常(23分钟),但总睡眠时间(458分钟)和效率(79.8%)下降,因为夜间醒来时间过长(57.7分钟)和太多。褪黑激素的使用显著降低了夜间醒来的发生率(p = 0.01)。多睡眠图证实,睡眠时间(410分钟)和效率(70.3%)与长时间夜间醒来(166.5分钟)有关。总而言之,50%的患者患有急性呼吸道疾病,其中2例严重。服用β受体阻滞剂对PSG结果、午睡(p = 0.31)或白天嗜睡(Epworth, p = 0.8)没有影响。最后,只有两名服用β受体阻滞剂的患者在激素剂量下出现夜间褪黑激素分泌峰值。其余的有一个异常的日间峰值(中位11:57),没有与皮质醇峰值相关的偏移(中位8:22)。结论:这项研究显示了治疗的部分效果。褪黑激素可以改善夜间的觉醒,而受体阻滞剂似乎只对白天褪黑激素的峰值起作用,而不能改善睡眠时间和嗜睡。这项研究还证实,在没有皮质醇分泌异常的情况下,这些SMS患儿的褪黑激素分泌滞后。
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