Adèle Bernard , Laura Defaut , Damien Leger , Alexandre Rouen
{"title":"Analyse rétrospective de TILE et TME, avec recherche de sommeil hors-test et évaluation de l’impact clinique","authors":"Adèle Bernard , Laura Defaut , Damien Leger , Alexandre Rouen","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.070","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>Les tests itératifs de latence d’endormissement (TILE) et tests de maintien d’éveil (TME) sont réalisés en routine dans les centres de médecine du sommeil, les premiers dans le cadre de l’évaluation objective de la somnolence (hypersomnies ou somnolence résiduelle sous PPC par exemple), et les seconds dans le cadre de l’évaluation du risque accidentel chez un patient somnolent. Pour garantir la fiabilité du résultat rendu, ils nécessitent d’avoir la certitude que le patient ne s’est pas endormi entre les tests.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Au total, 100 TILE et 50 TME ont été ré-analysés de façon rétrospective par deux lecteurs. L’enregistrement étant réalisé de façon continue, des périodes de sommeil hors-test ont été recherchées, quantifiées, et caractérisées. Puis une étude d’impact a été réalisée pour chaque examen afin d’évaluer les conséquences diagnostiques potentielles.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Sur l’ensemble des TILE ré-analysés, on retrouve du sommeil hors-test sur 19 % des examens. Parmi les examens concernés, le sommeil hors-test avait une durée moyenne de 39<!--> <!-->minutes (minimum : 2, maximum : 138). De plus, 3 comprenaient du sommeil paradoxal hors-test. Si l’on prend, on compte les critères diagnostiques de narcolepsie (latence<!--> <!--><<!--> <!-->8<!--> <!-->minutes) ainsi que les paramètres récents suggestifs narcolepsie de type 1 décrits par Lopez et al. (2023) (durée de REM<!--> <!-->≥<!--> <!-->4,1<!--> <!-->min, et transition veille REM<!--> <!-->≥<!--> <!-->1), la proportion d’examens avec changement potentiel de diagnostic est de 68 % des examens avec sommeil hors test. Sur l’ensemble des TME ré-analysés, on retrouve du sommeil hors-test sur 15 % des examens. Parmi les examens concernés, le sommeil hors-test avait une durée moyenne de 26,7<!--> <!-->minutes (minimum : 16, maximum : 62). Si l’on prend en compte la stratification du risque accidentel (risque élevé pour une latence<!--> <!--><<!--> <!-->19<!--> <!-->min, risque intermédiaire si 19 à 33, et pas de risque si<!--> <!-->><!--> <!-->33), parmi les patients avec sommeil hors test, il existe un changement potentiel du niveau de risque pour 33,3 %.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’interprétation des TILE et des TME impose la certitude qu’il ne soit pas survenu d’endormissement hors des périodes de test. L’impact clinique sur le résultat de tel endormissement est potentiellement significatif.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 56"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000706","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
Les tests itératifs de latence d’endormissement (TILE) et tests de maintien d’éveil (TME) sont réalisés en routine dans les centres de médecine du sommeil, les premiers dans le cadre de l’évaluation objective de la somnolence (hypersomnies ou somnolence résiduelle sous PPC par exemple), et les seconds dans le cadre de l’évaluation du risque accidentel chez un patient somnolent. Pour garantir la fiabilité du résultat rendu, ils nécessitent d’avoir la certitude que le patient ne s’est pas endormi entre les tests.
Méthodes
Au total, 100 TILE et 50 TME ont été ré-analysés de façon rétrospective par deux lecteurs. L’enregistrement étant réalisé de façon continue, des périodes de sommeil hors-test ont été recherchées, quantifiées, et caractérisées. Puis une étude d’impact a été réalisée pour chaque examen afin d’évaluer les conséquences diagnostiques potentielles.
Résultats
Sur l’ensemble des TILE ré-analysés, on retrouve du sommeil hors-test sur 19 % des examens. Parmi les examens concernés, le sommeil hors-test avait une durée moyenne de 39 minutes (minimum : 2, maximum : 138). De plus, 3 comprenaient du sommeil paradoxal hors-test. Si l’on prend, on compte les critères diagnostiques de narcolepsie (latence < 8 minutes) ainsi que les paramètres récents suggestifs narcolepsie de type 1 décrits par Lopez et al. (2023) (durée de REM ≥ 4,1 min, et transition veille REM ≥ 1), la proportion d’examens avec changement potentiel de diagnostic est de 68 % des examens avec sommeil hors test. Sur l’ensemble des TME ré-analysés, on retrouve du sommeil hors-test sur 15 % des examens. Parmi les examens concernés, le sommeil hors-test avait une durée moyenne de 26,7 minutes (minimum : 16, maximum : 62). Si l’on prend en compte la stratification du risque accidentel (risque élevé pour une latence < 19 min, risque intermédiaire si 19 à 33, et pas de risque si > 33), parmi les patients avec sommeil hors test, il existe un changement potentiel du niveau de risque pour 33,3 %.
Conclusion
L’interprétation des TILE et des TME impose la certitude qu’il ne soit pas survenu d’endormissement hors des périodes de test. L’impact clinique sur le résultat de tel endormissement est potentiellement significatif.