{"title":"Fragmentation du sommeil à ondes lentes dans l’hypersomnie idiopathique","authors":"Ramona Cordani , Régis Lopez , Alexandre Derre , Sofiene Chenini , Lino Nobili , Isabelle Jaussent , Lucie Barateau , Yves Dauvilliers","doi":"10.1016/j.msom.2025.01.036","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>L’objectif de l’étude est d’analyser la microstructure du sommeil dans l’hypersomnie idiopathique (HI) en évaluant la microstructure du sommeil à ondes lentes (SOL) chez des patients HI par rapport à des témoins sains (TS).</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Cent quatre-vingt patients avec un diagnostic d’HI selon l’ICSD-3-TR, non traités (77,8 % femmes ; âge moyen 28,9<!--> <!-->±<!--> <!-->10,1) ont réalisé une polysomnographie et ont été comparés à 46 TS sans traitement médicamenteux et sans troubles du sommeil (45,7 % femmes ; âge moyen 24,6<!--> <!-->±<!--> <!-->5,7). La polysomnographie, scorée et analysée manuellement, a fourni des données sur la macrostructure du sommeil avec la quantification des interruptions du SOL en trois types : éveils rapides, mixtes, et lents, comme précédemment rapporté chez les patients avec parasomnies du sommeil lent (NREM). Des indices de fragmentation du SOL ont été calculés, incluant les sommes des interruptions par type par heure du SOL et les ratios de chaque type d’éveil par rapport au total des interruptions. L’indice d’éveils lents/mixtes combinait les indices mixtes et lents.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Les sujets HI présentaient un pourcentage de SOL significativement plus faible, un pourcentage de sommeil paradoxal plus élevé, une fragmentation du SOL, des indices d’éveils lents et d’éveils lents/mixtes plus élevés que les TS (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01 pour toutes les comparaisons ajustées en fonction du sexe et de l’âge). Un ratio d’éveils lents plus élevé a été observé chez les patients HI (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,005). En comparant les patients HI avec (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->23, 13,9 %) et sans (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->143, 86,1 %) parasomnies NREM aux TS, un ratio d’éveil lent plus élevé a été observé chez les sujets HI, avec ou sans parasomnies, par rapport aux TS (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,006). De plus, le premier groupe présentait un indice d’éveils lents plus élevé que les TS, avec un indice plus élevé chez les patients sans parasomnies que chez les TS, mais inférieur à ceux avec parasomnies (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0001).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Cette recherche met en évidence une fragmentation accrue du SOL chez les patients HI, apportant de nouvelles perspectives sur la microstructure du sommeil dans cette pathologie rare et contribuant potentiellement à une meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents.</div></div>","PeriodicalId":100905,"journal":{"name":"Médecine du Sommeil","volume":"22 1","pages":"Page 40"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Médecine du Sommeil","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1769449325000366","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectif
L’objectif de l’étude est d’analyser la microstructure du sommeil dans l’hypersomnie idiopathique (HI) en évaluant la microstructure du sommeil à ondes lentes (SOL) chez des patients HI par rapport à des témoins sains (TS).
Méthodes
Cent quatre-vingt patients avec un diagnostic d’HI selon l’ICSD-3-TR, non traités (77,8 % femmes ; âge moyen 28,9 ± 10,1) ont réalisé une polysomnographie et ont été comparés à 46 TS sans traitement médicamenteux et sans troubles du sommeil (45,7 % femmes ; âge moyen 24,6 ± 5,7). La polysomnographie, scorée et analysée manuellement, a fourni des données sur la macrostructure du sommeil avec la quantification des interruptions du SOL en trois types : éveils rapides, mixtes, et lents, comme précédemment rapporté chez les patients avec parasomnies du sommeil lent (NREM). Des indices de fragmentation du SOL ont été calculés, incluant les sommes des interruptions par type par heure du SOL et les ratios de chaque type d’éveil par rapport au total des interruptions. L’indice d’éveils lents/mixtes combinait les indices mixtes et lents.
Résultats
Les sujets HI présentaient un pourcentage de SOL significativement plus faible, un pourcentage de sommeil paradoxal plus élevé, une fragmentation du SOL, des indices d’éveils lents et d’éveils lents/mixtes plus élevés que les TS (p < 0,01 pour toutes les comparaisons ajustées en fonction du sexe et de l’âge). Un ratio d’éveils lents plus élevé a été observé chez les patients HI (p = 0,005). En comparant les patients HI avec (n = 23, 13,9 %) et sans (n = 143, 86,1 %) parasomnies NREM aux TS, un ratio d’éveil lent plus élevé a été observé chez les sujets HI, avec ou sans parasomnies, par rapport aux TS (p = 0,006). De plus, le premier groupe présentait un indice d’éveils lents plus élevé que les TS, avec un indice plus élevé chez les patients sans parasomnies que chez les TS, mais inférieur à ceux avec parasomnies (p < 0,0001).
Conclusion
Cette recherche met en évidence une fragmentation accrue du SOL chez les patients HI, apportant de nouvelles perspectives sur la microstructure du sommeil dans cette pathologie rare et contribuant potentiellement à une meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents.